Damas / Le président Bachar Al Assad a accordé une interview à France 2, dans laquelle, il a affirmé que le gouvernement syrien n’avait point eu recours au chlore et n’en a pas besoin.
Le président Al Assad a assuré que le gouvernement syrien est disposé à tout dialogue réalisant l’intérêt des Syriens.
Voici le texte intégral de l’interview accordée par le président Al Assad à France 2 :
Première question : Bonsoir Monsieur le Président. Je voudrais commencer cette interview sans détour. Pour une grande partie de la France, vous êtes en large partie responsable du chaos qui règne en Syrie à cause de la brutalité de la répression qui a été menée ici depuis 4 ans. Pour vous quelle est votre part de responsabilité ?
• Le président Al Assad:
Dès les premières semaines du conflit, les terroristes se sont infiltrés dans la situation en Syrie avec l’appui d’Etats occidentaux et régionaux. Ils ont commencé à attaquer les civils et à détruire des propriétés publiques et privées. Tout ceci est sur internet, et ce sont eux qui ont mis ces vidéos en ligne, pas nous. Notre rôle en tant que gouvernement est de défendre notre société et nos citoyens. Si ce que vous venez de dire était vrai, comment un gouvernement ou un président qui a agi de façon brutale envers sa population, tué ses concitoyens et affronté les pays et les forces politiques les plus puissants au monde bénéficiant des pétrodollars des pays du Golfe, comment un tel président peut-il bien résister pendant quatre ans ? Est-il possible d’avoir le soutien de son peuple quand on est brutal avec lui ?
Deuxième question : Au départ, il y avait des dizaines de milliers de personnes dans les rues, est-ce qu’ils étaient tous djihadistes ?
• Le président Al Assad:
Non, bien sûr que non. Mais l’autre question que l’on doit poser est la suivante : Si le premier policier a été tué au sixième jour du conflit, comment a-t-il été tué ? Par les manifestations pacifiques ? ou par les haut-parleurs des manifestants ?Il a été tué par des terroristes. Quelqu’un a pris une arme à feu et a tiré sur ce policier. Peu importe qu’il soit djihadiste ou pas. C’est un terroriste car il a tué un policier.
Troisième question : Peut-être il y a eu des djihadistes ou des terroristes, mais nos reporters, à l’époque, étaient sur place et ils ont rencontré beaucoup de gens qui leurs disaient :”Nous voulons plus de liberté et plus de démocratie”. Ce n’était pas des terroristes ou des djihadistes.
• Le président Al Assad:
Toute personne a assurément le droit de réclamer la liberté, et tout gouvernement doit appuyer la liberté, conformément à la constitution. Mais la liberté signifie-t-elle qu’on tue les civils et les policiers ? Qu’on détruise les écoles et les hôpitaux, l’électricité… les infrastructures? Tout cela n’appartient pas au gouvernement, mais au peuple syrien. Ce n’est pas au gouvernement, ce n’est pas à moi. C’est une propriété publique. C’est ça ce que vous entendez par liberté?
Quatrième question :vous savez que beaucoup de journalistes et d’analystes disent que vous avez favorisé l’émergence de l’Organisation Etat Islamique parce que c’est une opportunité pour vous d’apparaître comme un bouclier, comme un rempart.
• Le président Al Assad:
Mais l’EI a été créé en Irak en 2006 sous la supervision des Américains. Je ne suis pas en Irak. Je n’y ai jamais été. Je ne contrôlais pas l’Irak. C’était les Américains qui contrôlaient l’Irak. L’EI est venue d’Irak en Syrie, car le chaos est contagieux. (Quand le chaos est à votre porte), vous devez vous attendre à ce qu’il entre chez vous.
Cinquième question : Mais ce n’était pas l’EI au départ…
• Le président Al Assad:
Laissez-moi continuer. Lorsqu’il y a le chaos dans un pays, il devient un terrain fertile pour y faire venir les terroristes. Ainsi, lorsqu’il y a eu le chaos en Syrie, l’EI est venue en Syrie. Avant l’EI, il y avait le front Al-Nusra, qui fait partie d’Al-Qaïda. Et auparavant, il y avait les frères musulmans. Ils constituent tous le socle sur lequel s’est appuyé l’EI pour faire son apparition.
Sixième question :Alors, vous n’assumez aucune responsabilité pour ce qui s’est passé ces dernières années?
• Le président Al Assad:
Normalement les choses ne sont pas absolues. Il n’est pas précis de dire qu’on n’assume pas une responsabilité, car chacun a une part de responsabilité. Nous autres en Syrie, nous avons nos problèmes. Le gouvernement est responsable. Chacun d’entre nous est responsable. Tout citoyen syrien est responsable. Mais là je parle de ce qui a amené l’OEI en Syrie. Le chaos. Et votre gouvernement, ou si vous préférez qu’on le désigne par le terme “régime” comme ils le font pour nous, le régime français est responsable car il a soutenu ces djihadistes en les considérant comme une opposition modérée.
Septième question : La France soutient la coalition nationale syrienne. Sont-ils des terroristes?
• Le président Al Assad:
Ceux qui à l’heure actuelle reçoivent le soutien et possèdent des armes occidentales appartiennent à l’OEI. Ils ont été armés et équipés par votre Etat et par d’autres pays occidentaux. Votre ministre de la défense l’a déclaré publiquement au début de l’année en affirmant avoir envoyé armes. Par conséquent, ceux que vous qualifiez de modérés ont diffusé en 2012, avant que l’OEI n’apparaisse et que l’Occident ne reconnaisse l’existence même du Front Al-Nusra, une branche d’Al-Qaida, ils ont diffusé des vidéos dans lesquels ils dévoraient le cœur d’un soldat syrien, mutilaient les corps d’autres victimes, et en décapitaient d’autres. Ce sont eux qui ont diffusé ces images, pas nous. Comment pouvez-vous ignorer cette réalité, puisque ce sont eux qui diffusent de telles images et vous disent que telle est la réalité ?
Huitième question :Parlons du présent. Il apparaît que l’armée syrienne continue à utiliser des armes aveugles qui ont des effets dévastateurs pour les civils pour la population, notamment les barils explosifs. Pourquoi poursuivez-vous cette stratégie ?
• Le président Al Assad:
Nous n’avons jamais entendu parler au sein de notre armée d’armes aveugles. D’ailleurs aucune armée au monde, y compris la nôtre, n’accepterait d’utiliser des armes qui ne peuvent pas cibler avec précision, car elles n’auraient aucun intérêt, elles seraient inutiles d’un point de vue miliaire.
Par ailleurs, lorsque vous parlez de tueries aveugles qui ne font aucune discrimination entre civils et combattants, il ne s’agit pas d’armes mais de la manière dont vous faites usage de ces armes. La preuve, ce sont les drones utilisés par les Américains au Pakistan et en Afghanistan, qui tuent des civils beaucoup plus que des terroristes. Ce sont les armes les plus précises au monde. Ce n’est donc pas un problème de type de bombes. Nous avons des bombes conventionnelles et des armements classiques réguliers.
Neuvième question :Vous n’utilisez pas les barils explosifs ?
• Le président Al Assad:
C’est quoi les barils explosifs ? Pouvez-vous me dire ce que c’est ?
Dixième question : Il y a plusieurs documents, plusieurs extraits de vidéos et des photos comme celles-ci où on peut voir un baril explosif largué d’un hélicoptère. C’est à Alep et Hama, il y a quelques mois, il y a un an. Seule l’armée syrienne possède des hélicoptères, quelle est votre réponse ?
• Le président Al Assad:
Ce n’est pas une preuve. Ce sont deux images de deux choses différentes. Personne ne peut les relier l’une à l’autre.
Onzième question : Alep et Hama
• Le président Al Assad: Alep et Hama
Non, non. Cette image que vous montrez, qu’est ce que c’est ? Je n’ai jamais vu une chose ce genre de chose dans notre armée ? Je ne parle pas des hélicoptères. Je parle de ces deux photos. Qu’est-ce qui vous permet de les associer l’une à l’autre ?
Douzième question : Est-ce que vous dites que se sont des photos ou des documents falsifiées ?
• Le président Al Assad:
Non, il faut que ce soit vérifier. Mais dans notre armée, nous n’utilisons que des bombes conventionnelles qui nécessitent de viser. Nous n’avons aucun armement qui puisse être utilisé aveuglément. C’est tout.
Treizième question : Mais ce sont bien des hélicoptères, et seule l’armée syrienne en possède.
• Le président Al-Assad:
Oui, bien sûr. Je n’ai pas dit que nous n’avons pas d’hélicoptères, ni que nous ne les utilisons pas. Je parle des armes avec lesquelles nous visons les terroristes. A quoi bon tuer aveuglément? Pourquoi tuer les civils? La guerre en Syrie consiste à gagner le cœur des gens, et non à les tuer. Si vous tuer les gens, vous ne pouvez pas rester au gouvernement ou rester président. C’est impossible.
Quatorzième question : Qu’en est-il des armes chimiques ? Il y a deux ans vous vous êtes engagé à ne plus utiliser d’armes chimiques. Avez-vous utilisé du gaz du Chlore durant la bataille d’Irbil le mois dernier ?
• Le président Al-Assad:
Non, c’est un autre faux récit donné par des gouvernements occidentaux. Pourquoi ? Parce que nous possédons deux usines de chlore. L’une a été fermée il y a plusieurs années et n’est plus donc opérationnelle, l’autre se trouve au Nord de la Syrie, et c’est l’usine la plus importante. Elle se situe sur la frontière avec la Turquie et se trouve sous le contrôle des terroristes depuis deux ans. Nous avons envoyé à l’ONU des documents officiels à ce sujet. Ils voulaient venir, et nous ont adressé une réponse officielle disant qu’il leur était impossible d’arriver jusqu’à cette usine. Par conséquent, le chlore en Syrie et sous le contrôle des groupes armés. Par ailleurs, ce ne sont pas des armes de destruction massive. Les armes conventionnelles que nous possédons sont beaucoup plus efficaces que le chlore. Nous n’avons donc pas besoin de l’utiliser de toute manière.
Quinzième question : Mais il y a eu des investigations et je pense que vous avez lu les rapports de HRW concernant Idlib le mois dernier. Il y a eu trois attaques dans lesquelles on pouvait distinguer l’odeur du chlore, ainsi que des symptômes semblables à ceux de l’utilisation des gaz toxiques. Cela est cité dans le rapport. Ces attaques ont eu lieu dans des zones sous contrôle de l’opposition armée. Est-ce que HRW ment ?
• Le président Al-Assad:
Nous n’avons pas utilisé le chlore, et nous n’en avons pas besoin. Nous avons nos armements classiques, et nous pouvons atteindre nos objectifs sans y avoir recours. Nous n’en avons pas besoin. Il n’y a aucune preuve
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Seizième question : Il y a des témoins de l’attaque et des témoignages de médecins
• Le président Al-Assad:
Non, non. En réponse à toutes les allégations concernant l’usage, dans le passé ou le présent, d’armes chimiques, c’est nous qui demandions toujours aux institutions internationales d’envoyer des délégations pour enquêter. C’était nous qui avons formulé cette demande et pas le camp adverse. Il y a deux ans, nos soldats ont été exposés au gaz sarin. Nous avons invité l’ONU à mener une enquête. Comment aurait-on pu le faire si c’était nous qui utilisons ce gaz? Ce n’est pas vrai.
Dix-septième question : Seriez- vous prêt à les inviter à nouveau à venir, concernant Idlib?
• Le président Al-Assad:
Nous l’avons déjà fait. Nous le faisons toujours. Nous n’avons aucun problème à cet égard.
Dix-huitième question : Aujourd’hui il y a une coalition internationale avec à sa tête les Etats-Unis qui mène des bombardements aériens contre l’OEI. Est-ce que pour vous c’est un problème, ou est-ce que c’est une aide ?
18. Le président Al-Assad:
Ni l’un ni l’autre. Il n’y a bien entendu aucun problème à attaquer les terroristes. Mais si la coalition n’est pas sérieuse, cela ne nous aide pas.
Dix-neuvième question : Pourquoi, elle n’est pas sérieuse?
19. Le président Al-Assad:
Si vous comparez le nombre de frappes aériennes effectuées par les forces de la coalition composée de 60 Etats à celles que nous avons effectuées, nous petit Etat, vous constaterez que nous bombardons parfois 10 fois plus que la coalition en l’espace d’une journée. Est-ce sérieux? Ça leur a pris quatre mois pour libérer ce que leurs médias appellent la ville de Kobani, sur les frontières turques, malgré la présence de combattants syriens sur le terrain. Ils ne sont donc pas sérieux jusqu’à présent. Une autre preuve, c’est que l’OEI s’est élargie en Syrie, en Irak, en Libye et dans la région en générale.
Comment pouvez donc dire que la coalition a été efficace? Ils ne sont pas sérieux, c’est la raison pour laquelle ils n’aident personne dans cette région.
Vingtième question : La coalition a effectué des milliers de frappes aériennes depuis le début de l’intervention. Mais la France fait des frappes uniquement en Irak. Voudriez-vous que la France rejoigne la coalition pour frapper en Syrie ?
20. Le président Al-Assad:
J’ai dit qu’ils ne sont pas sérieux de toute manière. On ne peut pas former une coalition contre le terrorisme et soutenir en même temps les terroristes. Ça nous est donc égal qu’ils frappent en Syrie, en Irak ou dans les deux à la fois, tant qu’ils continuent à soutenir ces mêmes terroristes en même temps. Ils envoient des armes à ces mêmes terroristes sous prétexte de soutenir l’opposition modérée. Au moment même où Obama a qualifié cette opposition d’illusoire. A qui donc vont ces armes réellement ? Aux terroristes. C’est contradictoire. C’est voué à l’échec.
Vingt et unième question : Vous avez un ennemi commun avec la France, l’OEI. Est-ce que depuis les attentats du mois de janvier à Paris il y a des contacts entre vos services de renseignement et les services de renseignement français.
21. Le président Al-Assad:
Il y a des contacts, mais il n’y pas de… coopération.
Vingt deuxième question: Que voulez-vous dire par contacts?
22. Le président Al-Assad:
Nous avons rencontré certains responsables de vos services de renseignement, mais il n’y a point de coopération.
Vingt troisième question: Il n’y a pas d’échange d’informations ?
23. Le président Al-Assad:
Non. Rien du tout.
24. Alors, vous vous êtes réunis ?
24. Le président Al-Assad:
Ce sont eux qui sont venus en Syrie, et pas nous qui sommes allés en France. Ils sont venus peut-être pour un échange d’informations. Mais lorsque vous souhaitez établir ce genre de coopération, ça doit être dans les deux sens: Nous les aidons, et ils nous aident en retour. Mais d’après vos politiques et celle du gouvernement français, il faudrait les aider alors qu’ils soutiennent les terroristes et tuent nos citoyens. ça ne marche pas comme ça.
25. Est-ce la France qui a demandé ces contacts avec vos services de renseignement ?
25. Le président Al-Assad:
Oui, nous les avons rencontrés. Il y a eu une réunion avec eux.
26. Est-ce que c’était suite à une demande de la France ?
26. Le président Al-Assad:
Oui. Nous, nous n’avons rien à demander aux services de renseignement français. Nous disposons de tous les renseignements sur les terroristes.
.
27. Il y a des centaines de français qui sont venus se battre aux côtés du groupe Etat islamique. Est-ce que vous avez arrêté des français ? Et est-ce qu’il y a des français du groupe de l’Etat islamique qui sont détenus aujourd’hui dans vos prisons ?
27. Le président Al-Assad:
Non, nous n’en avons aucun dans les prisons. Nous n’avons que des informations. La plupart de ces djihadistes viennent ici pour combattre, mourir et aller au paradis. Telle est leur idéologie. Ils ne sont donc pas prêts à aller dans les prisons, quelles qu’elles soient.
28. Alors, il n’y en a aucun dans les prisons.
28. Le président Al-Assad:
Non, nous n’en avons aucun dans nos prisons.
29. Il y a aujourd’hui des gens en France et parmi eux des hommes politiques, des parlementaires notamment, vous en avez reçu quelques-uns ici… Ils disent qu’il faut renouer le dialogue avec vous. Quelle initiative seriez-vous prêt à prendre pour convaincre l’autre partie de la France et des français, que vous pouvez être un partenaire ?
29. Le président Al-Assad:
Avec eux ?
30. Avec la France ?
30. Le président Al-Assad:
Ils doivent d’abord me convaincre qu’ils ne soutiennent pas les terroristes, et qu’ils ne sont pas impliqués dans l’effusion de sang en Syrie. Ce sont eux qui se sont trompés à l’égard de la Syrie. Nous n’avons tué aucun français ni aucun européen. Nous n’avons pas aidé les terroristes dans votre pays. Nous n’avons pas aidé ceux qui ont attaqué Charlie Hebdo. C’est vous qui avez aidé les terroristes. Par conséquent, votre pays, les responsables occidentaux doivent nous convaincre qu’ils ne soutiennent pas les terroristes. Mais nous sommes prêts à tout dialogue, prenant en considération le fait que ceci sera dans l’intérêt des citoyens Syriens.
31. Alors, actuellement vous n’êtes pas intéressé au dialogue avec les France ?
31. Le président Al-Assad:
Non, nous sommes toujours intéressés au dialogue avec quiconque. Mais comment peut-on établir un dialogue avec un régime qui soutient le terrorisme dans notre pays. Et pour quelle raison? Telle est la question. Lorsqu’ils changeront de politique, nous serons prêts pour le dialogue. Sans ça, le dialogue n’aura aucun but. Il n’y a pas de dialogue pour le dialogue. L’objectif est d’aboutir à certains résultats. Pour moi, le résultat serait que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays.
32. Alors, vous n’avez pas de message à adresser à Hollande en vue d’un dialogue ?
32. Le président Al-Assad:
Je crois que le principal message qui doit lui être adressé doit l’être par le peuple français. Les sondages en France montrent bien le message que Hollande devrait écouter davantage. A savoir, qu’il est le président le plus impopulaire depuis les années cinquante. Il devrait s’occuper de ses citoyens et les protéger des terroristes qui viennent en France. En ce qui me concerne, en tant que président qui souffre en Syrie avec ses citoyens de ce terrorisme, je pense que le message le plus important est que ce que vous avez vécu en France n’est que la partie émergée de l’iceberg. Quand on parle de terrorisme, sachez qu’il y a toute une montagne sous la mer. Soyez conscients que cette montagne s’en prendra à votre société.
33. Le secrétaire d’Etat américain a dit que peut être il y aura un dialogue avec le président Bachar Al Assad, avant de revenir sur cette position. Vous aviez dit ce ne sont que des mots, et moi je voudrais entamer le dialoguer, vous y êtes donc prêt ?
33. Le président Al-Assad:
Bien sûr que nous sommes prêt. J’ai dit que nous sommes disposés à mener un dialogue avec tout pays dans le monde, y compris avec les grandes puissances… y compris avec la France. Mais j’ai dit que le dialogue doit s’appuyer sur une politique précise. Les fers de lance contre la Syrie ont été: un, la France. Deux, le Royaume-Uni. Ce n’était pas les Etats-Unis cette fois au soutien des terroristes en Syrie. Obama a reconnu que l’opposition modérée en Syrie est une illusion.
34. Il a dit que c’est illusoire de croire que nous pouvons les armer et qu’ils peuvent gagner la guerre, mais il n’a pas dit qu’il n’y a pas d’opposition modérée ?
34. Le président Al-Assad:
Exactement. Que veut-il dire par “nous pouvons leur fournir des armes, et ils pourront gagner la guerre?” Qu’est-ce que ça veut dire? Que signifie ce fantasme? Ils ont dit qu’ils allaient armer l’opposition modérée. Pouvez vous me dire ce que c’est que cette opposition modérée? Où est-elle? Nous, nous ne la voyons pas. Nous vivons en Syrie et vous, vous vivez en France. Moi je vis ici et je ne vois pas cette opposition modérée pour la combattre, si nous devons la combattre. Elle n’existe pas.
35. vous dites qu’il y a un grand nombre de pays étrangers impliqués dans le conflit en Syrie. Mais Est-ce que vous auriez pu, sans le soutien de l’Iran et de Hezbollah, combattre le terrorisme en ce moment? C’est-à-dire vous avez condamnez les pays étrangers impliqués dans le conflit en Syrie, qu’en est-il du soutien iranien et de celui de Hezbollah ?
35. Le président Al-Assad:
Il y a une grande différence entre l’intervention et l’invitation. Tout pays, tout gouvernement dans le monde, tout Etat a le droit d’inviter n’importe quel pays ou n’importe quel parti ou organisation à l’aider dans n’importe quel domaine. Mais nul pays n’a le droit d’intervenir sans y être invité. Nous avons invité Hezbollah, mais pas les Iraniens. Ils n’y a pas de troupes iraniennes en Syrie, et ils n’ont envoyé aucune force.
36. Il n’y a pas d’iraniens qui combattent à vos côtés ?
36.Le président Al-Assad:
Non, non. Ils ne combattent pas. Nous avons avec l’Iran des relations régulières, et ce depuis plus de trente ans. Des commandants et des officiers vont et viennent entre les deux pays conformément à la coopération existant entre nous depuis bien longtemps. C’est différent que de participer aux combats. Ils ne combattent pas. En tant que gouvernement, nous avons droit à ce genre de collaboration. En revanche, la France et d’autre pays n’ont pas le droit de soutenir qui que ce soit dans notre pays. C’est une violation du droit international, de notre souveraineté et des valeurs dont ils se vantent, ou dont certains prétendent être fiers depuis des décennies, voire peut-être depuis des siècles; et parmi lesquelles celle de la démocratie. Est-ce de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les appuyer? Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple?
37. vous savez ce que le premier ministre français a dit, récemment, de vous ? il a dit que vous êtes “un boucher” que répondriez-vous ?
37. Le président Al-Assad:
Tout d’abord, je vais être franc avec vous. Personne ne prend plus aux sérieux les déclarations des responsables français. Pour une simple raison: c’est que la France est devenue en quelque sorte un satellite de la politique américaine dans la région. Elle n’est pas indépendante, et n’a aucun poids. Elle n’a plus aucune crédibilité.
Par ailleurs, En tant que responsable, je m’occupe toujours de l’opinion du peuple et des citoyens syriens. ce n’est pas la France ou un autre pays qui a fait de moi ce que je suis. Je suis là par la volonté des citoyens syriens, et c’est ça ce qui m’importe.
38. : Est-ce que vous pensez qu’un jour, réellement, vous gagnerez cette guerre et que tout redeviendra comme avant en Syrie ?
38. Le président Al-Assad:
Non. Rien ne sera plus comme avant. Revenir au point de départ signifie que nous n’évoluons pas, et que nous n’avons pas tiré les bonnes leçons du conflit. Plusieurs leçons se dégagent de ce conflit. Nous devons les assimiler et faire en sorte que les choses s’améliorent, et non qu’elles reviennent comme avant. Il y a là une grande différence.
39. Avec Bachar Al Assad à la tête du pays ?
39. Le président Al-Assad:
Peu m’importe. Ce qui m’intéresse c’est ce que souhaite le peuple syrien. S’ils veulent Bachar Al-Assad, il restera. S’ils ne veulent pas de lui, il quittera sur le champ. Je veux dire comment sera-t-il en mesure de gouverner sans l’appui de son peuple? Il ne le pourra pas.
40. comment saviez-vous que vous jouissez d’un soutien populaire ?
40. Le président Al-Assad:
D’abord, si je ne jouissais pas du soutien, le peuple n’aurait pas soutenu l’armée et on n’aurait pas pu résister pendant quatre ans. Comment pouvez-vous résister sans l’appui du peuple?
41. Peut être, ils ont peur !
41. Le président Al-Assad:
Il y a 23 millions de Syriens. Comment peuvent-ils avoir peur d’une seule personne, ou d’un seul service de renseignement, ou d’un seul gouvernement? Ce n’est pas réaliste, et c’est insensé.
42. croyez-vous que la Syrie est une démocratie ?croyez-vous vraiment que les gens peuvent dire ce qu’il veulent ?
42. Le président Al-Assad:
Non. Nous étions sur la voie de la démocratie. C’est un long processus. Il n’y a pas un point que vous atteignez et vous dites “c’est ça la démocratie”. Si vous voulez nous comparer à l’occident, à la France et à d’autres pays, je dirai “non”. Vous êtes certainement bien plus avancés que nous en raison de votre histoire et de plusieurs circonstances et facteurs. Mais si vous voulez nous comparer à votre ami le plus proche, l’Arabie saoudite, je dirai bien sûre que nous avons la démocratie. Ça dépend donc avec qui vous me comparez.
43. Si vous aviez la certitude que votre départ signifierait la paix en Syrie, partiriez-vous ?
43. Le président Al-Assad:
Sans hésitation. Si c’est le cas, je le ferai sans hésitation. Je quitterai le pouvoir. Si je suis la cause du conflit dans mon pays, je ne dois pas être là où je suis. C’est évident.
44. Je voudrais vous montrer une autre photo. C’est Gilles Jacquier. Un journaliste dans notre chaîne France 2. Il a été tué en Syrie il y a 3 ans. Vous aviez promis de faire une enquête pour savoir qui l’a tué. Que pourriez-vous nous dire concernant cette investigation ?
44. Le président Al-Assad:
Indépendamment des accusations qui nous ont été adressées à l’époque de l’avoir tué, il était dans un quartier résidentiel sous contrôle du gouvernement. Il a été tué par un obus mortier et non par balle. Il est évident que le gouvernement ne se serait pas bombardé, ni n’aurait bombardé les quartiers de ses propres partisans. Il est donc très clair, et tout le monde le sait, plusieurs médias français l’ont reconnu: il a été tué par un obus mortier tiré par ce que vous appelez l’opposition, alors qu’il s’agit en fait de terroristes. Il a sans aucun doute été tué par eux. Mais votre question était sur l’enquête?
45. Est-ce que seriez prêt à communiquer les résultats de ses investigations à la justice française, peut-être même les preuves ?
45. Le président Al-Assad:
Non. Nous n’avons rien à prouver. Nous avons nos propres procédures légales; et lorsqu’un crime est commis en Syrie, nous suivons ces procédures comme n’importe quel autre pays. En Syrie, nous avons un système judiciaire et ds procédures habituelles. Si vous voulez en savoir plus après cette interview, on peut vous renvoyer vers les autorités compétentes.
46.Est-ce que seriez prêt à communiquer les résultats de ses investigations à la justice française ?
46. Le président Al-Assad:
Bien sûre, aucun problème.
47. Est-ce que seriez prêt à laisser venir des enquêteurs français, des policiers ou des juges pour mener leur propre investigation ici en Syrie ?
47 . Le président Al-Assad:
Ça dépend de l’existence ou non d’un accord entre les deux gouvernements. S’il y a un accord, une convention ou un traité relatif au système judiciaire entre les deux pays et la coopération bilatérale dans ce domaine, il n’y a pas de problème. Ce n’est pas une décision politique.
48. Merci Monsieur le Président
48. Le président Al-Assad:
C’est moi qui vous remercie.
(Sana)
JOURNAL DE SYRIE DU 20 AVRIL 2015
– Neutralisation de terroristes Nusra & Daesh dans la banlieue de Homs
– Banlieue de Daraa: Avancée spécifique de l’armée coupant les chemins de ravitaillement des terroristes depuis la Jordanie
– L’UNRWA continue à répartir des aides humanitaires à la population du camp Yarmouk
– Les médias affilés à Erdogan continuent à destituer leurs écrivains et journalistes
– Le Président tunisien Essebsi: « 5000 Tunisiens ont adhéré au réseau terroriste Daesh »
– Damas: Messe pour la libération des deux archevêques enlevés
ourika
Avr 25, 2015 @ 17:28
voici le rapport de la ligue arabe de 2012 au début des évènements et qui relataient bien l’origine des attaques mettant hors de cause la Syrie, rapport qui a été occulté.
http://www.voltairenet.org/article172606.html
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jocegaly
Avr 21, 2015 @ 15:47
Bravo Allain Julles .
J’ai relevé pour ma part une disparition – dans la vidéo diffusée par nos medias – l’absence des QR 17 à 20, 27 et 28, 32 à 37, 43, et 46 à 48…
… et je me suis permis de prélever (avec indication de source bien sur), ce verbatim intégral que vous avez présenté. Merci
http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/04/21/31925968.html
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Galsen
Avr 21, 2015 @ 13:50
La colère des membres du PS (parti sioniste) après l’interview de Bachar Al-Assad sur France 2
https://fr.news.yahoo.com/col%C3%A8re-membres-ps-apr%C3%A8s-linterview-bachar-al-assad-092127763.html
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Patrick
Avr 21, 2015 @ 17:08
Ah, ils changent jamais ces sionistes :
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Vanda
Avr 21, 2015 @ 13:29
Si Pujadas , croyait un seul instant que Bachar el Assad était réellement un boucher , jamais il n’oserait dire à Bachar el Assad qu’il était considéré comme un « boucher » . pourquoi? Mais tout simplement parce qu’il n’aurait pas le moindre début de chance de sortir vivant de Syrie !
En fait Pujadas sait qu’il a à faire à un gentleman respectueux des différences .
Trop respectueux serait-on tenté de dire par moments , car Pujadas mérite au moins un bon coup de pied au cul lorsqu’il passera le contrôle aérien à l’aéroport de Damas ….de la part de Bachar el Assad , du peuple syrien et de tous ceux qui à travers le monde sont attachés au simple respect de la souveraineté des pays et des peuples.
Mais ne vous inquiétez pas Pujadas et consorts auront droit un jour à bien pire qu’un simple coup de pied au cul : Le jugement de l’éternel sera sans pitié pour eux et de cela ils seraient bien inspirés d’en tenir compte !
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sowhat
Avr 21, 2015 @ 18:59
« car Pujadas mérite au moins un bon coup de pied au cul lorsqu’il passera le contrôle aérien à l’aéroport de Damas »
pourtant pour une fois il fait son boulot de journaliste
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Vanda
Avr 21, 2015 @ 12:02
J’ajoute aux nombreux commentaires qu’il n’y a pas si longtemps , des parlementaires français qui avaient osé braver les interdits en dialoguant avec le gouvernement syrien s’étaient vus traités de tous les noms d’oiseaux par médias et gouvernements français .
Je note donc que les choses évoluent et que de « boucher » , Bachar el assad est redevenu un chef d’état avec qui il est concevable que la France dialogue .
Néanmoins Comment un journaliste français dont le président n’est élu que par 30% des français en âge de voter ( abstention + la douzaine de millions de non inscrits) ose insinuer à un président élu par plus de 65% des syriens en âge de voter ( et certainement beaucoup plus puisque près de 25% des syriens ont été empêchés de voter par Daech et les puissances impérialistes ) qu’il n’est pas légitime .
Et ce venant de la part d’un média d’un pays , la France, qui s’acharne contre la Syrie depuis plus de 4 ans .
Ceci dit , je ne m’illusionne pas si l’armée syrienne piétine la France accentuera son soutien à Daech qu’en fait elle n’a jamais céssé d’assurer . Au travers de cet interview , la France fait juste croire qu’elle met un coup d’arrêt à son soutien aux terroristes en Syrie , mais nous savons bien qu’il n’en est rien .
Nos gouvernants sont totalement indignes : Sarkosy et Hollande sont les nécrophages des peuples lybiens et syriens ! Une réalité qu’on cache aux français qui , hélas, ne font pas grand chose pour venir aux renseignements et comprendre et voir ce qui se passe pas si loin de chez nous .
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croixmorand
Avr 21, 2015 @ 16:15
c’est un bien bel entretien qui montre combien les lignes sont en train de bouger. Pujadas pourra dire qu’il a fait son boulot de journaliste. Fabius par contre est condamné à continuer de mentir pour cacher ses crimes et à être crû par un nombre de plus en plus restreint, jusqu’à ce que l’histoire tire la chasse.
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jacqueline Dubois
Avr 21, 2015 @ 21:03
Nécrophages de nos impôts , de notre économie,…, de l’âma de notre France.
Un véritable désastre.
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Spanish Empire
Avr 21, 2015 @ 11:06
Quel triste sort pour la France. État que soutien le terrorisme.
Et ça, c’est la unique et entière responsabilité de ses dirigeantes, pas de l’islam et toutes ces sauces racistes, qu’on entend la longueur de la journée.
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Rensk
Avr 21, 2015 @ 10:19
La photo si vous la regardez bien, ce sont deux photos différentes imprimées sur une feuille A4.
Au dessus il y a un hélicoptère dans un ciel totalement bleu sans rien autour.
La photo du bas montre la soit-disant « bombe a baril explosive » au sol, elle n’est pas en miette alors que la première fonction d’un explosif est de hacher menu le contenant avant de faire des dégâts aux alentour…
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adalia
Avr 21, 2015 @ 8:22
pujadas interviewait ahmedinajad en 2007, jamais diffusee
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Alan Horus
Avr 21, 2015 @ 8:16
Le Fake de Charlie Hebdo retransmis dans le journal de Syrie
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adalia
Avr 21, 2015 @ 8:15
Le non-dit est à la base de toute analyse de discours.
voici les questions entre 27 et 37 qui ont ete censurees par pujadas:
27. Il y a des centaines de français qui sont venus se battre aux côtés du groupe Etat islamique. Est-ce que vous avez arrêté des français ? Et est-ce qu’il y a des français du groupe de l’Etat islamique qui sont détenus aujourd’hui dans vos prisons ?
27. Le président Al-Assad
Non, nous n’en avons aucun dans les prisons. Nous n’avons que des informations. La plupart de ces djihadistes viennent ici pour combattre, mourir et aller au paradis. Telle est leur idéologie. Ils ne sont donc pas prêts à aller dans les prisons, quelles qu’elles soient.
28. Alors, il n’y en a aucun dans les prisons.
28. Le président Al-Assad
Non, nous n’en avons aucun dans nos prisons.
32. Alors, vous n’avez pas de message à adresser à Hollande en vue d’un dialogue ?
32. Le président Al-Assad
Je crois que le principal message qui doit lui être adressé doit l’être par le peuple français. Les sondages en France montrent bien le message que Hollande devrait écouter davantage. A savoir, qu’il est le président le plus impopulaire depuis les années cinquante. Il devrait s’occuper de ses citoyens et les protéger des terroristes qui viennent en France. En ce qui me concerne, en tant que président qui souffre en Syrie avec ses citoyens de ce terrorisme, je pense que le message le plus important est que ce que vous avez vécu en France n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Quand on parle de terrorisme, sachez qu’il y a toute une montagne sous la mer. Soyez conscients que cette montagne s’en prendra à votre société.
33. Le secrétaire d’Etat américain a dit que peut être il y aura un dialogue avec le président Bachar Al Assad, avant de revenir sur cette position. Vous aviez dit ce ne sont que des mots, et moi je voudrais entamer le dialoguer, vous y êtes donc prêt ?
33. Le président Al-Assad
Bien sûr que nous sommes prêt. J’ai dit que nous sommes disposés à mener un dialogue avec tout pays dans le monde, y compris avec les grandes puissances… y compris avec la France. Mais j’ai dit que le dialogue doit s’appuyer sur une politique précise. Les fers de lance contre la Syrie ont été: un, la France. Deux, le Royaume-Uni. Ce n’était pas les Etats-Unis cette fois au soutien des terroristes en Syrie. Obama a reconnu que l’opposition modérée en Syrie est une illusion.
34. Il a dit que c’est illusoire de croire que nous pouvons les armer et qu’ils peuvent gagner la guerre, mais il n’a pas dit qu’il n’y a pas d’opposition modérée ?
34. Le président Al-Assad
Exactement. Que veut-il dire par “nous pouvons leur fournir des armes, et ils pourront gagner la guerre?” Qu’est-ce que ça veut dire? Que signifie ce fantasme? Ils ont dit qu’ils allaient armer l’opposition modérée. Pouvez vous me dire ce que c’est que cette opposition modérée? Où est-elle? Nous, nous ne la voyons pas. Nous vivons en Syrie et vous, vous vivez en France. Moi je vis ici et je ne vois pas cette opposition modérée pour la combattre, si nous devons la combattre. Elle n’existe pas.
35. vous dites qu’il y a un grand nombre de pays étrangers impliqués dans le conflit en Syrie. Mais Est-ce que vous auriez pu, sans le soutien de l’Iran et de Hezbollah, combattre le terrorisme en ce moment? C’est-à-dire vous avez condamnez les pays étrangers impliqués dans le conflit en Syrie, qu’en est-il du soutien iranien et de celui de Hezbollah ?
aa
35. Le président Al-Assad
Il y a une grande différence entre l’intervention et l’invitation. Tout pays, tout gouvernement dans le monde, tout Etat a le droit d’inviter n’importe quel pays ou n’importe quel parti ou organisation à l’aider dans n’importe quel domaine. Mais nul pays n’a le droit d’intervenir sans y être invité. Nous avons invité Hezbollah, mais pas les Iraniens. Ils n’y a pas de troupes iraniennes en Syrie, et ils n’ont envoyé aucune force.
36.il n’y a pas d’iraniens qui combattent à vos cotés?
36.Le président Al-Assad
Non, non. Ils ne combattent pas. Nous avons avec l’Iran des relations régulières, et ce depuis plus de trente ans. Des commandants et des officiers vont et viennent entre les deux pays conformément à la coopération existant entre nous depuis bien longtemps. C’est différent que de participer aux combats. Ils ne combattent pas. En tant que gouvernement, nous avons droit à ce genre de collaboration. En revanche, la France et d’autre pays n’ont pas le droit de soutenir qui que ce soit dans notre pays. C’est une violation du droit international, de notre souveraineté et des valeurs dont ils se vantent, ou dont certains prétendent être fiers depuis des décennies, voire peut-être depuis des siècles; et parmi lesquelles celle de la démocratie. Est-ce de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les appuyer? Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple?
37. vous savez ce que le premier ministre français a dit, récemment, de vous ? il a dit que vous êtes “un boucher” que répondriez-vous ?
37. Le président Al-Assad
Tout d’abord, je vais être franc avec vous. Personne ne prend plus aux sérieux les déclarations des responsables français. Pour une simple raison: c’est que la France est devenue en quelque sorte un satellite de la politique américaine dans la région. Elle n’est pas indépendante, et n’a aucun poids. Elle n’a plus aucune crédibilité.
Par ailleurs, En tant que responsable, je m’occupe toujours de l’opinion du peuple et des citoyens syriens. ce n’est pas la France ou un autre pays qui a fait de moi ce que je suis. Je suis là par la volonté des citoyens syriens, et c’est ça ce qui m’importe.
——————————————
pour vous donner une idee du minus pujad , je vous fais part de cette experience vecue de Dominique Mazuet de la librairie Tropiques a Paris:
http://www.librairie-tropiques.fr/article-en-hommage-a-notre-ami-et-voisin-stephane-hessel-115754862.html
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jacqueline DUBOIS
Avr 21, 2015 @ 7:57
Je remets encore ici mes 2 posts très en rapport avec l’article, mais qui sont censurés par je ne sais qui pour une raison que je ne comprends pas :
:
– premier commentaire : avr 20, 2015 @ 23:12
« Merci pour les liens , mais quel con ce Pujadas, en roquet agressif, avec des questions « à la mors moi le noeud », volontairement provocatrices.:
Il en a eu pour ses frais avec les réponses du Président Assad, qui chaque fois replacant les choses dans le contexte, et soulignant d’autant les incohérences de notre honteux gouvernement (en politiques étrangère, larbin us ). »
second commentaire qui n’est pas passé ; avr 20, 2015 @ 23:57
On peut comparer le niveau des questions de l’interview du président Assad par le quotidien suédois Expressen avec celui de Pujadas, et là « y a pas photo », c’est la honte pour nos médias, s’il fallait encore douter de leur non instrumentalisation§
http://www.mondialisation.ca/entretien-du-president-syrien-bachar-al-assad-avec-le-quotidien-suedois-expressen/5443912
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Alan Horus
Avr 21, 2015 @ 7:52
Le langage corporel de david Pujada le trahi : les pieds croisés montre un homme fermé au dialogue, sa tenu est irrespectueuse il ne se tient pas droit…
http://www.coachrelax.fr/blog/bras-et-jambes-croises-langage-du-corps/
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Alan Horus
Avr 21, 2015 @ 7:29
Version anglaise de L’ Interview du Président al-Assad avec la télévision officielel française
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emc2
Avr 21, 2015 @ 6:34
Syrie : la France invente la diplomatie de l’hypocrisie
(…)Des sources bien informées à Beyrouth assurent que l’hostilité de Laurent Fabius et d’une partie de l’establishment politique français à l’égard du président Assad est due à deux facteurs:
-Défendre les intérêts «israéliens», même aux dépens des intérêts supérieurs de la France. En effet, «Israël» participe de diverses façons à la guerre contre la Syrie pour tenter de renverser le président Assad et son régime, dans l’espoir d’affaiblir l’axe de la Résistance. Mais pour Paris, la priorité devrait être de coopérer avec Damas contre les extrémistes français combattants dans les rangs de «Daech» et qui rentre en France pour commettre des attentats.
-S’attirer les faveurs des pays du Golfe, plus particulièrement de l’Arabie saoudite, dans l’espoir de décrocher quelques contrats d’armements afin de faire créer quelques emplois dans une économie française en faillite… même au détriment des intérêts français à moyen et long termes.
Le président Assad, toujours égal à lui-même, a réagi aux propos des responsables occidentaux en rappelant que seul le peuple syrien est habilité à trancher la question du président et que tout commentaire ou déclaration venant de l’extérieur des frontières «n’est qu’une bulle de savon». Il a invité les Etats-Unis à joindre les actes à la parole après les propos de John Kerry. «Nous écoutons toujours les déclarations. Nous devons attendre les actes, et à ce moment-là on décidera», a affirmé M. Assad. «Tout changement international qui intervient à ce niveau sera une chose positive s’il est sincère et effectif», a-t-il ajouté.(…)
Source : AWD News/al manar
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=231878&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1
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Nadine
Avr 21, 2015 @ 8:16
Je suis bien d’accord, l’économie de la France est en pleine récession et ce gouvernement fantoche a besoin de l’argent des pays du Golf, et Hollande et Fabius sont prêts à tout pour quelques contrats. La France est l’esclave de la Saoudite et Israel
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allouche
Avr 21, 2015 @ 8:58
QU’IL ‘EST MAJESTUEUX L’ARISTO ! REGARDEZ SES MAINS , ELLES SONT PROPRES ?
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Sylvain
Avr 21, 2015 @ 6:32
Pujadas, un idiot qui récite sa leçon.
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SYRIEN
Avr 21, 2015 @ 6:55
Si assad avait le droit de se présenter en France il fera peut-être un score nettement plus important que Hollande.C’est une blague mais on ne sait jamais.
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Serge Charbonneau
Avr 21, 2015 @ 2:19
Pujadas, quel insignifiant !
Quel suffisant!
Il aurait mérité trois-quatre taloches en pleine figure et une derrière la tête pour finalement se faire sortir avec un bon coup de pied au cul.
Assad a été trop poli avec ce « régurgiteur » de propagande.
Serge Charbonneau
Québec
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sowhat
Avr 21, 2015 @ 2:06
28. (Pujadas qui insiste) Alors, il n’y en a aucun dans les prisons ?
28. Le président Al-Assad:
Non, nous n’en avons aucun dans nos prisons.
ça veut dire que l’armée syrienne ne fera pas de prisonniers de Daech Al Nosrah et consort et que c’est Assad qui mange les petits enfants de Fabius. A bon entendeur …
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croixmorand
Avr 21, 2015 @ 16:58
les candidats français au paradis peuvent donc aller en Syrie en étant certains de ne pas en revenir. Bashar va leur chanter Stairway to heaven.
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Eleuthere Freeman
Avr 21, 2015 @ 2:05
Quel mérite a Pujadas? Restons sérieux. Il ne fait qu’exécuter les ordres de ses employeurs, mieux de son employeur, le régime français. Toutes les questions ont été préparées au château par le conseiller diplo du petit méchant mou et quelques diplomates. Et le perroquet pujadas reprends consciencieusement les questions de son régime en bon petit commissaire politique propagandiste. Beurk!
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sowhat
Avr 21, 2015 @ 2:19
mais justement il n’est pas imaginable que ce soit le « régime français » qui ait mandaté Pujadas
je pense qu’il y a une autre explication mais que de toutes les façons cette interview tout comme la visite des députés est l’indice de graves contradictions dans l’appareil de l’Etat et certainement de la débâcle de Hollande et la diplomatie française sous la conduite de Fabius. Si l’interview est largement portée à la connaissance du public comme cela semble être le cas (Pujadas même y ayant apporté des informations complémentaires qui sont plutôt à l’avantage de Assad comme de préciser qu’aucune question n’avait été soumise au préalable) , ses effets seront catastrophiques pour Hollande. Si c’est Hollande qui a pris cette inititaive comment peut-il être con à ce point pour ne pas avoir imaginé l’impact négatif pour son image ? ou alors il est vraiment con à ce point ?
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croixmorand
Avr 21, 2015 @ 16:17
ça doit couiner en coulisse : c’est bien ce qui est le plus probable…
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dhamiro
Avr 21, 2015 @ 1:46
« ..Bachar al-Assad « gifle » le petit David Pujadas »
Pujadas n’est que la voix de son maître, à savoir le régime de Francois Hollande.
Donc, c’est une double gifle, qu’a adressé Bachar.
D’ailleurs, voici un passage succulent lors de cette interview.
« Question posée par David Pujadas : »
« Alors, vous n’avez pas de message à adresser à Hollande en vue d’un dialogue ? »
Le président Al-Assad:
« Je crois que le principal message qui doit lui être adressé doit l’être par le peuple français. Les sondages en France montrent bien le message que Hollande devrait écouter davantage. A savoir, qu’il est le président le plus impopulaire depuis les années cinquante. Il devrait s’occuper de ses citoyens et les protéger des terroristes qui viennent en France. En ce qui me concerne, en tant que président qui souffre en Syrie avec ses citoyens de ce terrorisme, je pense que le message le plus important est que ce que vous avez vécu en France n’est que la partie émergée de l’iceberg. Quand on parle de terrorisme, sachez qu’il y a toute une montagne sous la mer. Soyez conscients que cette montagne s’en prendra à votre société…. »
Ca se passe de commentaire.
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Stefano
Avr 21, 2015 @ 1:35
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sowhat
Avr 21, 2015 @ 1:35
ce n’est pas Pujadas que Assad gifle. D’ailleurs il n’a pas de raison de le gifler. Pujadas a du mérite bien que ce ne soit pas lui qui ait pris l’initiative mais la direction de France 2 ( de Carolis ?) ou plus haut … Mais il est peu vraisemblable que ce soit Hollande ou Fabius. A tout bien considérer les propos de Assad (sans compter la pique sur la popularité de Hollande) représente une bombe. Or l’interview est largement diffusée. Tout cela en fait témoigne de l’état de délabrement du pouvoir et rend plus évidente et plus lourde l’ambiance de fin de règne. Il y a une contradiction de plus en plus manifeste : on ne peut pas offrir une tribune à Assad (Paris Match, visite des députés et maintenant la chaîne publique France 2 ) et en même temps conserver la même politique à l’égard de la Syrie et garder Fabius.
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Vénus
Avr 21, 2015 @ 1:55
Fabius devrait être viré, il parait encore plus con par rapport au Président Syrien tous les français vont pouvoir le constater. Pujadas est pugnace dans ses questions mais pas à l’aise du tout.
La pique sur Hollande magnifique. Et que la France n’est plus qu’un satellite américain bien dit.
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bluerider
Avr 21, 2015 @ 0:30
il reste qu’Assad est extrêmement maladroit dans son commentaire sur l’usage de barils d’explosifs largués par les hélicoptères de l’armée syrienne, avec les photos à l’appui. Certes la preuve par photos est faible, HRW est une officine infiltrée par le Renseignement US-UE, mais le faisceau de preuves est dense. Et Pujadas a été habile pour introduire ce sujet par le concept de « tirs à l’aveugle » (par milliers dans les villes de l’ouest russophone en Ukraine et cela ne gêne pas France2… passons). Cela rend la réponse de Assad plus compliquée à développer, car son seul et unique argument est qu’il a – ce qui est fondamentalement vrai- le soutien très majoritaire de son peuple. Il aurait dû simplement reconnaître les bombardements par hélicoptère avec des barils, insister sur le renseignement, la coordination en temps réel terre-air, et la précision de ces bombardements malgré des moyens techniques rudimentaires, Et rappeler enfin le risque de dommages collatéraux, toujours largement inférieurs à ceux provoqués lors d’interventions de l’OTAN, et demander combien de civils selon Pujadas, ont été tués par ces tirs de barils afin de bien faire comprendre qu’il s’agit de dommages collatéraux et non d’attaques délibérées de civils ( comme en Libye avec la famille même éloignée de Kadhafi). Pour le grand public (7 millions de français chaque soir pour boire cette soupe) le compte d’Assad est bon, et c’est ce qui compte. Et Assad ne pouvait se permettre de suggérer des attaques sous faux drapeau, trop compliqué à expliquer et encore plus compliqué pour persuader le quidam de la plausibilité d’une telle hypothèse. Et puis cela ferait de lui un « vil complotiste », donc un régal pour les médias atlantistes.
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sowhat
Avr 21, 2015 @ 1:38
mais Assad n’a pas à rendre des comptes à un journaliste qui plus est d’un pays partie prenante dans le conflit autant que l’est la France, par conséquent les arguments avancés sont suffisants et il n’a pas besoin d’entrer dans les détails
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Vénus
Avr 21, 2015 @ 2:04
Oui je suis bien d’ac avec toi Sowhat, je trouve même que Pujadas avec sa petite feuille là était pitoyable, se permettre une telle question avec un papier qui semble plus qu’aléatoire. Il se prend pour qui lui ? Cà me fait penser à Netanyaou qui mettait une ligne rouge à ne pas dépasser et cela en Amérique je crois.
La chose que je ne comprends pas c’est pourquoi avoir interviewé Le Président Syrien ? Pour faire comme l’Angleterre, la Suède ? Ou pour commencer un changement de politique étrangère en cessant enfin tout envoi d’armes et de personnes ? Je crois que c’est cela. Enfin je l’espère.
Valls qui l’appelle le boucher, très bonne réponse du Président. En substance, on se fiche de ce que pense le gouvernement vu que les français ne lui font plus confiance. Et il a bien raison.
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Marie-Christine
Avr 21, 2015 @ 11:52
Cette histoire de barils est une pure invention de la part des « terroristes modérés », reprise avec complaisance par les médias et dernier argument de nos « militants » anti-Bachar, franco-syriens et autres pour prouver la « barbarie » de ce « régime. Ce n’est pas la première fois et je ne sais pas quand ils l’auront « épuisée » comme bien d’autres (même si le fait de répéter des mensonges de propagande -comme des faits- finit par laisser des traces et au moins des doutes dans l’opinion, jusqu’à que le tissu de mensonges concoctés depuis le début finisse peut-être par devenir évident … ?)
Cette histoire de barils est une pure aberration sur un plan militaire et exposerait de plus les hélicoptères de l’armée syrienne (qui devraient descendre bas pour les effectuer) à être tirés et descendus aussi facilement que des perdreaux !…!
Je regrette, mais ce n’est pas la première fois que Bachar al-Assad affirme que c’est faux et jusqu’à présent il nous a habitués à être très clair et à dire la vérité.
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AlepWitness
Avr 21, 2015 @ 14:36
Non je ne pense pas que l’histoire des barils soit une invention. Ces attaques sont très largement documentés et seul l’AAS possède les moyens aériens pour conduire ce genre d’attaques.
Il est clair que personne n’est « innocent » dans ce conflit et que les 2 camps commettent des atrocités (EX: l’AAS s’est mise à décapiter les Daechiens dernièrement).
Terroriser et mettre à genoux les populations civiles qui se sont révoltés contre lui et ont sontenu les rebelles fait partie de la stratégie de Bachar pour gagner cette guerre. Il a exercé des sièges sur plusieurs ville syriennes rebelles jusqu’à les reprendre. La guerre est autant psychologique qu’elle n’est militaire et ces populations épuisées par 4 années de conflits cesseront de soutenir les rebelles à un moment.
Sans le soutenir complètement, pour moi Bachar n’a pas eu le choix. Acculé contre le mur, tous les moyens sont bons pour sauver son régime et ce qui reste de la Syrie. L’équilibre des forces est bien trop inégal pour que le régime Syrien puisse gagner la guerre par de simples tactiques militaires visant les factions rebelles.
Affirmer que le risque de dommages collatéraux existe (comme le suggère Bluerider) est une alternative, mais loin de traduire la réalité du terrain
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sahb
Avr 23, 2015 @ 19:48
ferme-là à tout jamais ! ou bien va à la téloche raconter ta salade !
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Estelle
Avr 21, 2015 @ 0:06
Prem’s !
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