ON S’EN FOUT ! Omar el-Béchir a été exfiltré grâce au président sud-africain Jacob Zuma

Posted on Juin 22, 2015 @ 10:00

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Omar el-Béchir et Jacob Zuma

Omar el-Béchir et Jacob Zuma

Le dirigeant soudanais, recherché pour génocide par la Cour pénale internationale (CPI), n’a pas été inquiété à l’issue du sommet de l’Union africaine. Pretoria aurait tout organisé à l’avance. Quoi de plus normal ? Aucun africain, après les incidents xénophobes qui se sont déroulés en Afrique du sud récemment n’allait pardonner à ce pays, considéré comme « traître ».

Le président soudanais Omar el-Béchir, recherché pour génocide par la Cour pénale internationale (CPI), a été exfiltré d’Afrique du Sud pendant le sommet de l’Union africaine, la semaine dernière. Des policiers de la protection rapprochée du président sud-africain se sont chargés de la mission, selon la presse.

L’Afrique du Sud est l’un des membres fondateurs de la CPI et une ONG de défense des droits de l’homme avait saisi en urgence la justice pour que Omar el-Béchir soit arrêté. Grosse foutaise !

Or, selon le «Sunday Times» de dimanche, qui cite sans les nommer plusieurs sources haut placées, un plan avait été préparé d’avance par cinq ministres (défense, police, sécurité d’Etat, présidence et affaires étrangères) pour que Omar el-Béchir ne soit pas inquiété.

«Après cette réunion, Monsieur el-Béchir a reçu le feu vert pour venir en Afrique du Sud et une protection maximum lui a été garantie», a déclaré au journal dominical un haut fonctionnaire ayant personnellement suivi le dossier.

Violation de la constitution sud-africaine ?

Prenant de vitesse le juge, le gouvernement de Pretoria a ensuite mobilisé des membres de l’unité de protection présidentielle pour superviser l’escorte de Omar el-Béchir. Le dirigeant soudanais a pu ainsi quitter son hôtel et gagner la base militaire de Waterkloof, où son avion était revenu se positionner la veille par précaution.

Le gouvernement sud-africain est censé s’expliquer d’ici à vendredi sur les circonstances dans lesquelles Omar el-Béchir a pu partir, en violation de la constitution et d’un ordre du tribunal de Pretoria. Ainsi, un tribunal vaut plus que l’institution présidentielle ? Du grand n' »importequoitisme » !

Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 1989, a été inculpé, sans preuve aucune, comme c’est le cas de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de génocide dans le conflit au Darfour qui a fait plus de 300’000 morts et deux millions de déplacés. L’Afrique du Sud entretient un contingent de 850 hommes au Darfour dans le cadre des efforts de paix conjoints de l’ONU et de l’UA.

Franchement on s’en fout des cris d’orfraie des uns et des autres. Nous en sommes même fiers !

(ats et Allain Jules)

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