CRISE GRECQUE. Athènes: Mais pourquoi donc Alexis Tsipras a-t-il cédé à la pression ?

Posted on Juil 14, 2015 @ 9:12

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Tsipras, ce soir à la téléLa Grèce, financièrement exsangue, a réussi à s’acquitter mardi du remboursement d’obligations dites « samouraï » auprès de créanciers privés au Japon, un geste symbolique destiné à éviter la défiance totale des marchés. Dans le même temps, les Britanniques refusent de renflouer la Grèce. Le ministre britannique des Finances George Osborne s’efforcera de bloquer toute tentative de l’Union européenne d’inclure de l’argent britannique dans un nouveau programme de renflouement financier de la Grèce, ont rapporté mardi plusieurs médias.

« La réception de la somme de 20 milliards de yens (148 millions d’euros) a été confirmée ce matin », a indiqué un porte-parole de la méga-banque nippone Mizuho Financial Group, administrateur des obligations. Or, hier, lundi, la Grèce a de nouveau fait défaut sur sa dette vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) en n’honorant pas un remboursement des 456 millions d’euros qui était dû.

La dictature des marchés financiers ont eu raison de Tsipras. Car en effet, il n’est pas responsable de ces dettes. Ces titres de dette avaient été émis par l’Etat grec il y a exactement… 20 ans dans la devise nippone, et vendus à des investisseurs privés. Elu, il assume donc. Or, il y avait mieux à faire. Enfin, en principe.

La situation voulue par la BCE pour sceller un accord pouvait pourtant être détournée, selon de nombreux économistes contre l’austérité et qui précise que la Grèce sera sous perfusion pendant encore de nombreuses décennies. D’autres attestent qu’elle ne remboursera jamais sa dette.

Pour dire non aux créanciers, ces terroristes, un vrai non, pas celui du référendum grec, il fallait faire quoi ?

  1. Émettre des IOUs » (phonétiquement « I owe you », « je vous dois », des reconnaissances de dettes en euros);
  2. Appliquer une décote sur les obligations grecques détenues par la BCE depuis 2012, pour réduire d’autant la dette.
  3. Prendre le contrôle de la Banque de Grèce des mains de la BCE.

Malgré les menaces allemandes ou les salmigondis anglaises, cela entrevoyait une possible sortie de la Grèce de l’euro, uniquement, d’autant plus qu’il n’y a aucun moyen légal de la pousser dehors. D’ailleurs, le faire, c’est simplement effacer l’ardoise…In fine, il ne s’agit donc pas d’avoir une monnaie forte pour être émergent. Le cas du japon et du yuan est là pour l’expliquer. Un retour au drachme serait plus intéressant pour la Grèce…

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