LA GROSSE ARNAQUE. Vidéo: la chute des prix du pétrole inquiète, soi-disant, l’OPEP

Posted on Déc 14, 2014 @ 19:26

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Le secrétaire général de l’OPEP, le Libyen Abdallah al-Badri, résident australien, a estimé ce dimanche que «la spéculation» pouvait expliquer la chute actuelle des prix. Faux et archi faux. Voici mon mon point de vue sur la « baisse des prix du pétrole », lors d’une interview, hier, sur la radio francophone iranienne, French Irib.

Abdallah al-Badri

Abdallah al-Badri

OPEP«Nous voulons connaître les raisons réelles qui ont conduit à un telle chute des cours du brut», a déclaré Abdallah al-Badri, secrétaire général de l’OPEP, à des journalistes à Dubaï. «L’offre et la demande ont connu une hausse (légère) qui n’explique pas cet effondrement de 50%» des prix depuis la mi-juin, a-t-il ajouté. Si cette chute se poursuit, cela signifiera que «la spéculation contribue fortement à pousser les prix à la baisse», a-t-il dit, en rappelant que le plafond de «production de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) n’a pas changé depuis 10 ans, (resté) à quelque 30 millions de barils (mbj)».

En revanche, a souligné le responsable, les pays producteurs non membres de l’OPEP ont augmenté de quelque six mbj supplémentaires leur offre sur le marché, contribuant ainsi à la chute des cours. M. Badri s’exprimait en marge d’une conférence intitulée « Arab Strategy Forum ». Assommés par une surabondance de l’offre mondiale en or noir face à des perspectives de demande peu vigoureuses, les prix du brut coté à New York, le WTI, ont encore baissé vendredi à des niveaux plus vus depuis cinq ans et demi, sous les 58 dollars. En réalité, la sortie de Abdallah al-Badri vise essentiellement et uniquement la Russie. Or, bien que la Russie ne fasse pas partie de l’OPEP, l’Iran et le Venezuela, sont les trois pays qui souffrent de cette baisse. En effet, pour la stabilité de leur économie, la baisse des prix « assassine » ces trois pays…

La production de pétrole a augmenté de 1% en Russie en août, ce qui montre que les sanctions imposées à Moscou pour son rôle dans le conflit ukrainien n’ont pas d’effet jusqu’à présent dans le secteur de l’énergie. Alors, n’est-ce pas un coup américain et non la politique de la terre brûlée par les Russes comme le soulignait le posteur Goc, dans les commentaires sur un fil différent de celui-ci ? Il serait risqué, hasardeux et contreproductif que les Russes soient à la manoeuvre alors que leur économie est sérieusement touchée à cause des sanctions occidentales.

La production a atteint en Russie 10,52 millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, grâce notamment à l’augmentation par Gazprom de sa production de condensat (pétrole léger). Le plan américain n’est-il pas mis en place en vue de plomber encore plus l’économie russe ? Sans aucun doute. La Russie reste le premier producteur mondial devant l’Arabie saoudite, en deuxième position avec 9,75 millions de bpj. Il faut plutôt regarder du côté de l’Arabie saoudite et de son allié américain pour expliquer la chute des prix du pétrole.

Le baril a perdu près de la moitié (46%) de sa valeur depuis son dernier pic de la mi-juin, selon les experts. En conséquence, les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe poursuivaient dimanche leur plongeon, fortement plombées par l’effondrement des cours du brut, dont les pouvoirs publics tirent jusqu’à 90% de leurs revenus.

J’étais interviewé sur ce dossier par la radio francophone iranienne, French Irib, hier.

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