Les autorités turques ont interpellé vendredi lors d’une opération policière d’envergure dans quatre villes du pays, dont Istanbul, 21 personnes soupçonnées d’appartenir au groupe jihadiste Etat islamique (EI), a rapporté l’agence progouvernementale Anatolie.
Parmi ces suspects figurent trois ressortissants étrangers dont la nationalité n’a pas été précisée.
Ces étrangers s’apprêtaient à passer en Syrie, selon Anatolie.
La police antiterroriste a réalisé ce coup de filet principalement à Istanbul mais aussi dans la ville voisine d’Izmit et à Sanliurfa (sud-est) et Mersin (sud).
La Turquie est considérée comme le principal point de passage des recrues, notamment européennes, de l’organisation jihadiste vers la Syrie, où elle contrôle de larges parties du territoire notamment le long de la frontière entre les deux pays.
Le 1er juillet dernier, la police avait arrêté sept autres membres présumés de l’EI, dont certains ayant combattu en Syrie, dans l’ouest de la Turquie.
Les pays occidentaux reprochent régulièrement au gouvernement islamo-conservateur d’Ankara sa complaisance vis-à-vis des organisations radicales en guerre contre le régime du président syrien Bachar al-Assad. La Turquie a toujours démenti ces allégations.
Depuis deux semaines, les médias turcs affirment que le gouvernement envisage une opération militaire en Syrie pour repousser loin de ses frontières les jihadistes et y empêcher en même temps la progression des forces kurdes, qui tiennent désormais une grande partie de la zone frontalière turco-syrienne.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a toutefois assuré la semaine dernière que son pays n’envisageait pas d’opération imminente en Syrie.
Ce dernier coup de filet anti-jihadiste intervient par ailleurs après qu’une délégation de hauts responsables américains ait eu deux jours de long entretiens cette semaine à Ankara. Les deux parties se sont promis de renforcer leurs coopération et coordination contre l’EI.
Selon les médias turcs, la Turquie qui refuse depuis des mois que les Etat-Unis utilisent sa base d’Incirlik (sud) pour bombarder l’Etat Islamique en Syrie et en Irak, autoriserait désormais au moins l’utilisation de drones armés par les Américains.
ABDICHE
Juil 11, 2015 @ 19:53
c’est une plaisanterie, il y a des milliers qui débarque tout au long de l’année
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chb17
Juil 11, 2015 @ 12:14
C’est bien beau, tout ça, mais il s’agirait pas d’exonérer les magouilleurs de l’Europe et des USA. La Turquie d’Erdogan en aidant les Daesh a suivi son propre intérêt et s’est impliquée vu la proximité géographique, mais les organisateurs et soutiens sont tout autant répartis dans l’OTAN ! Supprimez Washington, Tel Aviv, Paris, et toute cette construction impérialiste terro / anti-terro n’existe pas.
La « blague » turque qui consiste à sacrifier une poignée de clampins tout en donnant de plus en plus de moyens aux assassins takfiristes, les européens la font tous les jours en emprisonnant un échantillon des « jihadistes » qui rentrent à la maison.
Du coup, Erdogan le pourri peut bien être mis au pilori ou éliminé, si c’est pour sauver ses donneurs d’ordres le massacre va continuer.
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nordin
Juil 10, 2015 @ 21:05
un Tunisien et un des chef des Dae-Chiennes s’échappe avec plusieurs millions de dollars
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Patrick
Juil 10, 2015 @ 19:56
Le rêve de M. Erdoğan touche à sa fin. Les États-Unis veulent se débarrasser de lui et il a perdu les dernières élections législatives.
Recep Tayyip Erdoğan était un voyou, qui vécu durant deux ans dans la rue à la tête d’un petit gang. Il se convertit à l’islamisme et rejoignit la Millî Görüş, une organisation nostalgique du califat. C’était alors un militant d’extrême droite anti-communiste qui participait à diverses manifestations anti-juives et anti-maçonniques. Il se présenta aux élections et fut élu député, puis maire d’Istanbul, mais il se garda bien de mettre en œuvre son programme islamiste. Cependant, lors de l’affrontement entre les islamistes et les kémalistes, il prit nettement position dans un discours et fut arrêté et condamné à 4 mois de prison.
À sa sortie, il déclara avoir renoncé à imposer sa vision de l’islam à la société. Avec l’aide de l’ambassade US, il fonda alors l’AKP, un parti à la fois islamiste et atlantiste auquel il intégra non seulement ses camarades de la Millî Görüş, mais aussi les disciples de Fetullah Güllen, et les anciens partisans de Turgut Özal (qui fut président de la République au début des années 90). Il gagna également les élections de 2003, ce qui permit à Recep Tayyip Erdoğan de devenir enfin Premier ministre, son interdiction politique étant terminée.
Arrivé au pouvoir, M. Erdoğan oublia d’imposer ses vues islamistes. Il développa l’économie avec l’aide des États-Unis, puis à partir de 2009 mit en œuvre la théorie du professeur Ahmet Davutoğlu (un disciple de Fetullah Güllen) de « zéro problème avec nos voisins ». Il s’agissait de résoudre, avec un siècle de retard, les conflits hérités de l’Empire ottoman.
Le premier virage d’Erdoğan eut lieu durant la guerre contre la Libye. L’Otan fit appel à la Turquie et celle-ci utilisa la tribu de Misrata car elle avait été formée par des Turcs en Libye, au XVIIIe et XIXe siècle. Erdoğan les mobilisa pour renverser Mouamar el-Kadhafi.
Lorsque, en juillet 2012, l’Axe de la Résistance réagissait à l’assassinat des membres du Conseil de sécurité national syrien en tentant d’assassiner le prince saoudien Bandar ben Sultan, Recep Tayyip Erdoğan saisit sa chance. Il substitua la Turquie à l’Arabie saoudite dans la manipulation du terrorisme international. Ce fut son second virage.
En deux ans, plus de 250 000 mercenaires, venus des quatre coins du monde, transitèrent par la Turquie pour faire le jihad en Syrie.
M. Erdoğan installait trois camps d’entrainement d’al-Qaïda sur son sol à Şanlıurfa (frontière syrienne), à Osmaniye (à côté de la base de l’Otan d’Incirlik), et à Karaman (près d’Istanbul) où il organisa une académie du terrorisme.
Durant la période où il était mondialement recherché, Yasin al-Qadi, le « banquier d’al-Qaïda », se rendait secrètement à Ankara, en avion privé. Les gardes du corps de M. Erdoğan venaient le chercher à l’aéroport, non sans avoir d’abord désactivé les caméras de surveillance.
En mai 2014, le MIT transférait par train spécial à Daesh quantité d’armes lourdes et de pick-up Toyota neufs offerts par l’Arabie saoudite.
L’AKP se rapprocha officiellement des Frères musulmans lors de la guerre conduite par Israël contre les Gazaouites, en 2008-09. Dès les premiers jours du printemps arabe, l’AKP soutenait Rached Ghannouchi en Tunisie, Mahmoud Jibril en Libye et Mohamed Morsi en Égypte. Le parti fournit des spécialistes en communication politique aux Frères musulmans et les conseilla pour imposer leur vision commune de l’islam dans leurs sociétés respectives.
Signe de cette alliance, M. Erdoğan facilita, en septembre 2011, la création à Istanbul du Conseil national syrien, appelé à devenir le gouvernement syrien en exil ; une instance entièrement contrôlée par les Frères musulmans.
Le troisième virage eut lieu en septembre 2014. À l’époque, le Qatar évita une guerre avec l’Arabie saoudite en invitant les Frères musulmans à quitter l’Émirat, M. Erdoğan saisit à nouveau sa chance et se trouva seul parrain de la Confrérie au plan international.
Cependant, en signant le 1er décembre 2014 un accord économique avec Vladimir Poutine pour lui permettre de contourner les sanctions de l’Union européenne (Turkish Stream), M. Erdoğan a défié les règles implicites de l’Otan. Ce faisant, il est devenu l’homme à abattre à la fois pour Washington et pour Bruxelles. Les États-Unis ont donc largement influé en sous-main durant la campagne électorale pour rendre possible le renversement de l’AKP.
Pour cette élection, M. Erdoğan s’était fixé comme objectif de remporter 400 sièges sur 550. En réalité, pour faire adopter une constitution taillée sur mesure qui lui accorde les pleins pouvoirs exécutifs, il espérait 367 sièges. À défaut, il se serait contenté de 330 sièges, ce qui lui aurait permis de convoquer un référendum qui aurait adopté le projet de constitution à la majorité simple. De toute manière, il lui en fallait 276 pour disposer de la majorité parlementaire, mais il n’en aura que 258, ce qui est insuffisant pour conserver seul le pouvoir.
Les États-Unis ont organisé, en juin 2013, les manifestations du parc Taksim Gezi, non pas pour faire chuter Erdoğan, mais juste lui donner un avertissement. Constatant que ce mouvement n’avait pas pu le renverser, l’AKP se pensait, à tort, indétrônable. Il a donc tenté de faire passer en force son programme islamiste (foulards pour les femmes, interdiction de cohabitation pour les célibataires de sexe opposé, etc.). Et ce, alors que l’image pure du Sultan se trouvait soudainement remise en cause par la révélation de la corruption de sa famille. En février 2014, on entendait, sur ce qui paraît être une interception téléphonique, M. Erdoğan demander à son fils de cacher 30 millions d’euros en liquide avant une perquisition de la police.
Tout ceci sans parler de la purge contre les fidèles de son ancien allié, Fethullah Gülen, de l’incarcération massive de généraux, d’avocats et de journalistes, du non-respect des promesses faites aux Kurdes, et de la construction du plus grand palais présidentiel au monde.
Thierry Meyssan
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Charles
Juil 10, 2015 @ 22:12
@Patrick,
Merci pour ce super texto (juil 10, 19h56)
Cordialement
Charles
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Patrick
Juil 10, 2015 @ 19:52
Pour éliminer Daesh, faut-il d’abord faire tomber… Erdogan
Quand la Turquie dément très officiellement apporter son soutien à Daesh, est-elle simplement crédible?
Quand j’étais au lycée j’ai du étudier en Histoire la substance d’un excellent petit livre de Mao Zedong, un auteur chinois, qui s’appelait « la guerre révolutionnaire ». Il expliquait comment ça fonctionnait, comment créer des maquis de partisans, se renforcer en récupérant des armes sur l’armée régulière, comment organiser les « zones libérées », etc.
Pour que ça marche, il faut que deux conditions soient réunies : le combattant révolutionnaire doit « être parmi le peuple comme un poisson dans l’eau » et l’armée révolutionnaire doit pouvoir bénéficier d’un « grand arrière sanctuarisé », c’est à dire un pays voisin inattaquable où pouvoir se réfugier et d’où faire venir renforts et approvisionnements.
On sait comment Daesh a récupéré de l’armement sur les armées syrienne et irakienne. On se demande comment ils pourraient tenir s’ils n’avaient pas le soutien de la majorité de la population sunnite locale. Et quel peut être leur « grand arrière »? De quel pays peuvent lui venir argent, renforts, munitions, protections…? Suffit de regarder une carte : le territoire contrôlé par Daesh est entouré d’ennemis de tous côtés sauf au nord. La Turquie…
Conclusion : on ne fera tomber Daesh que si on fait d’abord tomber le régime d’Erdogan. Ca ne vous inquiète pas, ça?
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edouard
Juil 10, 2015 @ 18:33
Y a deux Daesh : le Daesh canal historique issu d’Al Qaida , créé et soutenu par les ricains(Obama) et le Daesh canal habituel, créé aussi par les ricains mais surtout soutenu maintenant par l’entité sioniste, l’Arabie, la Turquie, la France et quelques autres….
Obama veut respectabiliser son Daesh en faire un Etat reconnu par l’ONU, contrepoids à l’iran .Pour cela il tape sur l’autre, ou permet sa dératisation à Kobané ou à Palmyre…
Erdogan veut garder son Daesh, qui lui assure du pétrole, du gaz, des antiquités, des usines à bas prix et qui bloque les mauvais Kurdes du PKK…
Il donne en pâture des Daesh non encore canalisés pour faire tomber la colère des ricains qui ne veulent à aucun prix que la Turquie intervienne militairement en Syrie.
Erdogan joue avec le feu…pour combien de temps?
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Charles
Juil 10, 2015 @ 22:24
Il y a eu deux articles de 2 journaux américains que j ai mis sur ce site à 3 reprises et qui disaient: » »Deach a déjà « gagné » et que ferons nous devant un tel « constat » sauf FAIRE AVEC ET LE RECONNAîTRE » »
ça vaut ce que ça vaut ce qu ils ont écrit mais ça ne m étonnerait guerre que:
–Ces journaux aillent dans le même sens à ce que le Pentagone et la CIA ont dessiné pour Daech.
–Demain, Daech pourrait demander voire exiger (sous la menace approuvée par le Pentagone et la CIA) d ouvrir une ambassade tout d abord à Berlin et à Paris et les deux représentants des vendeurs d aspirateurs, c a d Merkel et Hollande, ne lui disent que oui .
Avec un peu de fric saoudiqatrai, tout se vend et nous ne sommes pas à leurs premières expériences honteuses. Quand on est amoral non pas une seule fois mais plusieurs fois, on
l est pour toujours…Une immoralité de plus ou de moins, on n est plus à quelques pacotilles…
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hakim
Juil 10, 2015 @ 18:04
«Nous habitons un pays libre et à mon avis, vous auriez besoin d’avoir une loi parlementaire pour considérer comme illégaux certains morceaux d’iconographie», c’est comme ça que le maire de Londres Boris Johnson a commenté l’événement qui a déchaîné les passions en Grande-Bretagne.
La police londonienne a en effet décidé de rester souple devant un homme accompagné d’une petite fille qui portait un drapeau de Daesh près du Parlement britannique. Les policiers les ont arrêtés mais ont pris la décision de ne pas les interpeller. Même si Boris Johnson a précisé qu’il ne souhaitait pas, à titre personnel, que «des gens agitent un drapeau de Daesh», des voix s’élèvent maintenant sur la légalité d’actions de cette sorte sur le sol d’outre-manche.
Russia Today
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SYRIEN
Juil 10, 2015 @ 17:02
De la poudre aux yeux.
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Charles
Juil 10, 2015 @ 16:20
Et Erdogan et/ou Davitoglu n ont ils pas été arrêtés?Ò Combien ces deux avaient facilité le passage de ces djihadistes cinglés vers la Syrie après avoir été tranportés de la Libye (post khaddafi et une fois le massacre libyen est achevé) , transportés par des avions cargos USA et Otan.
Si vraiement ils le sont arrêté ces 21 , c est du cinéma erdoganien car ces coupeurs de tête sont payés par la CIA et/ou le Pentagone (voire même par Erdogan lui même) mais il y a 3000 djihadistes soit de DEACH soit pro-daech dits combattants dormants en Turquie..
S ils sont serieux et non pas des escrocs et des meneturs, qu ils arrêtent les 3000 .
C est la même dimension de mensonge sur les sectes Wahabites, hanif qataris Freres Musulmans et salafistes en France. Il ne s agit pas de 89 mosquées litigieuses mais bel et bien de la moitié des 2400 mosquées en France qui poussent au Djihad et le spratiques le plus barbares et criminelles. Le gvt fran4ais le sait bien mais il ne veut pas (plutôt il ne peut pas) vexer « SES Amis Emirs et Rois Pétro-Arabes » quitte à ce que quelques cinglés commetent l irréparable en France comme en Syrie/Irak parce que : plus le terrorisme pousse autant à l extérieur qu à l intérieur, plus l argent rentre dans les poches des cartels et lobbys (c a d ceux qui gouvernent l etat Français et ceux qui font coucher Hollande dans le coffre de la voiture)….
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Urigan
Juil 10, 2015 @ 15:50
La belle affaire ! La Turquie est le porte avion de l’armée US. Elle est aux ordres et ses dirigeants sont des caniches.
Qu’Erdogan fasse comme De Gaulle : US Go Home ! Peut-être qu’à ce moment là, on pourra y croire.
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Charles
Juil 10, 2015 @ 19:45
La fois où ce vendu d Erdogan se permettrait de dire US go home, les US lui lâchent les 3000 djihadistes « dormants » en Turquie. Quand on laisse les serpents rentrer et sortir allégrement via son propre palier, on s est vendu au diable. Pourtant, autant le diable que le serpent ne font confiance qu à à leurs manigances et à leurs venins.
Regardez la grande Amitié entre les USA et l Allemagne. Cette dernière se fait espionnée par la NSA. De même pour la France, l alliée des USA et comment l Elysée, le ministère de l économie et chez l infecte fabius, comment ils ont été tous écoutés à leurs barbes.
Vous avez dit alliés et Amis ou plutôt vassalisés ou serpillères?
De Gaulle disait: »Il n a y pas ni d amis ni d Alliés entre Etats, il y a l intérêt des deux ou l intérêt supérieur de l un par rapport à l autre » »: Pigé, François H. ou vous faut il un dessin?
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salimsellami
Juil 10, 2015 @ 15:49
A reblogué ceci sur salimsellami's Blog.
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Estelle
Juil 10, 2015 @ 15:41
Prem’s !
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