Par Pepe Escobar – Le 13 août 2015 – Source Russia Today
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov, le secrétaire d’État des USA John Kerry et le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Joubeir se sont rencontrés la semaine dernière à Doha pour trouver des moyens (en théorie) de résoudre le puzzle syrien.
Le gâchis sanglant qui a suivi était prévisible.
Al-Joubeir s’est entretenu avec Lavrov à Moscou. Une délégation de l’opposition syrienne (sans djihadistes) s’est rendue aussi à Moscou. Le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif devait aller à Ankara pour parler de la Syrie avec les Turcs, mais il a annulé son voyage. Il a plutôt choisi d’aller au Pakistan et il est attendu à Moscou la semaine prochaine.
Ce qui se dégage de la réunion entre Kerry et Lavrov, c’est l’entrée en scène de l’Objet Bombardant Non Identifié (OBNI). Qu’est-ce qui se cache derrière l’OBNI ?En théorie, l’arrivée de l’OBNI révélerait que les USA se sont enfin décidés à bombarder État islamique (EI, l’ancien EIIL), dans l’espoir d’ouvrir la voie en faveur d’une solution politique. L’arrivée de six F-16, de deux avions de soutien militaire et de 300 soldats des USA à la base de l’Otan d’Incirlik, en Turquie, prêterait foi à cette interprétation.
Sauf que la façon dont les Turcs utilisent l’OBNI a de quoi rendre perplexe, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce n’est pas EI que la Turquie bombarde, mais essentiellement les Kurdes, tout en soutenant l’insurrection syrienne (non djihadiste en théorie) sur le terrain en lui fournissant un tas d’armes à des fins de restructuration.
Traduction (en attente d’être révisée) : les boys d’Erdogan ont reçu le feu vert pour faire ce qui leur chante au nord de la Syrie. Ils ont choisi de laisser les brutes du faux califat tranquilles, tout en bombardant les Kurdes et en favorisant un changement de régime à Damas.
L’excuse d’Erdogan, c’est qu’il faut empêcher le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), c’est-à-dire les Unités de protection du peuple (YPG) formées de Kurdes syriens affiliés au PKK, de contrôler des secteurs du nord de la Syrie qui n’étaient pas historiquement sous leur contrôle.
Mais il y a un nœud. L’administration Obama semble maintenant avoir fait un nouveau virage à 180 degrés, en remisant pour l’instant les 500 millions de dollars destinés à la formation et à l’armement des rebelles modérés, qui avait fait l’objet d’un grand battage, au profit d’une tentative de collaboration avec le YPG.
De toute évidence, la stratégie de Washington n’a rien à voir avec celle d’Ankara, qui préconise le bombardement des Kurdes sous le prétexte de combattre Assad.
Mais comme l’administration Obama ne comprend rien à la stratégie, Washington ne sait pas trop s’il devrait s’allier ou non au YPG. C’est comme si le Pentagone tremblait à l’idée de s’attirer les foudres d’Ankara ou encore les foudres des vassaux arabes des USA. N’empêche que le Pentagone, toujours imperméable à toute forme d’ironie, reconnaît qu’il s’agit d’une stratégie fragile.
C’est tout de même incroyable que les prétendus mouvements pour la souveraineté du Kurdistan flanquent la trouille à tout le monde, non ?
Nous voulons notre changement de régime, na!
Il est justifié de soutenir que le véritable plan de l’administration Obama pour la Syrie est énoncé dans cette bouillabaisse de la Brookings Institution, qui appelle à un changement de régime. Jusqu’à un certain point, c’est ce qui se passe sur le terrain : on assiste à un changement de régime sans véritable changement de régime, Damas étant incapable de contrôler de vastes pans du territoire syrien.
Mais qu’en est-il des gangs djihadistes dans tout cela? Ahrar al-Sham, un groupe formé d’islamistes syriens, a déjà annoncé son soutien à la stratégie USA-Turquie de créer une zone libérée de EI au nord de la Syrie, même si ce n’est pas ce que recherche la Turquie.
Le Front al-Nosra, qui est en fait al-Qaïda en Syrie, dont les membres sont dorénavant considérés comme des rebelles modérés aux USA, a effectué un repli stratégique de leurs positions au nord d’Alep. Traduction : leur ordre de marche provient des USA et de la Turquie.
Ce qui nous mène à cet incommensurable nuage d’illusions bercées par les médias sous contrôle saoudien qui couvre l’ensemble du Moyen-Orient, cette notion voulant qu’Ankara a fait preuve d’une grande habileté dans sa lutte contre les rebelles (les djihadistes d’antan), ce qui a permis aux rebelles modérés que favorisent les USA de connaître le succès.
Mais au train où vont les choses sur le terrain, un phénomène plus inquiétant est en train de poindre à l’horizon : la création d’une prétendue zone tampon au nord de la Syrie. Sauf qu’il y a un nouveau nœud, car personne ne sait quel type de rebelles modérés ou mélange toxique de djihadistes aura le contrôle de ce vaste territoire.
Les perdants seront assurément les Kurdes syriens du YPG, ce qui n’est pas tout à fait ce que Washington souhaite. Ou peut-être que si. Après tout, l’administration Obama n’a pas la moindre idée de ce qui est souhaitable ou pas.
Ce que les Turcs et les vassaux arabes des USA veulent, eux, c’est que les rebelles modérés (djihadistes y compris) se rassemblent et donnent un élan décisif pour conquérir Alep, la plus grande ville syrienne. C’est que dans les rêves les plus fous d’Ankara et de la maison des Saoud, ce serait le prélude menant à un changement de régime.
Un changement de régime, c’est exactement ce que Joubeir a de nouveau évoqué avec Lavrov à Moscou. Lavrov est resté suffisamment poli en disant que leurs différences à propos de la Syrie subsistent, même si Moscou fait tout son possible pour favoriser une sorte de dialogue intra-syrien.
La feuille de route tiendra-t-elle la route ?
La Russie éprouve des difficultés sur le front diplomatique avec tous ces poids plume dont elle a à s’occuper. L’un d’entre eux, Khaled Khoja, le président de la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (dont pratiquement personne n’a entendu parler) s’est rendu récemment à Moscou et a rencontré Lavrov. Il a dit que la proposition russo-iranienne de mettre fin à la tragédie syrienne était irréalisable, en insistant pour dire que la seule solution est que Assad doit partir.
Assad pourrait finir par partir, mais un intense travail diplomatique sera nécessaire.
Il semble pourtant qu’on soit parvenu à une décision importante à Doha, à savoir qu’il n’y aura pas de partition de la Syrie. Bref, pas de balkanisation impériale. Si Kerry y a vraiment donné son assentiment, cela change complètement la donne.
La feuille de route envisagerait donc maintenant une transition qui, selon une proposition russe, serait organisée avec l’aide de l’Iran. Ses éléments comprendraient une sorte de départ organisé de Bachar al-Assad ; la création d’une véritable coalition regroupant les Arabes et l’Iran pour combattre EI ; et l’absence de discrimination à l’endroit des chiites ou des alaouites dans tout scénario d’avenir pour la Syrie.
Les vassaux arabes des USA sont toujours peu disposés à reconnaître que les parties les plus développées de la Syrie, qui soutiennent Assad et que défendent le Hezbollah et l’Iran, ne se soumettront pas (par la force des armes ou autrement) à quelque majorité sunnite que ce soit. Pour sa part, Damas garde son calme par rapport à l’ensemble de la situation sur le plan militaire et sécuritaire dans la capitale et les environs jusqu’à la frontière avec le Liban.
De son côté, la maison des Saoud semble enfin prêter l’oreille (en théorie) à ce que dit Moscou, ce qui comprend la suggestion de Poutine de former une véritable coalition contre EI qui engagerait Damas, Riyad, Téhéran, Ankara et Amman, par opposition à cet OBNI des USA et de la Turquie.
La proposition de Moscou prévoit aussi la tenue d’une grande conférence régionale pour lever les derniers obstacles, à laquelle participeraient notamment l’Arabie saoudite, l’Iran, la Turquie, l’ONU, les USA et la Russie.
Cette initiative diplomatique a du mérite. Pourtant, Erdogan a choisi d’employer des propos réducteurs pour en parler : l’attitude actuelle de Poutine envers la Syrie est plus encourageante qu’avant. Il n’est plus d’avis que la Russie soutiendra Assad jusqu’au bout. Je crois qu’il peut laisser tomber Assad.
Un contrecoup est à prévoir
Tous les courants néo-ottomanistes déments pourraient être attribués au calife Erdogan, à tort ou à raison. Mais les faits entourant l’OBNI sur le terrain ne trompent pas : Ankara s’en prend aux Kurdes et ignore totalement EI. Le ministre des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu le dit sans ambages : Il n’y a pas de différence entre le PKK et Da’ech [l’acronyme arabe désignant EI]. Ce qui va totalement à l’encontre de la stratégie de l’administration Obama.
Le Pentagone fulmine. D’où les fuites au réseau Fox provenant des proverbiales sources militaires invisibles, qui ont rapporté l’indignation des généraux du Pentagone quand Ankara a lancé son propre OBNI contre les Kurdes quelques heures seulement après s’être engagé à bombarder le faux califat avec les USA.
Même Hollywood n’aurait jamais imaginé une intrigue secondaire pareille impliquant des tirs amis : des forces spéciales des USA au nord de l’Irak chargées de conseiller et de former des Peshmergas kurdes courant se réfugier dans leurs bunkers souterrains, pendant que l’OBNI turc bombarde les montagnes où le PKK a établi son quartier général. C’est que Erdogan est suffisamment cinglé dans sa haine des Kurdes pour prendre le risque de réduire en poussières les forces spéciales des USA.
Il faut dire que la controverse n’a pas fait grand bruit dans les officines à Washington. On l’a tout simplement attribuée à la tension avec un allié réticent qui avait auparavant fermé les yeux sur les activités illicites de EI. Voilà maintenant que la décapitation en est réduite à une simple activité illicite.
Ayez une pensée pour les nuits d’insomnie du calife Erdogan. Lorsqu’il regarde du côté de sa frontière méridionale avec la Syrie, tout ce qu’il voit, c’est le fantôme d’un État kurde autonome. Alors il bombarde et bombarde encore. Mais lorsqu’il finira par s’endormir en soupirant de contentement, le contrecoup surviendra.
Traduit par Daniel, relu par jj et Diane pour Le Saker francophone
Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).
Nordin
Août 19, 2015 @ 8:10
Je vous invite à venir tous le 22 août
à Gaza Plage à Bordeaux pour soutenir nos frères Palestiniens
Je suis Sûre que ça va être un succès comme a Paris et une journée inoubliable
Le peuple français n’est pas tomber dans le piège tendu par les sionistes
Le peuple Français est venu manifester à Paris plage pour dire a ceux qui ont organisé cette promotion des criminels et assassins qu’il n’est plus Charlie ni des mougeons
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Marie-Christine
Août 18, 2015 @ 21:28
Pour consulter les compléments à l’article en bas de page,
palestine-solidarite.org/analyses.manlio_dinucci.180815.htm
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L’art de la guerre
Goldman Sachs – Otan Corp.
Manlio Dinucci
Mardi 18 août 2015
Après avoir été de 2009 à 2014 secrétaire général de l’Otan (sous commandement USA), Anders Fogh Rasmussen a été embauché comme consultant international par Goldman Sachs, la plus puissante banque d’affaires étasunienne.
Le curriculum de Rasmussen est prestigieux. En tant que Premier ministre danois (2001-2009), il s’est employé à « l’élargissement de l’Ue et de l’Otan en contribuant à la paix et à la prospérité en Europe ». En tant que secrétaire général, il a représenté l’Otan dans son « pic opératif avec six opérations dans trois continents », parmi lesquelles les guerres en Afghanistan et Libye et, « en riposte à l’agression russe contre l’Ukraine, il a renforcé la défense collective à un niveau sans précédents depuis la fin de la guerre froide ».
Il a en outre soutenu le « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (Ttip) » (ou Tafta, ndt) entre Etats-Unis et Ue, base économique d’ « une communauté transatlantique intégrée ».
Compétences précieuses pour Goldman Sachs, dont la stratégie est simultanément financière, politique et militaire. Ses dirigeants et consultants, après des années de travail dans la grande banque, ont été placés dans des postes clé dans le gouvernement étasunien et dans d’autres : parmi ceux-là Mario Draghi (gouverneur de la Banque d’Italie, puis président de la BCE) et Mario Monti (nommé chef du gouvernement par le président Napolitano en 2011).
On ne s’étonne donc pas que Goldman Sachs mette la main à la pâte dans les guerres conduites par l’Otan. Par exemple, dans celle contre la Libye : elle s’est d’abord appropriée (en causant des pertes de 98%) de fonds d’Etat pour 1,3 milliard de dollars, que Tripoli lui avait confiés en 2008 ; elle a ainsi participé en 2011 à la grande rapine des fonds souverains libyens (estimés à environ 150 milliards de dollars) que les USA et l’Ue ont « congelés » au moment de la guerre. Et, pour gérer à travers le contrôle de la « Central Bank of Libye » les nouveaux fonds retirés de l’export pétrolier, Goldman Sachs s’apprête à débarquer en Libye avec l’opération projetée par USA/Otan sous bannière Ue et « conduite italienne ».
Sur la base d’une lucide « théorie du chaos », on exploite la situation chaotique provoquée par les guerres contre la Libye et la Syrie, en instrumentant et en canalisant vers l’Italie et la Grèce (pays parmi les plus faibles de l’Ue) le tragique exode des migrants conséquent à ces guerres. Cet exode sert d’arme de guerre psychologique et de pression économique pour démontrer la nécessité d’une « opération humanitaire de paix », visant en réalité l’occupation militaire des zones stratégiquement et économiquement les plus importantes de la Libye. Tout comme l’Otan, Goldman Sachs est fonctionnelle à la stratégie de Washington qui veut une Europe assujettie aux Etats-Unis.
Après avoir contribué avec l’escroquerie des prêts subprimes à provoquer la crise financière, qui depuis les Etats-Unis a investi l’Europe, Goldman Sachs a spéculé sur la crise européenne, en conseillant « aux investisseurs de tirer avantage de la crise financière en Europe » (cf. rapport réservé rendu public par le Wall Street Journal en 2011). Et, selon des enquêtes documentées effectuées en 2010-2012 par Der Spiegel, New York Times, BBC, Bloomberg News, Goldman Sachs a camouflé, par des opérations financières complexes (« prêts cachés » à des conditions assassines et vente de « titres toxiques » étasuniens), le vrai montant de la dette grecque. Dans cette affaire, Goldman Sachs a manœuvré plus habilement que l’Allemagne, la BCE et le FMI, dont le joug mis au cou de la Grèce est évident.
En recrutant Rasmussen, avec le réseau international de rapports politiques et militaires qu’il a tissé dans ses cinq années à l’Otan, Goldman Sachs renforce sa capacité d’influence et de pénétration.
Edition de mardi 18 août 2015 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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Marie-Christine
Août 18, 2015 @ 21:08
Un compte-rendu assez exhaustif des évènements et de la journée du 13 des deux côtés des checkpoints et où est mentionnée l’autre manifestation de protestation, indépendante de Gaza-plage.
Je vous transmets des passages, dont la fin où il relate son expérience avec la police après une incartade de « désobéissance civile », car celle-ci confirme mon sentiment que la police s’est comportée de façon assez exemplaire, sinon exemplaire avec les manifestants : quand cela arrive il est important de le souligner ! Et on peut toujours se mettre à rêver comme l’auteur de l’article, que quand le peuple se soulèvera, peut-être… Mais ça c’est une autre affaire, on n’en est pas encore tout à fait là…
Pour l’article au complet que je vous recommande, vous pouvez le consulter sur le site de
palestine-solidarite.org/analyses.sayed_hasan.170815.htm
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Tel-Aviv-sur-Seine ou l’esprit munichois :
chronique d’un naufrage
Sayed Hasan
Voir : Troisième-Reich-sur-Seine : la tradition collaborationniste française
Entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre. (Citation attribuée à Winston Churchill ; il l’aurait prononcée après les accords de Munich, pour dénoncer l’abandon de la Tchécoslovaquie par la France.)
….
« Loin de constituer une célébration éthérée et outrageusement mensongère de l’Etat d’Israël, Tel-Aviv-sur-Seine a transformé le cœur même de Paris en un véritable camp retranché avec un énorme déploiement des forces de police, des routes bloquées, des obstructions à la circulation, des check points, etc. Il fallait attendre plus d’une demi-heure pour pouvoir accéder aux berges israéliennes, et se soumettre pour cela à une fouille minutieuse, si bien que même des journaux mainstream ont pu titrer « Tel-Aviv-sur Seine ? Non, Police sur Seine » (Le Point) ou « Plus de journalistes et de policiers que de vacanciers » (Le Monde). D’autant plus que juste à côté, Gaza-sur-Seine était rapidement accessible à tous, avec une ambiance bien moins tendue et bien plus festive que ne gâchaient pas les maints doigts d’honneur et autres provocations sionistes (signalons une lutte « épique » entre deux porte-drapeaux : tandis que le drapeau palestinien a flotté presque incessamment de 12h à 21h entre les mains d’un seul jeune franco-libanais, les Israéliens qui ont voulu se mesurer à lui ont tenu jusqu’à 4 minutes…). »
……
« Pour conclure, je souhaite rapporter une anecdote personnelle mais, ce me semble, hautement significative.
Comme je l’avais annoncé, j’ai moi-même fait acte de désobéissance civile en m’efforçant de perturber la tenue de Tel-Aviv-sur-Seine. J’avais l’intention de m’y infiltrer en solo et d’y brandir une poupée calcinée en scandant « Israël Terroriste ! Paris Complice ! / Hidalgo Collabo ! », mais lorsque j’ai vu la minutie des fouilles, j’ai compris que je n’aurais aucune chance de passer avec cet artefact. Je me suis donc contenté de mener cette action de protestation en longeant les files d’attente qui y menaient.
Comme prévu, j’ai été accueilli de manière très agressive par certaines personnes qui faisaient la queue. L’une d’entre elles m’a même mis un coup et a essayé de m’arracher ma poupée – un homme ayant la cinquantaine. Ayant résolu d’être irréprochable, je n’ai pas réagi et ai poursuivi de manière impassible, essuyant maints propos et regards hostiles mais également des marques de soutien de la part de passants. Puis, comme je m’y attendais, une main s’est posée sur mon épaule, celle d’un agent de police en uniforme. Sans violence excessive, il m’a repoussé contre le muret en me demandant d’arrêter mon numéro, et comme je n’opposais aucune résistance physique mais continuais à scander mes slogans et à brandir la poupée, il m’a conduit vers des fourgons de police. Des passants ont protesté que je ne faisais rien de mal, que j’avais le droit de manifester, et au moins l’un d’entre eux nous a suivis jusqu’au bout, ne cessant de parlementer très diplomatiquement avec les forces de l’ordre et m’exprimant son soutien.
Une expérience précédente m’avait fait envisager le pire : ayant été sérieusement violenté suite à une manifestation après l’épisode de la Flottille de la liberté, soumis à 48 heures de garde à vue particulièrement éprouvantes et accusé mensongèrement par trois agents de police qui affirmaient me reconnaitre formellement comme leur ayant jeté une pierre (mensonge éhonté ; je raconterai cette histoire ultérieurement en donnant leurs noms), j’avais l’intime conviction que la majorité des policiers étaient des soudards. Mais je dois avouer qu’à une seule exception, la dizaine d’agents de police et CRS que j’ai côtoyés étaient extrêmement corrects, et, plus encore, semblaient véritablement sinon sympathiser, du moins être très compréhensifs à l’égard de ma démarche. Alors que je ne cessais de chanter mes slogans malgré leurs invitations polies mais fermes au silence, attirant un petit groupe de passants (dont une femme qui agitait hargneusement un drapeau d’Israël), ils ont été irréprochables à mon égard (l’un d’entre eux avait suggéré de me mettre au sol pour me faire taire, mais personne n’est allé dans son sens), et ils m’ont même laissé boire « jusqu’à plus soif » lorsque j’en ai éprouvé le besoin (alors qu’un refus aurait pu être un moyen de me faire taire).
Plus encore, lorsque l’agent de police référent est venu m’interroger (j’avais finalement été mis dans un fourgon), et que je lui ai expliqué la nature et les raisons de mon action en insistant sur le fait que j’avais entièrement coopéré avec les forces de police (sauf pour les slogans), il m’a redemandé ma carte d’identité qui était restée avec les policiers. Il est reparti, et lorsqu’il est revenu, il m’a dit qu’il devait me conduire au poste de police pour trouble à l’ordre public, d’une manière qui avait l’air d’exprimer le regret ou la gêne. Je lui ai répondu en toute quiétude qu’il devait faire son travail, et que je savais parfaitement à quoi je m’exposais avant de venir. Il m’a demandé ce que je faisais dans la vie, et je lui ai dit que j’étais enseignant, lui indiquant ma carte de fonctionnaire d’Etat, ce qui a semblé le surprendre agréablement. Il m’a demandé si j’avais consommé de l’alcool ou quelque substance illicite avant de venir manifester, et j’ai répondu qu’étant musulman pratiquant, je n’en avais jamais consommé. Il est reparti, et lorsqu’il est revenu, il m’a dit que finalement, je n’avais rien fait qui justifiât mon arrestation, que j’avais le droit de manifester mon opinion, et qu’ils allaient simplement m’éloigner de cet endroit et me relâcher sans suites. Ce qu’ils ont fait immédiatement, me déposant place de la Bastille. Je leur ai fait part de mon désir de retourner à Gaza-plage pour y manifester paisiblement, et ils m’ont dit qu’ils n’y voyaient aucun problème, me conseillant simplement de cacher ma poupée pour ne pas être reconnu en chemin. Et nous nous sommes quittés en nous serrant la main – à ma demande, et je leur ai dit qu’ils avaient véritablement changé ma perception des forces de police, qui n’étaient manifestement pas composées que de soudards. J’ai regretté que la femme au drapeau israélien n’aie pas assisté à ce dénouement.
Ce n’est qu’une anecdote, mais étant donné le ton très virulent que j’avais utilisé pour décrire la police dans mon article précédent (« il faut bien savoir que nous avons affaire à des gens sans scrupules et sans honneur (ils ont livré les Juifs et traqué et torturé les Résistants avec zèle pour complaire à l’Occupant, et le referont si nécessaire), mais pas à des lumières. »), je me devais d’apporter cet important rectificatif et de présenter mes excuses aux forces de police pour ce jugement trop hâtif. Et je reconnais ma faute avec plaisir, car ce professionnalisme et cette faculté de discernement dans l’application des lois – techniquement, je devais clairement être mené au poste et inculpé pour trouble à l’ordre public – est quelque chose de très encourageant pour l’avenir : il semblerait bien que le peuple puisse de plus en plus compter sur la compréhension et même l’assistance d’un certain nombre d’agents de l’Etat qui seront prêts à passer outre certains règlements, leur préférant la voix de leur conscience morale et professionnelle. Du reste, cela confirme une tendance dont des stigmates sont apparus à diverses occasions dans la presse, et qu’on pourrait caractériser comme des manifestations d’exaspération voire des actes d’insoumission de la part des forces de police, lasses de devoir réprimer des actions légitimes ou d’être déployées pour la protection de personnalités ou d’événements insignifiants, en particulier lorsqu’il s’agit du tout-puissant lobby sioniste (protestant officiellement, se faisant porter pâles, etc.). Et on peut se laisser aller à espérer que lorsque le peuple français se soulèvera enfin contre l’oligarchie financière apatride qui l’opprime et détruit sa Nation, les forces de l’ordre se mettront en nombres significatifs du côté de ceux qu’ils ont vocation à protéger, ne serait-ce qu’en refusant de les réprimer. Du Palais des Tuileries à Montmartre et jusqu’à Béziers, cela s’est vu maintes fois dans l’histoire de France, constituant ses pages les plus authentiquement glorieuses. A quand la prochaine mutinerie ?
La France de Munich a toujours fait les choix les plus vils et les plus préjudiciables au peuple, et elle a toujours essuyé les revers les plus humiliants et les échecs les plus rudes, contribuant à la déchéance, à la décadence de la Nation. Et aujourd’hui encore, c’est cette même élite « républicaine » apatride qui gouverne la France et qui bafoue quotidiennement ses intérêts stratégiques au service de l’étranger. Que le gouvernement actuel soit le plus discrédité de l’histoire de la Ve République constitue un signe éloquent de l’éveil croissant du peuple français, mais il y a encore bien du chemin à parcourir. Faudra-t-il, comme la Grèce, atteindre le fond de l’abîme avant le réveil ? Osons croire que la France est capable de mieux, et qu’en puisant dans son riche passé et dans ses forces vives, elle pourra renouer authentiquement avec un orgueil national dont De Gaulle, a qui personne n’aurait jamais daigné soumettre une telle infamie, fut la dernière incarnation.
Sayed Hasan
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Le vigile
Août 18, 2015 @ 16:42
J’aime bien les analyses de Pepe escobar mais sur le sort de Bashar El Assad, il se plante carrément . Rien dans la politique de Moscou envers le Président Syrien, ne laisse entrevoir ou même soupçonner une quelconque éventualité de lâchage . Serguei Lavrov l’a encore déclaré il y a quelques jours, qu’il n’appartient à aucun pays de dicter sa volonté à un pays souverain sur la personne qui le dirigera. C’est au peuple syrien et à lui seul qu’il reviendra de choisir ses dirigeants à travers des élections .
Les chameliers du golfe devront se faire à cette réalité et ils boiront le calice jusqu’à la lie.
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Marie-Christine
Août 18, 2015 @ 18:18
Entièrement d’accord Le vigile. Là, Pepe Escobar est décevant dans son analyse : se laisserait-il contaminer par la désinformation ambiante et la remise à l’honneur du leitmotiv (jamais abandonné), « Moscou va lâcher… Moscou lâche Bachar… » qui tourne en boucle pour la énième fois dans les médias et qu’Erdogan a fait redémarrer en premier !? Quand ils sont mal pris (et ils sont de plus en plus mal pris), ils espèrent que le « salut » va venir de la Russie
Sur RFI, je viens d’entendre un « expert » qui après s’être enthousiasmé comme tout un chacun sur l’évènement « historique » que constituait cet accord de la Russie à un texte de l’ONU sur la Syrie : « La Russie n’a plus les moyens de s’opposer à l’ONU » (l’imbécile !) a fini par conclure très mélancoliquement et à contre-cœur : mais Poutine est encore très loin de lâcher Bachar !!! N’en déplaise à la peu lucide Chose et/ou contaminateur zélé à son tour… Je lui ai un fait un court post en réponse, lui signalant qu’il se gourait complètement, mais celui-ci a été réquisitionné par la douane.
N’en doutons pas tous les mots de ce texte ont été bien pesés par la Russie, avant qu’elle ne donne son accord et elle comptecertainement s’en servir d’un point de vue tactique.
N’en doutons pas dans le bordel ambiant des « coalisés » concernant la Syrie, c’est elle qui continue à mener le bal !
Bien d’accord : » Les chameliers du golfe (et les autres…) devront se faire à cette réalité et ils boiront le calice jusqu’à la lie. »
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Ananda
Août 18, 2015 @ 15:37
ça confirme ce que je pense depuis longtemps. Il n’y a aucune volonté politique de la part de la Russie pour stopper définitivement le conflit syrien. Seuls les intérêts financiers, économiques, priment. Faire des courbette à l’Arabie saoudite était déjà les prémices d’un lâchage d’Assad. Ne pas s’opposer à un espèce de gouvernement fantoche en Syrie relève d’un calcul douteux pour le moins. Bachar Al-Assad, le lion de Damas est le seul et unique garant de l’unité de la Syrie.
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Vénus
Août 18, 2015 @ 16:33
Choking, les USA arment les soldats Irakiens et ensuite leur demandent de s’enfuir devant les djihadiste qui bien sûr à 100 contre 1000 emporte MOSSUL haut la main et toutes les armes américaines qui n’attendaient qu’eux. Très orchestré tout cela et par les USA http://www.medias-presse.info/cest-confirme-60-000-soldats-irakiens-formes-et-equipes-par-les-usa-ont-recu-lordre-de-fuir-et-dabandonner-leur-materiel-a-500-djihadistes-de-letat-islamique/37147?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=Mailing+quotidien
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Chose
Août 18, 2015 @ 12:17
Sacré Poutine,
Poutine le grand défenseur des souverainetés… À tribord toutes! Qui l’aurait cru…
260 000 mort plus tard…
Même si la mise en place d’un organe de transition en Syrie violerait la souveraineté du pays, Poutine serait finalement d’accord avec ce processus de transition…
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Charles
Août 18, 2015 @ 12:44
Comme un pro-djihadiste et donc un pro sioniste et vice versa puisque ces deux se disent clairement ne pas vouloir déranger l autre voire revecvoir des soins médicaux (que netanayou leur donne ….il faut comprendre que ce n est pas en faveur des aarbes ce que fait netanayou au jolan Occupé par Netanayaou et compagnie,
@Chose a le culot de parler du nombre des assasinés en Syrie sans avoir la décence de nous dire sur ce que ses copains et ses con frères musumans hanifs et waha bites ont assassiné:
–Combien de jeunes soldats syriens ont été assassinés par eux, décapités, par ces groupes armés qui sommaient l Etat syrien à leur remettre les clefs de la Syrie? Autant que tes gropupes @chose crèvent tous la bouche ouverte.
–Combien de voitures piégées et de bombardements aveugles, tes copains ont tué , plus de sunnites co-religionaires que d autres,
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Chose
Août 18, 2015 @ 13:01
@Charlo,
Le lien de Sputnik que j’ai mis a été retenu à la douane… Je te met le texte du journal pro Russ Sput-nick… C’est pas moi qui le dis, c’est S’pute-nike…
P.s. Chers Charlo, moi je ne suis ni Poutine, ni Charlie et encore moins Charlo… 😉
Voilà le texte de sproutnik:
Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le plan de l’envoyé spécial de l’Onu sur la Syrie Staffan de Mistura pour la transition politique en Syrie.
Syrie: premier succès de l’opération anti-EI de l’ASL, appuyée par la coalition
Le texte en question a été adopté par la Russie et par les 14 autres pays siégeant au CS. Il s’agit ainsi du premier plan politique sur la Syrie approuvé par tous les membres du Conseil, ce qui constitue une « entente historique » selon le représentant permanent adjoint de la France à l’Onu, Alexis Lamek.
Dans un communiqué de presse, le Conseil appelle à mettre fin aux hostilités en « lançant un processus politique mené par la Syrie vers une transition politique ». Ce processus prévoit, selon le document, « l’établissement d’un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs », qui doit être « formé sur la base d’un accord mutuel », sans interrompre le fonctionnement des institutions gouvernementales en place.
Le Venezuela a été le seul pays à contester certaines dispositions du document, estimant que la mise en place d’un organe de transition en Syrie violait la souveraineté du pays. Dans le même temps, l’ambassadeur vénézuélien auprès de l’Onu Rafael Ramirez a appelé le Conseil à reconnaître que le gouvernement de Bachar el-Assad luttait contre le terrorisme.
Sputnik
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Charles
Août 18, 2015 @ 16:44
« » »P.s. Chers Charlo, moi je ne suis ni Poutine, ni Charlie et encore moins Charlo… » » dit chose.
Joli jeu de mot ! On le sait que tu n es pas ni Poutine…ni ….ni…mais bel et bien une Chose insignifiante ( tes écrits donc) car Chose promise par toi, Chose falsifiée . Cherches bien et tu trouveras autre Chose.
Donnes nous des nouvelles de tes copains jihadistes coupeurs de tête, les frères musulmans, wahabites . Ta paie par eux est elle bonne?
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Charles
Août 18, 2015 @ 22:42
Abruti de @chose
Montres moi le chiffre 260 000 que tu a cité dans l article de Sputnik.,
Ou bien,c est Kebab Abdul Salmonelle de l OSDH en Anglettere officine de salade sale, qui t a filé . Ou est ce chiffre dans Spiutnik ?. Quand tu mens essaie de te respecter. Tu n
as pas à faire sur ce site à des choses à deux neurones comme toi. La preuve…
Sur ce chiffre de Kebab et de Chose, il y a 200 000 morts par tes copains les Jihadistes.
Dis, ta paie par les djihadistes est bonne au moins? As tu versé un peu (fifty fifty) au site d AllainJules.
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Chose
Août 18, 2015 @ 23:06
Charlo,
Après 260 000 mort en Syrie depuis le début des confrontations, Poutine vire à Babord…
Le chiffre n’est qu’une évaluation approximative de ma part… 260 ou 200 ou même 100 mille, ça ne change pas grand chose au résultat future du changement de direction de ton amis Poutine.. Tu regarde encore le doigt qui pointe une direction…
Charles, tu es vraiment bas de gamme comme participant.
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Charles
Août 19, 2015 @ 13:59
@Chose qui me dit: »Charles, tu es vraiment bas de gamme comme participant. »
C est le paraplégique qui se moque de la vitesse de marche de celui qui boîte.
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Chose
Août 18, 2015 @ 12:16
Sacré Poutine,
Poutine le grand défenseur des souverainetés… À tribord toutes! Qui l’aurait cru…
260 000 mort plus tard…
Même si la mise en place d’un organe de transition en Syrie violerait la souveraineté du pays, Poutine serait finalement d’accord avec ce processus de transition…
Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20150818/1017613013.html#ixzz3j9y7lRd6://fr.sputniknews.com/international/20150818/1017613013.html
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chaveze
Août 18, 2015 @ 8:42
Idem pour l’Irak
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chaveze
Août 18, 2015 @ 8:41
Il n’y a pas de bordel. Le plan américain d’on l’objectif et détruire la Syrie et de la foutre a feu et a sang marche comme prevu. Bande d’imbéciles.
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sahb
Août 17, 2015 @ 22:33
« Fiasco Sur Seine »
« Fiasco Sur Seine », « Check-points Sur Seine », « Apartheid Sur Seine », nombreux ont été les qualificatifs visant à railler l’opération de propagande ratée « Tel Aviv Sur Seine » organisée par la Mairie de Paris.
Cette provocation visant à tenter de blanchir l’apartheid israélien a été un échec cuisant. Jeudi 13 août, près de 500 policiers étaient mobilisés pour ce qui était soi-disant un évènement « festif ».
Cet évènement était tellement « progressiste » et « ouvert » que c’était la « Ligue de Défense Juive », groupuscule d’extrème droite pro-israélien qui y assurait le check-point et le service d’ordre. comme le dénonce le Parti de Gauche:
« Tel Aviv sur Seine » est au final une opération de communication râtée, co-produite par Manuel Valls, le ministère israélien du tourisme et la Ligue de défense juive, organisation interdite en Israël et aux États-Unis mais qui fait la police municipale à Paris.
Sur cette affaire on été publiées de très bonnes analyses dans des médias comme Le Monde, Médiapart ou Libération. Une selection des meilleures de ces analyses a été publiée sur le site de l’Agence.
Action BDS « Apartheid Sur Seine » jeudi 13 août
Jeudi 13 août, une cinquantaine de militant-e-s de la Campagne BDS France ont fait une action directe de désobeissance civile intitulée « Apartheid Sur Seine » tout près de l’entrée du check-point de « Tel Aviv Sur Seine ». BRAVO !
Lire le communiqué de la Campagne BDS France: « Tel Aviv Sur Seine » a pris l’eau !
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 21:24
Jimmy Carter | « Les États-Unis sont une oligarchie d’une corruption illimitée »
By Lilian –
août 13, 2015
« Les US sont une oligarchie d’une corruption illimitée. »
C’est ce qu’a déclaré, le 2 août dernier, l’ancien président des États-Unis Jimmy Carter sur une radio nationale syndiquée, durant l’émission “The Thom Hartmann Program”.
Il y déclare que les États-Unis sont devenus « une oligarchie qui a créé la subversion de tout notre système politique, qui favorise les “contributeurs”, des démocrates aux républicains ».
Carter affirme « que ces fonds illimités sont dans leur intérêt exclusif ». Jimmy Carter répondait aux questions de Hartmann sur les décisions récentes de la Cour suprême concernant la décision du financement de campagnes, comme celle de Citizens United. Pour rappel, près de la moitié des représentants du peuple américain sont millionnaires.
NDLR : Si cette conversation a bien eu lieu, chose qui semble à peu près sûre, il est probable que la nouvelle du cancer de l’ancien président a incité ce dernier a révéler le fonds de ses pensées.
RELAYE PAR bvoltaire.fr
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Marie
Août 17, 2015 @ 20:56
Selon un universitaire saoudien, les Etats-Unis dépensent 255 milliards de dollars par an pour soutenir les monarchies tyranniques d’Arabie Saoudite et du Golfe persique (Press TV)
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Vénus
Août 17, 2015 @ 21:04
Une chrétienne tue 5 salopards près à la violer, ne pas se laisser faire, ne pas avoir peur…http://resistancerepublicaine.eu/2015/une-jeune-chretienne-sur-le-point-detre-violee-par-cinq-musulmans-de-letat-islamique-les-abat/#.VaAAFqSxmpY.facebook
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croixmorand
Août 18, 2015 @ 15:04
réagir comme elle, c’est comme enlever l’eau aux poissons. Si les islamistes ont des ennemis derrière chaque mur, leur éradication peut être très rapide.
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aras
Août 18, 2015 @ 15:08
Vénus, la déesse de l’amour qui se fait l’écho d’un site islamophobe et raciste !
L’histoire racontée est imaginaire (ni lieu ni date ni témoins ne sont mentionnés).
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Serge Charbonneau
Août 17, 2015 @ 21:43
Dépensent ou reçoivent ???
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Charles
Août 17, 2015 @ 22:27
Bonsoir @Marie, merci pour vos textos.
Universitaire et Saoudien ? Est ce possible? Le premier est incompatible avec le 2ème.
C est comme dire que Hollande est Prof d Université et Docteur honoris causa de l’université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen et Président de la RF. Le premier est possible comme si BHL est Prof ou l Escroc Fabius aussi mais le 2 ème c est être un Vrai-Faux Bouffon et ça lui sied bien comme un gant de latex, rien à dire, il faut que j interdise aux gens d aller dans des universités où des cerveaux malades « enseignent ».
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Nordin
Août 17, 2015 @ 20:36
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Charles
Août 17, 2015 @ 20:29
Je suis toujours agacé d entendre et lire des termes qui sont tordus et qui sonnent très faux!-
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–L OCCUPANT ISRAELIEN ou GUERRE COLONIALE : De quel occupant et de quelle guerre parle t on?
Ce n’est pas ni une guerre coloniale ni une occupation de la Palestine. C’est une guerre de destruction des sociétés, une guerre qui détruit la vie des peuples. L’occupation en tant que telle est le moindre mal. Dans une guerre coloniale, il est de l’intérêt du colonisateur qu’il subsiste un peuple à exploiter. Il s’agit ici, pour l’occupant israélien, d’un peuple à éliminer. C’est tout à fait différent d’une guerre coloniale ! Une guerre coloniale se traduit ordinairement par l’occupation de la terre et non pas – comme on le voit en Palestine – par le nettoyage ethnique d’un peuple. Il faut cesser de se limiter à n’y voir qu’une simple occupation car, en Palestine, l’occupant israélien commet un nettoyage ethnique. .
–Guerre contre le TERRORISME mais au fait il s agit d UNE GUERRE CONTRE LES PEUPLES. La politique menée actuellement par les États-Unis au Proche-Orient n’est que l’application à plus grande échelle de ce qu’Israël pratique en Palestine depuis les années 90 : une guerre menée contre les peuples, déstructurant les sociétés pour mieux dominer ou éliminer des populations.
Source: Silvia Cattori, et le politologue libanais M. Aschkar ,Réseau Voltaire
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Charles
Août 17, 2015 @ 22:10
Vous serez bien étonnés, comme moi par ailleurs, que le texto que j ai mis ci dessus à 20h29 a été dit et publié en 2006 !! Comme quoi, il y a des gens qui ont de l avance de 9 ans (voire peut être plus) que nous qui pensons la même chose aujourd hui en 2015, neuf ans plus tard…Sont ils des visionnaires ou qu ils ont eu la liberté de penser et de dire correctement leurs points de vue neuf ans plus tôt?
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Marie
Août 17, 2015 @ 20:23
COUP DE FIL DE HOLLANDE AU QATAR POUR SAUVER LA CORRÈZE !!!
mondafrique.com/lire/confidentiels/2015/08/17/coup-de-fil-de-hollande-au-qatar-pour-sauver-la-correze
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Marie
Août 17, 2015 @ 20:46
http://mondafrique.com/lire/confidentiels/2015/08/17/coup-de-fil-de-hollande-au-qatar-pour-sauver-la-correze
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Marie
Août 17, 2015 @ 20:22
Alerté au coeur de l’été sur la situation périlleuse de l’entreprise « le Tanneur », le principal employeur de Corrèze qui avait été racheté par le Qatar en 2011, François Hollande n’a pas hésité à appeler l’émir Tamim ben Hamad Al Thani pour lui demander de renflouer les caisses de cette société de maroquinerie. Pas question pour Hollande que des centaines de licenciements soient annoncés dans le département qui fut son fief électoral, comme cela se profilait, alors qu’il a répété en juillet qu’il soumettait sa candidature aux présidentielles de 2017 à une baisse du chômage. Le Qatar qui fait tout pour s’attirer la bienveillance des Français dans une période tendue ( accusations de financement de terrorisme, retour de l’Iran chiite sur la scène internationale) n’a pas hésité à combler les déficits du « Tanneur » et envoyer une nouvelle directrice à a tète de la société en Corrèze. Lors de la dernière campagne présidentielle, le candidat à la Présidence de la République qu’était Hollande n’avait pas hésité à rencontrer le Premier ministre qatari pour l’encourager à aider « le Tanneur » et à remercier le Qatar, en janvier 2011, lors de la première grande émission télévisée de la campagne.
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salimsellami
Août 17, 2015 @ 20:06
A reblogué ceci sur salimsellami's Blog.
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raimanet
Août 17, 2015 @ 20:04
A reblogué ceci sur Raimanetet a ajouté:
http://gauchedecombat.net/2015/08/17/petite-question-personnelle-a-mrs-myard-bapt-vial-et-zocchetto-syrie/
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Nordin
Août 17, 2015 @ 20:00
Bientôt ça sera une réalité
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 19:52
Une introduction à ce long texte d’Israël Adam Shamir que je vous transmets a sauté !?
Il nous y brosse un tableau « panoramique » d’une Europe de plus en plus soumise, en état de confusion (c’est à dire « chaos constructeur » en marche sans doute déjà bien avancée ?) et des perspectives de « libération » difficiles à imaginer…
On peut ne pas être d’accord avec toutes ses vues, mais c’est brillant comme d’hab. et très intéressant à lire.
Comme le texte est long je l’ai coupé en deux : en deuxième partie, il s’étend plus longuement sur le cas de la Suède qu’il connaît bien.
L’aticle peut être consulté sur le site de Palestine-Solidarité
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 20:29
C’est quand même bien schématique et il y a une mise en parallèle sous-jacente du déclin de l’Europe, la perte de sa souveraineté, et la volonté « d’émasculation » de l’homme « viril » ???!
Bon, je veux bien…, mais un peu réducteur quand même…
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 20:39
Et la nostalgie d’un ordre et de repères politiques anciens, qui avaient au moins l’avantage qu’on s’y retrouve…
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croixmorand
Août 18, 2015 @ 15:33
c’est tout le problème du paternalisme. Ce qui domine aujourd’hui est pire, mais c’est dur de le préférer. Entre le moindre mal et les pires maux, que choisir? est-ce un vrai choix? Y-en-a-t-il d’autres?
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Marie-Christine
Août 19, 2015 @ 14:00
Le retour en arrière est impossible (et ne parlons même pas de ceux qui se crispent sur Charles Martel ; il s’agit en fait de bien autre chose…), sauf le « retour en arrière » vers le fascisme nouvelle mouture, mais celui-ci ne nous a jamais réellement quitté : si forces faussement dormantes dans un passé proche, elles ont un vent en poupe largement instrumentalisé actuellement !
Il n’y a d’autres choix que d’aller de l’avant dans ce chaos voulu pour la vieille Europe, enjeu important sur l’échiquier de l’hégémonisme mondial otano-sioniste !! Mais comment ?
Le « vieux monde » est derrière nous (et on s’emploie à le faire craquer de toutes parts), le nouveau pour lequel il faudrait combattre…? Jamais sans doute la souveraineté des peuples de l’Europe n’a été autant compromise et à ce niveau je suis entièrement d’accord avec le constat pessimiste d’Israël Shamir qui se demande si ce mouvement est encore réversible, en tout cas dans l’immédiat… Car là est l’enjeu premier inséparable de ce qui se passe dans le monde actuellement et de la guerre de l’Ogre pour conserver son hégémonie et… l’étendre…
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Nordin
Août 17, 2015 @ 19:51
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 19:30
Israël Adam Shamir nous dresse un panorama synthétique de l’état dune Europe de plus en plus soumise, en état de confusion (« chaos constructeur » déjà bien avancé ?) et -de perdition annoncée ?
On peut ne pas être d’accord avec tout ce qu’il dit, mais c’est brillant, comme d’hab., et très intéressant à lire. En deuxième partie (car je vais couper le texte, long) il s’étend plus longuement sur le cas de la Suède qu’il connaît bien.
Vous pouvez consulter l’article sur le site de Palestine Solidarité.
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Opinion
En Europe, c’est l’été
Israël Adam Shamir
Israël Adam Shamir
Lundi 17 août 2015
L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.
L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.
Après la débâcle Syriza, en Grèce, on ne fait plus guère confiance à la rhétorique gauchiste. De toute l’histoire moderne européenne, on n’avait jamais vu une reddition aussi honteuse, une telle trahison. « Alexis Tsipras » est une traduction grecque de « Vijkum Quisling », ou « Maréchal Pétain ». Il a reçu le plein soutien de son peuple, et il s’est dégonflé ! La première décision de Syriza après son fiasco a été d’entamer une coopération militaire avec Israël. Aube Dorée, le mouvement d’extrême-droite, n’est plus seul à clamer contre cet abaissement devant les banquiers, mais c’est un parti dans l’opposition, et il ne risque rien à pousser des coups de gueule.
Les partis de gauche et de droite sont maintenant bien semblables. L’Europe n’a plus ni vraie droite ni vraie gauche. La pseudo gauche soutient les guerres impérialistes et émascule l’homme. La pseudo droite soutient les guerres impérialistes et supprime les impôts pour les riches. C’était plus drôle avec les partis traditionnels, avec la droite qui haïssait les financiers et maintenait la tradition, l’Eglise et la famille, tandis que la gauche attaquait la bourgeoisie, se souciait des travailleurs, et se battait pour la justice sociale. Dans les termes de Douglas Adams, « les hommes étaient de vrais hommes et les femmes de vraies femmes, et les petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure de vraies petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure. » Maintenant tous poussent les femmes dans les conseils d’administration des multinationales, se disputent les donations juives et rivalisent de risettes pour se faire bien voir des gays.
Sur des questions importantes, c’est du pareil au même, comme disait, perspicace, ma logeuse chinoise. La gauche veut plus d’immigration, pour des raisons humanitaires et par antiracisme, tandis que la droite est d’accord, pour avoir une main d’œuvre moins chère et pour forcer les natifs à plus de docilité. Le résultat est le même.
Les gens qui se voient menacés par l’immigration votent souvent pour la droite, parce qu’ils pensent qu’une petite dose de racisme débouchera sur de réelles actions. Mais c’est en vain. Prenez Nicolas Sarkozy, ex-président français. Il flatte son électorat avec une ligne raciste, mais c’est lui qui a bombardé la Libye et envoyé plus d’immigrants en France qu’aucun gauchiste ne l’a jamais fait. A moins, bien sûr, que le président actuel François Hollande ne parvienne à le surpasser, puisque son soutien aux rebelles syriens a déjà envoyé un million de réfugiés en Europe.
Au Royaume Uni, Tony Blair a détruit le parti travailliste. Il a fait du vieux parti des ouvriers et des mineurs des éclaireurs des tories. Il a soutenu absolument toutes les campagnes militaires US et y a gagné le titre honorable de caniche britannique. Favori d’Israël et du lobby israélien, c’est un autre de ses titres de gloire. Il n’est plus au pouvoir, mais ceux qui le soutenaient dans son parti sont toujours là. Et ils continuent à perdre…
Les travaillistes voudraient que ce soit Jeremy Corbyn qui soit leur chef. Blair le déteste, ce qui est sûrement une excellente recommandation. On s’attend à ce qu’il soit un nouveau Michael Foot, qui était un grand homme à l’ère pré-thatcherienne. Il veut le désarmement nucléaire, il a parlé en termes positifs du Hamas et du Hezbollah, il a voté contre la Marche vers l’Est des guerres américaines. Littlewood l’a appelé « l’antidote à l’emprise sioniste ». Il pourrait changer la donne, s’il parvenait au pouvoir. Mais les autres vont le maintenir à l’écart, parce que les gens qui sont derrière les partis préfèrent des politiciens faibles et perméables.
Le parti d’extrême-droite BNP se veut l’héritier des vrais travaillistes. Ils disent que les ouvriers anglais votent pour le BNP. Ce qui ne manque pas d’un certain fondement. Car la vraie gauche, qu’il s’agisse de la variété chinoise, soviétique ou cubaine, était strictement anti-immigration. Mais l’immigration n’est qu’une question parmi d’autres, alors que le BNP a rétréci son horizon pour ne développer qu’une politique antimusulmane. Ils n’essayent même pas d’affronter le vrai problème, qui est la richesse démesurée de quelques uns, édifiée sur l’appauvrissement de vastes majorités.
Le Front national en France a des côtés plus reluisants, et plus de soutiens. En fait, le FN est probablement le seul parti bien vivant en France, les autres sont morts. Il veut sortir la France de l’Otan et de l’Union européenne, pour retrouver l’amitié avec la Russie et la souveraineté nationale. Leur arrivée à l’Elysée changerait bien des choses en Europe, mais cela arrivera-t-il un jour ?
Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine. Elle est là, la source de des problèmes. En 1945, le continent a été partagé entre US et URSS. En 1991, les Russes se sont retirés, mais aucune liberté ne s’en est suivie : ce sont les US qui ont pris la place, occupant toute l’Europe, depuis Narva en Estonie jusqu’à Oeiras au Portugal, depuis la Baie de Souda en Crète jusqu’à Orland en Norvège. Sur ces fondements militaires, ils ont renforcé la pression politique. Et leur joug pèse sur les pierres grises de la vieille Europe. Les mesures qu’ils forcent les dirigeants européens à prendre nuisent au continent. Les dirigeants prennent les mauvaises décisions, et c’est le peuple qui trinque.
L’Europe avait un excellent client pour sa production. La Russie lui achetait machines-outils, fromages, vins et voitures, et fournissait du gaz et de pétrole à bon marché. Les US ont mis fin à ces échanges profitables. Et maintenant les Européens bradent leurs pommes et leurs fromages, dépensent plus en achats militaires, et importent du gaz américain cher.
L’Europe avait un ami quelque peu excentrique, Kadhafi le colonel à la retraite. Il vendait du pétrole bon marché, importait des marchandises européennes pour sa petite population prospère, et donnait du travail à des millions d’Africains. Sous la houlette US, l’Otan a bombardé la Libye, sodomisé le colonel avec un flingue, l’ont lynché, et ont anéanti son pays. Les Africains déferlent, depuis, en Europe, sur tout ce qui peut flotter sur mer.
L’Europe pouvait compter sur l’amitié de l’ex-ophtalmologiste de Londres, qui était à Damas. Il y ramenait des marchandises européennes, gardait son pays à flot, fréquentait Paris. Sous la direction US, cet homme aimable s’est vu traité de « génocideur », et ils ont armé ses ennemis, les takfiristes fanatiques. Son pays a été dévasté et des millions de réfugiés syriens ont fui en Europe.
Ils y ont retrouvé les irakiens, dont le pays a été ruiné par l’invasion US de 2003. Le pays le plus avancé du Proche Orient, avec un système d’éducation et de santé gratuites, avec les meilleurs ingénieurs et une armée solide, est devenu un nid de bagarres sectaires, tandis que des millions d’Irakiens rejoignaient l’Europe. Les Afghans, Palestiniens, Arabes, Africains se retrouvent en Europe, s’ils parviennent à échapper au poing d’acier qui écrase leurs pays.
Mon ami Roger van Zwanenberg, éditeur de la maison Pluto, estime que l’effroyable dévastation du Proche Orient du fait des guerres commandées par les US s’explique par l’influence sioniste et correspond au souhait israélien de voir la région fragmentée et soumise dans le cadre du paradigme d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate.
C’est tout à fait plausible, si on garde à l’esprit la scène récente de Netanyahu devenu objet de vénération au Congrès US. Les promoteurs des guerres étaient principalement les néocons archisionistes, Wolfowitz, Perle et consorts. Ils ont poussé à l’invasion de l’Irak et voulaient en faire autant en Iran. Mais pourquoi ces mégalomaniaques borneraient-ils leurs rêves de suprématie au Proche Orient ? Pourquoi ne pas viser la domination mondiale ? S’ils veulent mettre en pièces les vieilles sociétés orientales, ils peuvent le faire aussi en Europe, et y mettre le paquet. L’Europe est bel et bien une victime du conflit. Sans ces guerres, les vagues d’immigrants ne recouvriraient pas l’Europe comme le Proche Orient. Par conséquent, quels que soient les commanditaires de ces guerres, ils ont probablement essayé de démolir l’Europe comme le Proche orient, et l’Europe était la plus importante des victimes visées, parce qu’il fallait lui briser la nuque, la faire rentrer dans le droit chemin de la domination mondiale. Et le Proche Orient n’est pas la seule source de réfugiés et d’immigrants.
Jadis, l’Union européenne était une union des Etats issus de l’empire de Charlemagne, et peut-être une idée qui se tenait. Mais les US ont pris le contrôle de Bruxelles et les ont forcés à accepter les Etats de l’Est européen, sous la coupe de dévots de l’Amérique furieusement anticommunistes. A l’intérieur de l’UE, les pays développés de l’ancienne union ont dévoré les pays périphériques moins développés. Les Etats baltes ont perdu environ un tiers de leur population ; la Lettonie est passée de 2,7 millions d’habitants à la fin de l’époque soviétique à 1,9 millions aujourd’hui, la Lithuanie est passée de 3,7 millions à 2,9 millions. La Roumanie, alors que la poigne d’acier de Nicolas Ceausescu l’avait libérée de ses dettes, se retrouve maintenant à nouveau endettée jusqu’au cou. Et les citoyens appauvris de tous ces pays se précipitent en masse dans les villes de l’Ouest.
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 19:10
Opinion
En Europe, c’est l’été
Israël Adam Shamir
Israël Adam Shamir
Lundi 17 août 2015
L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.
L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.
Après la débâcle Syriza, en Grèce, on ne fait plus guère confiance à la rhétorique gauchiste. De toute l’histoire moderne européenne, on n’avait jamais vu une reddition aussi honteuse, une telle trahison. « Alexis Tsipras » est une traduction grecque de « Vijkum Quisling », ou « Maréchal Pétain ». Il a reçu le plein soutien de son peuple, et il s’est dégonflé ! La première décision de Syriza après son fiasco a été d’entamer une coopération militaire avec Israël. Aube Dorée, le mouvement d’extrême-droite, n’est plus seul à clamer contre cet abaissement devant les banquiers, mais c’est un parti dans l’opposition, et il ne risque rien à pousser des coups de gueule.
Les partis de gauche et de droite sont maintenant bien semblables. L’Europe n’a plus ni vraie droite ni vraie gauche. La pseudo gauche soutient les guerres impérialistes et émascule l’homme. La pseudo droite soutient les guerres impérialistes et supprime les impôts pour les riches. C’était plus drôle avec les partis traditionnels, avec la droite qui haïssait les financiers et maintenait la tradition, l’Eglise et la famille, tandis que la gauche attaquait la bourgeoisie, se souciait des travailleurs, et se battait pour la justice sociale. Dans les termes de Douglas Adams, « les hommes étaient de vrais hommes et les femmes de vraies femmes, et les petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure de vraies petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure. » Maintenant tous poussent les femmes dans les conseils d’administration des multinationales, se disputent les donations juives et rivalisent de risettes pour se faire bien voir des gays.
Sur des questions importantes, c’est du pareil au même, comme disait, perspicace, ma logeuse chinoise. La gauche veut plus d’immigration, pour des raisons humanitaires et par antiracisme, tandis que la droite est d’accord, pour avoir une main d’œuvre moins chère et pour forcer les natifs à plus de docilité. Le résultat est le même.
Les gens qui se voient menacés par l’immigration votent souvent pour la droite, parce qu’ils pensent qu’une petite dose de racisme débouchera sur de réelles actions. Mais c’est en vain. Prenez Nicolas Sarkozy, ex-président français. Il flatte son électorat avec une ligne raciste, mais c’est lui qui a bombardé la Libye et envoyé plus d’immigrants en France qu’aucun gauchiste ne l’a jamais fait. A moins, bien sûr, que le président actuel François Hollande ne parvienne à le surpasser, puisque son soutien aux rebelles syriens a déjà envoyé un million de réfugiés en Europe.
Au Royaume Uni, Tony Blair a détruit le parti travailliste. Il a fait du vieux parti des ouvriers et des mineurs des éclaireurs des tories. Il a soutenu absolument toutes les campagnes militaires US et y a gagné le titre honorable de caniche britannique. Favori d’Israël et du lobby israélien, c’est un autre de ses titres de gloire. Il n’est plus au pouvoir, mais ceux qui le soutenaient dans son parti sont toujours là. Et ils continuent à perdre…
Les travaillistes voudraient que ce soit Jeremy Corbyn qui soit leur chef. Blair le déteste, ce qui est sûrement une excellente recommandation. On s’attend à ce qu’il soit un nouveau Michael Foot, qui était un grand homme à l’ère pré-thatcherienne. Il veut le désarmement nucléaire, il a parlé en termes positifs du Hamas et du Hezbollah, il a voté contre la Marche vers l’Est des guerres américaines. Littlewood l’a appelé « l’antidote à l’emprise sioniste ». Il pourrait changer la donne, s’il parvenait au pouvoir. Mais les autres vont le maintenir à l’écart, parce que les gens qui sont derrière les partis préfèrent des politiciens faibles et perméables.
Le parti d’extrême-droite BNP se veut l’héritier des vrais travaillistes. Ils disent que les ouvriers anglais votent pour le BNP. Ce qui ne manque pas d’un certain fondement. Car la vraie gauche, qu’il s’agisse de la variété chinoise, soviétique ou cubaine, était strictement anti-immigration. Mais l’immigration n’est qu’une question parmi d’autres, alors que le BNP a rétréci son horizon pour ne développer qu’une politique antimusulmane. Ils n’essayent même pas d’affronter le vrai problème, qui est la richesse démesurée de quelques uns, édifiée sur l’appauvrissement de vastes majorités.
Le Front national en France a des côtés plus reluisants, et plus de soutiens. En fait, le FN est probablement le seul parti bien vivant en France, les autres sont morts. Il veut sortir la France de l’Otan et de l’Union européenne, pour retrouver l’amitié avec la Russie et la souveraineté nationale. Leur arrivée à l’Elysée changerait bien des choses en Europe, mais cela arrivera-t-il un jour ?
Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine. Elle est là, la source de des problèmes. En 1945, le continent a été partagé entre US et URSS. En 1991, les Russes se sont retirés, mais aucune liberté ne s’en est suivie : ce sont les US qui ont pris la place, occupant toute l’Europe, depuis Narva en Estonie jusqu’à Oeiras au Portugal, depuis la Baie de Souda en Crète jusqu’à Orland en Norvège. Sur ces fondements militaires, ils ont renforcé la pression politique. Et leur joug pèse sur les pierres grises de la vieille Europe. Les mesures qu’ils forcent les dirigeants européens à prendre nuisent au continent. Les dirigeants prennent les mauvaises décisions, et c’est le peuple qui trinque.
L’Europe avait un excellent client pour sa production. La Russie lui achetait machines-outils, fromages, vins et voitures, et fournissait du gaz et de pétrole à bon marché. Les US ont mis fin à ces échanges profitables. Et maintenant les Européens bradent leurs pommes et leurs fromages, dépensent plus en achats militaires, et importent du gaz américain cher.
L’Europe avait un ami quelque peu excentrique, Kadhafi le colonel à la retraite. Il vendait du pétrole bon marché, importait des marchandises européennes pour sa petite population prospère, et donnait du travail à des millions d’Africains. Sous la houlette US, l’Otan a bombardé la Libye, sodomisé le colonel avec un flingue, l’ont lynché, et ont anéanti son pays. Les Africains déferlent, depuis, en Europe, sur tout ce qui peut flotter sur mer.
L’Europe pouvait compter sur l’amitié de l’ex-ophtalmologiste de Londres, qui était à Damas. Il y ramenait des marchandises européennes, gardait son pays à flot, fréquentait Paris. Sous la direction US, cet homme aimable s’est vu traité de « génocideur », et ils ont armé ses ennemis, les takfiristes fanatiques. Son pays a été dévasté et des millions de réfugiés syriens ont fui en Europe.
Ils y ont retrouvé les irakiens, dont le pays a été ruiné par l’invasion US de 2003. Le pays le plus avancé du Proche Orient, avec un système d’éducation et de santé gratuites, avec les meilleurs ingénieurs et une armée solide, est devenu un nid de bagarres sectaires, tandis que des millions d’Irakiens rejoignaient l’Europe. Les Afghans, Palestiniens, Arabes, Africains se retrouvent en Europe, s’ils parviennent à échapper au poing d’acier qui écrase leurs pays.
Mon ami Roger van Zwanenberg, éditeur de la maison Pluto, estime que l’effroyable dévastation du Proche Orient du fait des guerres commandées par les US s’explique par l’influence sioniste et correspond au souhait israélien de voir la région fragmentée et soumise dans le cadre du paradigme d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate.
C’est tout à fait plausible, si on garde à l’esprit la scène récente de Netanyahu devenu objet de vénération au Congrès US. Les promoteurs des guerres étaient principalement les néocons archisionistes, Wolfowitz, Perle et consorts. Ils ont poussé à l’invasion de l’Irak et voulaient en faire autant en Iran. Mais pourquoi ces mégalomaniaques borneraient-ils leurs rêves de suprématie au Proche Orient ? Pourquoi ne pas viser la domination mondiale ? S’ils veulent mettre en pièces les vieilles sociétés orientales, ils peuvent le faire aussi en Europe, et y mettre le paquet. L’Europe est bel et bien une victime du conflit. Sans ces guerres, les vagues d’immigrants ne recouvriraient pas l’Europe comme le Proche Orient. Par conséquent, quels que soient les commanditaires de ces guerres, ils ont probablement essayé de démolir l’Europe comme le Proche orient, et l’Europe était la plus importante des victimes visées, parce qu’il fallait lui briser la nuque, la faire rentrer dans le droit chemin de la domination mondiale. Et le Proche Orient n’est pas la seule source de réfugiés et d’immigrants.
Jadis, l’Union européenne était une union des Etats issus de l’empire de Charlemagne, et peut-être une idée qui se tenait. Mais les US ont pris le contrôle de Bruxelles et les ont forcés à accepter les Etats de l’Est européen, sous la coupe de dévots de l’Amérique furieusement anticommunistes. A l’intérieur de l’UE, les pays développés de l’ancienne union ont dévoré les pays périphériques moins développés. Les Etats baltes ont perdu environ un tiers de leur population ; la Lettonie est passée de 2,7 millions d’habitants à la fin de l’époque soviétique à 1,9 millions aujourd’hui, la Lithuanie est passée de 3,7 millions à 2,9 millions. La Roumanie, alors que la poigne d’acier de Nicolas Ceausescu l’avait libérée de ses dettes, se retrouve maintenant à nouveau endettée jusqu’au cou. Et les citoyens appauvris de tous ces pays se précipitent en masse dans les villes de l’Ouest.
Prenez le cas de la Suède. C’est l’été le plus froid depuis plusieurs années, en Suède. Le mois de juillet a été aussi frais qu’un mois d’avril, mais cela n’a nullement arrêté l’afflux des réfugiés. Devant chaque supermarché, chaque station de train ou de métro en Suède, depuis Kiruna jusqu’à Luind, vous tombez sur un mendiant rom avec une soucoupe en plastique à la main. Ils sont venus de Roumanie et de Hongrie, les Etats qui font partie de l’UE, qui ont certes un niveau de vie assez bas, mais qui appartiennent à l’espace Schengen, ce qui les dispense de visa. Ils ne sont pas venus de leur plein gré, mais ont été expédiés par leurs barons qui se sont construit de grands châteaux dans le plus pur style tzigane tape-à-l’oeil, sur la redevance que les mendiants leur versent. Après trois mois à battre le pavé suédois, ils rentrent chez eux, remplacés par d’autres arrivages de mendiants.
La police suédoise n’interfère pas avec ces mendiants. Ils disent qu’il n’y a pas de loi pour chasser les gitans. Ils ont peur de se voir condamnés pour racisme s’ils le faisaient. Les romanichels sont hauts en couleur, hommes et femmes, âgés ou plus jeunes, et ne sont jamais plus que deux à chaque emplacement. La logistique ne peut pas être facile, avec tant de gens à répartir si uniformément, mais les barons roms savent s’y prendre : je n’ai jamais observé de bagarre, ou même d’altercation, entre les mendiants. Ils ont même été entraînés à sourire ; quelque chose que vous ne verrez jamais en Europe de l’Est, où les mendiants sont aussi sinistres que les immeubles des années 1950.
Les réfugiés de Somalie et du Soudan, victimes des interventions US précédentes, ne mendient pas. Ils se regroupent dans des villes suédoises plus petites ; l’Etat suédois paye pour leur hébergement et leur donne quelques subventions pour vivre. Ils ne sont pas autorisés à travailler, et de toute façon personne n’a besoin d’eux comme ouvriers. Ils restent là, simplement, en attendant que leurs demandes d’asile aboutissent, généralement sur un refus. Après quoi ils disparaissent des radars.
Mais ne versez pas trop de larmes sur les Suédois. Les tauliers se font beaucoup d’argent dans ce système de même que les fonctionnaires. L’Etat suédois paye 500 couronnes (50 euros) par nuit et par chambre. C’est une excellente affaire dans les petites villes reculées. Habituellement, l’Etat préfère des hôtels avec beaucoup de chambres à offrir, et ils renvoient l’ascenseur au fonctionnaire chargé de l’hébergement. Curieusement, un individu considéré comme le plus ouvertement raciste de toute la Suède, qui se bat contre l’immigration, a fait des profits rondelets avec l’hébergement des Somaliens ; il s’appelle Bert Karlsson.
Outre les réfugiés et immigrants fournis par les guerres US et l’élargissement de l’UE dicté par les US, la Suède et les autres pays de l’Ouest se trouvent minés par la campagne, en provenance aussi des US pour réorganiser la vie en termes de gender. Il y a peu d’enfants ; des écoles ont été fermées, les gays ont absolument tous les droits ; les femmes sont prioritaires pour les emplois. Les garçons ont moins d’opportunités : depuis les chaînes publiques de télé jusqu’aux coiffeurs, les emplois sont pris par les femmes. Les prêtres de l’église suédoise sont principalement femmes ; l’Etat choisit et rémunère les évêques connus pour leur soutien au sacerdoce féminin.
« La Suède est l’Arabie saoudite du féminisme », a conclu Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, bouclé pour la troisième année consécutive à l’ambassade d’Equateur à Londres ; C’est un expert en la matière : deux petites Suédoises avaient porté plainte pour viol, simplement parce que dans le cadre d’une relation pleinement consentie, elles avaient eu un rapport sexuel non protégé. La procureuse Marianne Ny a dit qu’en de tels cas, l’homme doit faire de la prison, même s’il s’avère qu’il était innocent. La Suède a le taux de plaintes pour viol le plus élevé au monde, et le taux le plus élevé de plaintes fallacieuses pour viol rejetées. Ce qui ne fait pas la promotion de l’amour entre personnes de sexe opposé.
L’éducation fait tout ce qu’elle peut pour émasculer les hommes, et les splendides Suédoises préfèrent souvent des mâles étrangers plus masculins (je le sais, étant précisément un mâle étranger basané et moustachu qui plus est, j’avais épousé une ravissante Suédoise il y a bien longtemps). Les Suédois se marient de moins en moins, et ont de moins en moins d’enfants, malgré les aides gouvernementales très généreuses.
Bien des observateurs conservateurs accusent les féministes. Même si les hommes ont certainement perdu la guerre, la victoire des femmes ne résiste pas à l’examen. Jadis les femmes avaient le choix : rejoindre le monde des gens très occupés ou rester à la maison avec les enfants. Jadis, les femmes pouvaient élever une famille sans se sentir coupables. Jadis les femmes pouvaient aimer être courtisées. Tout ça c’est fini, la dévirilisation des hommes a rapidement entraîné la déféminisation des femmes.
Il y a un sous-entendu commun aux tenants du pouvoir : c’est que les hommes féminisés sont plus faciles à contrôler, et c’est pour cela qu’ils encouragent l’homosexualité. Déviriliser l’homme est un pivot dans la reprogrammation de l’humanité pour qu’elle devienne horde obéissante, parce que les hommes entiers sont imprévisibles. Ils sont prompts à la rébellion, prêts au sacrifice et à l’action. Ce n’est pas une coïncidence si les ennemis de l’empire sont tous des mâles très virils, qu’il s’agisse de Kadhafi, de Castro, de Chavez, de Loukachenko, de Poutine, ou de Julian Assange. Tout devient clair : les hommes sont ciblés pour l’élimination, et les fourmis au travail n’ont pas besoin de sexe.
Les Suédois ont le culte des « blacks », qui vient aussi des Usa, à en croire Rachel Dolezal, la militante blanche pour les droits des noirs qui se faisait passer pour noire. Les noirs sont censés être meilleurs et plus beaux que les blancs. Dans le film Terminator, c’est un savant noir qui invente le truc merveilleux ; il se bat aux côtés de la guerrière blanche contre les méchants hommes blancs. Morpheus, noir, dans Matrix, est un opérateur de Zion, et il sauve la race humaine. Il y avait un président noir dans Le Cinquième Elément, avant Obama. Bien des Suédois en manque d’enfants ont importé des enfants noirs et asiatiques, autre ligne culturelle instaurée par Angelina Jolie. Ce racisme à l’envers n’est pas différent de la variété ordinaire. Les noirs sont des gens très bien, mais nullement meilleurs que les Suédois roses.
Les Suédois ordinaires sont malheureux. Dans une petite ville avec un haut pourcentage de réfugiés et d’immigrants, ils sont 40% à voter pour le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois. Ils sont 12% à l’échelle du pays malgré une campagne féroce contre eux dans les médias.
La gauche a obtenu une majorité relative des sièges au Parlement, après des années de droite au pouvoir. Après l’élection, les gauche et droite officielles ont uni leurs forces sur un programme commun dans le seul but de maintenir les Démocrates suédois en marge, ostensiblement. Les électeurs de gauche se sont sentis bernés. Pourquoi s’en faire et pourquoi voter, si le résultat, c’est un arrangement entre les partis ?
Ne versez pas une larme sur le sort des Démocrates suédois non plus. Il y a un timide parti pro-sioniste dont l’action la mieux connue en matière politique a été d’installer une parade gay dans un quartier musulman. Ils s’extasient devant l’Etat juif, comme leurs frères dans les autres pays d’Europe. Ils acceptent l’emprise de l’idéologie gender, qui est le programme du nouvel ordre mondial. Ils sont contre les immigrants et les réfugiés, mais jamais contre ceux qui envoient les vagues déferler sur la Suède. Au contraire, ils soutiennent le régime de Kiev, bande de bâtards à la botte des néocons, et détestent la Russie comme se doit de le faire tout défenseur du Nouvel Ordre Mondial.
Voilà pourquoi il est bien difficile de voir d’où pourra venir la libération du continent, et si même il en est encore question.
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 19:31
SUITE…
Prenez le cas de la Suède. C’est l’été le plus froid depuis plusieurs années, en Suède. Le mois de juillet a été aussi frais qu’un mois d’avril, mais cela n’a nullement arrêté l’afflux des réfugiés. Devant chaque supermarché, chaque station de train ou de métro en Suède, depuis Kiruna jusqu’à Luind, vous tombez sur un mendiant rom avec une soucoupe en plastique à la main. Ils sont venus de Roumanie et de Hongrie, les Etats qui font partie de l’UE, qui ont certes un niveau de vie assez bas, mais qui appartiennent à l’espace Schengen, ce qui les dispense de visa. Ils ne sont pas venus de leur plein gré, mais ont été expédiés par leurs barons qui se sont construit de grands châteaux dans le plus pur style tzigane tape-à-l’oeil, sur la redevance que les mendiants leur versent. Après trois mois à battre le pavé suédois, ils rentrent chez eux, remplacés par d’autres arrivages de mendiants.
La police suédoise n’interfère pas avec ces mendiants. Ils disent qu’il n’y a pas de loi pour chasser les gitans. Ils ont peur de se voir condamnés pour racisme s’ils le faisaient. Les romanichels sont hauts en couleur, hommes et femmes, âgés ou plus jeunes, et ne sont jamais plus que deux à chaque emplacement. La logistique ne peut pas être facile, avec tant de gens à répartir si uniformément, mais les barons roms savent s’y prendre : je n’ai jamais observé de bagarre, ou même d’altercation, entre les mendiants. Ils ont même été entraînés à sourire ; quelque chose que vous ne verrez jamais en Europe de l’Est, où les mendiants sont aussi sinistres que les immeubles des années 1950.
Les réfugiés de Somalie et du Soudan, victimes des interventions US précédentes, ne mendient pas. Ils se regroupent dans des villes suédoises plus petites ; l’Etat suédois paye pour leur hébergement et leur donne quelques subventions pour vivre. Ils ne sont pas autorisés à travailler, et de toute façon personne n’a besoin d’eux comme ouvriers. Ils restent là, simplement, en attendant que leurs demandes d’asile aboutissent, généralement sur un refus. Après quoi ils disparaissent des radars.
Mais ne versez pas trop de larmes sur les Suédois. Les tauliers se font beaucoup d’argent dans ce système de même que les fonctionnaires. L’Etat suédois paye 500 couronnes (50 euros) par nuit et par chambre. C’est une excellente affaire dans les petites villes reculées. Habituellement, l’Etat préfère des hôtels avec beaucoup de chambres à offrir, et ils renvoient l’ascenseur au fonctionnaire chargé de l’hébergement. Curieusement, un individu considéré comme le plus ouvertement raciste de toute la Suède, qui se bat contre l’immigration, a fait des profits rondelets avec l’hébergement des Somaliens ; il s’appelle Bert Karlsson.
Outre les réfugiés et immigrants fournis par les guerres US et l’élargissement de l’UE dicté par les US, la Suède et les autres pays de l’Ouest se trouvent minés par la campagne, en provenance aussi des US pour réorganiser la vie en termes de gender. Il y a peu d’enfants ; des écoles ont été fermées, les gays ont absolument tous les droits ; les femmes sont prioritaires pour les emplois. Les garçons ont moins d’opportunités : depuis les chaînes publiques de télé jusqu’aux coiffeurs, les emplois sont pris par les femmes. Les prêtres de l’église suédoise sont principalement femmes ; l’Etat choisit et rémunère les évêques connus pour leur soutien au sacerdoce féminin.
« La Suède est l’Arabie saoudite du féminisme », a conclu Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, bouclé pour la troisième année consécutive à l’ambassade d’Equateur à Londres ; C’est un expert en la matière : deux petites Suédoises avaient porté plainte pour viol, simplement parce que dans le cadre d’une relation pleinement consentie, elles avaient eu un rapport sexuel non protégé. La procureuse Marianne Ny a dit qu’en de tels cas, l’homme doit faire de la prison, même s’il s’avère qu’il était innocent. La Suède a le taux de plaintes pour viol le plus élevé au monde, et le taux le plus élevé de plaintes fallacieuses pour viol rejetées. Ce qui ne fait pas la promotion de l’amour entre personnes de sexe opposé.
L’éducation fait tout ce qu’elle peut pour émasculer les hommes, et les splendides Suédoises préfèrent souvent des mâles étrangers plus masculins (je le sais, étant précisément un mâle étranger basané et moustachu qui plus est, j’avais épousé une ravissante Suédoise il y a bien longtemps). Les Suédois se marient de moins en moins, et ont de moins en moins d’enfants, malgré les aides gouvernementales très généreuses.
Bien des observateurs conservateurs accusent les féministes. Même si les hommes ont certainement perdu la guerre, la victoire des femmes ne résiste pas à l’examen. Jadis les femmes avaient le choix : rejoindre le monde des gens très occupés ou rester à la maison avec les enfants. Jadis, les femmes pouvaient élever une famille sans se sentir coupables. Jadis les femmes pouvaient aimer être courtisées. Tout ça c’est fini, la dévirilisation des hommes a rapidement entraîné la déféminisation des femmes.
Il y a un sous-entendu commun aux tenants du pouvoir : c’est que les hommes féminisés sont plus faciles à contrôler, et c’est pour cela qu’ils encouragent l’homosexualité. Déviriliser l’homme est un pivot dans la reprogrammation de l’humanité pour qu’elle devienne horde obéissante, parce que les hommes entiers sont imprévisibles. Ils sont prompts à la rébellion, prêts au sacrifice et à l’action. Ce n’est pas une coïncidence si les ennemis de l’empire sont tous des mâles très virils, qu’il s’agisse de Kadhafi, de Castro, de Chavez, de Loukachenko, de Poutine, ou de Julian Assange. Tout devient clair : les hommes sont ciblés pour l’élimination, et les fourmis au travail n’ont pas besoin de sexe.
Les Suédois ont le culte des « blacks », qui vient aussi des Usa, à en croire Rachel Dolezal, la militante blanche pour les droits des noirs qui se faisait passer pour noire. Les noirs sont censés être meilleurs et plus beaux que les blancs. Dans le film Terminator, c’est un savant noir qui invente le truc merveilleux ; il se bat aux côtés de la guerrière blanche contre les méchants hommes blancs. Morpheus, noir, dans Matrix, est un opérateur de Zion, et il sauve la race humaine. Il y avait un président noir dans Le Cinquième Elément, avant Obama. Bien des Suédois en manque d’enfants ont importé des enfants noirs et asiatiques, autre ligne culturelle instaurée par Angelina Jolie. Ce racisme à l’envers n’est pas différent de la variété ordinaire. Les noirs sont des gens très bien, mais nullement meilleurs que les Suédois roses.
Les Suédois ordinaires sont malheureux. Dans une petite ville avec un haut pourcentage de réfugiés et d’immigrants, ils sont 40% à voter pour le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois. Ils sont 12% à l’échelle du pays malgré une campagne féroce contre eux dans les médias.
La gauche a obtenu une majorité relative des sièges au Parlement, après des années de droite au pouvoir. Après l’élection, les gauche et droite officielles ont uni leurs forces sur un programme commun dans le seul but de maintenir les Démocrates suédois en marge, ostensiblement. Les électeurs de gauche se sont sentis bernés. Pourquoi s’en faire et pourquoi voter, si le résultat, c’est un arrangement entre les partis ?
Ne versez pas une larme sur le sort des Démocrates suédois non plus. Il y a un timide parti pro-sioniste dont l’action la mieux connue en matière politique a été d’installer une parade gay dans un quartier musulman. Ils s’extasient devant l’Etat juif, comme leurs frères dans les autres pays d’Europe. Ils acceptent l’emprise de l’idéologie gender, qui est le programme du nouvel ordre mondial. Ils sont contre les immigrants et les réfugiés, mais jamais contre ceux qui envoient les vagues déferler sur la Suède. Au contraire, ils soutiennent le régime de Kiev, bande de bâtards à la botte des néocons, et détestent la Russie comme se doit de le faire tout défenseur du Nouvel Ordre Mondial.
Voilà pourquoi il est bien difficile de voir d’où pourra venir la libération du continent, et si même il en est encore question.
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Marie-Christine
Août 17, 2015 @ 19:57
Bon excusez-moi, ce deuxième post est un doublon concernant la Suède, puisque mon premier post ne s’est pas coupé comme je le souhaitais.
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Marie-Christine
Août 18, 2015 @ 11:54
Désolée pour tous ces doublons : je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé !
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croixmorand
Août 18, 2015 @ 15:58
faut pas s’excuser, c’est extrêmement intéressant. Séjournant régulièrement en Suède, j’ai pu constater l’effondrement progressif de ce pays idyllique. les gens vont passer du bisounoursisme le plus radical au nazisme, quasiment sans transition. ça fait mal de voir un pays si prospère, équilibré, si attentif aux minorités, à la justice ou à l’égalité, se perdre à se point dans nos prisons modernes, merdes aux façades dorées.
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Vénus
Août 17, 2015 @ 18:47
Feu en Russie, Feu en Chine, Feu au Texas et rien nada pas une page sur cette guerre qui se joue………..
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LUDOVICK
Août 17, 2015 @ 19:41
En effet j’ai essayé d’attirer l’attention la dessus la semaine dernière, mais rien , suis je peut être comparez un extra internet
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croixmorand
Août 18, 2015 @ 8:34
étonnant, non?
ça doit être trop chaud, trop effrayant…
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Vénus
Août 17, 2015 @ 18:46
And only one. Et bien soit c’est les vacances soit c’est la débandade sur le site.
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Charles
Août 17, 2015 @ 19:02
@Vénus
La direction du site avait décidé d achever ce cheval fatigué (elle l avait volontairement fatigué ) et qui souffre beaucoup. Il n y a qu à voir les statistiques en cliquant en haut de la colonne à droite sur nombre de visiteurs puis Histoire puis courbes 24hrs, 7 jrs, mois et année et vous verrez les courbes en chute libre quasi à la verticale et dans le vide.
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Charles
Août 17, 2015 @ 19:52
J ai appris ce matin que le Tourisme en Turquie qui est une des plus importantes mannes financières, a chuté de 15% durant les 6 premiers mois de 2015 par rapport à 2014.
De surcroît, que la 2ème moitié de 2015 surtout ces mois-ci et jusqu à la fin de l année, les prévisions sont encore plus pessimistes vu l instabilité et les craintes des touristes d attentats et de représailles gouvernementales encore plus « otomannes donc brutes ».
Hé, L Escroc Erdogan:
1–Vas envoyer la facture aux Frères Musulmans, aux Qataris, à Netanayou et à
l Otan.
2–Néanmoins, ton fiston Bilal ERDOGAN continuera à acheter de Daech le pétrole syrien volé et tu lui dis de continuer à le vendre via Exxon Mobile le Texan et Rockefeller , ça te bouche un coin.
3–Et Pour que 4a te bouche un 2ème coin. vends un peu plus cher tes tarés de jihadistes depuis ton camp d entrainement au Sud de la Libye. Elle est bien amorale ta société au sud de la Libye, société commune avec les Al Thani, import-export trans frontières de Djihadistes avec le feu vert d Hollande (contre promesse de vente de Rafales aux Qataris et aussi qu Hollande fasse supplanter Air France par Qatar Airways, c est cela l INDUSTRIE DE LA GUERRE pour la France et pour la Turquie.
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croixmorand
Août 18, 2015 @ 8:37
les turcs avaient l’occasion de balayer Erdogan. Qu’ils paient la crise et partagent un peu, sur un mode bien mineur, la souffrance qu’ils infligent aux syriens.
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Gog
Août 18, 2015 @ 20:34
Un cauchemar en Turquie est inévitable, patientez un peu.
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ak47
Août 17, 2015 @ 18:32
first!!
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