ETAT ISLAMIQUE. L’Occident a financé, enrichi et permis aux terroristes de détruire l’Irak et la Syrie

Posted on Sep 30, 2014 @ 10:33

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TerrorLe groupe terroriste Etat islamique (EI) se livre à la destruction de sites historiques en Irak, tout en vendant des antiquités pour se financer, ont affirmé lundi des experts et des diplomates au cours d’un colloque de l’Unesco sur le « patrimoine irakien en danger ». Hormis ces trafics et destructions du patrimoine, aussi bien en Syrie qu’en Irak, l’EI bénéficie du soutien dit « indirect » de l’Occident avec l’achat du pétrole de contrebande. La Syrie l’avait dénoncé depuis.

L’EI, qui estime que les statues sont de l’idolâtrie, a ainsi dynamité de nombreuses églises et autres monuments, sanctuaires des patrimoines chrétiens, juifs ou musulmans, ont souligné de nombreux interlocuteurs. On se souvient de Maaloula en Syrie et ailleurs bien sûr.

Ainsi, la tombe du prophète Jonas et de nombreuses statues à Mossoul ou encore des palais assyriens dans les zones de l’EI ont été « dynamités ou détruits », ont expliqué le Dr Abdullah Khorseed Qader, directeur de l’Institut irakien pour la conservation des antiquités et du patrimoine à Erbil, et Qais Hussen Rashied, directeur du musée de Bagdad, ancien directeur du patrimoine et des antiquités.

Indirectement, l’Occident contribue à la prospérité financière de l’EI. Si la coalition a décidé de s’attaquer aux complexes gaziers détenus par le groupement terroriste, c’est aussi pour le priver de sa principale source de revenus, qu’on estime entre 2 à 3 millions de dollars par jour.

Qu’on le veuille ou non, certains pays de l’UE ont acheté clandestinement ce pétrole aux membres de l’EI. Une attitude que n’avait pas manqué de condamner Jana Hybaskova, l’ambassadrice de l’Union Européenne en Irak, la semaine dernière. « Malheureusement, des États membres de l’UE achètent ce pétrole », a reproché la diplomate tchèque lors d’une intervention devant la commission des affaires étrangères du parlement à Bruxelles.

Pour comprendre, l’immense majorité du pétrole détenu par l’EI n’est pas exporté. Une partie sert à alimenter les véhicules de combat, tandis qu’une autre, acheminée dans les stations essence, est tout simplement destinée à la population locale.

Mais le reste est vendu à un prix imbattable (30 ou 40 dollars le baril contre 90 dollars au prix du marché) à certains pays voisins. La Turquie est principalement visée par les membres de l’UE pour son rôle nébuleux, surtout via son réseau mafieux et ses frontières beaucoup trop perméables. Conséquence: une infime partie de ce pétrole termine sa course dans les raffineries européennes et américaines.

 

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