TERRORISME. Syrie/massacre des alaouites : les mainstream parlent au conditionnel

Posted on Oct 12, 2013 @ 0:00

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Sur le site Internet du journal Le Parisien, un article tendancieux et ridicule, pour encore une fois, tenter de disculper la horde de barbares cannibales qui tuent, pillent et éviscèrent les Syriens. Le Parisien titre fièrement « Syrie : les rebelles auraient exécuté des dizaines de civils alaouites selon une ONG » tandis que, sur le même sujet, Le Point, plus honnête, titre: « Syrie: 67 civils exécutés par des rebelles dans des villages alaouites. » Ah, encore un massacre attribué aux terroristes ! Hélas, la presse mainstream a du mal à se départir des vocables qui ont pourtant fait leur temps. Il est vrai que rebelle signifie déjà hors-la-loi mais, des gens qui tuent, simplement pour exterminer ceux qui ne pensent pas comme eux et ont une foi différente, c’est finalement désastreux. Pour leur propre image d’abord,  que la presse occidentale tente de raboter à tout va.

Jihadistes et insurgés ont exécuté 67 civils de la communauté religieuse du clan Assad en Syrie, affirme vendredi une ONG internationale.

En lisant le chapeau de l’article du Parisien, on tombe des nues. Visiblement, l’OSDH -organe de propagande d’un Frère musulman anti-Assad exilé en Angleterre-, serait plus crédible aux yeux de la presse mainstream que l’ONG Human Rights Watch (HRW). Que dit Le Parisien ? « Jihadistes et insurgés ont exécuté 67 civils de la communauté religieuse du clan Assad en Syrie, affirme vendredi une ONG internationale. » Ces précautions, simplement parce que leurs chouchous sont impliqués. Pris en tenaille par le pouvoir syrien qui s’affirme sur la scène internationale et sur le plan national, la presse à charges est démoralisée et démobilisée. Elle cherche en vain à trouver autre chose à se mettre sous la dent mais, rien n’y fait.

Et là, pour justifier son combat d’antan, celui validé par l’Elysée et le quai d’Orsay, toute honte bue, le journal de Saint-Ouen, dans le 9-3 (Seine St-Denis) poursuit:

Personne n’a le monopole des atrocités dans la guerre civile syrienne. Au moins 190 civils ont été tués dont 67 exécutés, et 200 pris en otages dans des villages alaouites en Syrie par des groupes jihadistes et rebelles début août, rapporte Human Rights Watch dans un rapport de 105 pages diffusé vendredi. L’ONG indique avoir mené une enquête sur place et interrogé 35 personnes, y compris des survivants de l’attaque menée par des rebelles contre dix villages alaouites le 4 août, dans la province de Lattaquié, fief du président Bachar al-Assad.

Nous avons dénoncé ces atrocités depuis belle lurette. Ces enfants pris en otage ont été soumis à l’attaque chimique de la Ghouta, près de Damas. La plupart des parents ont été assassinés, certains sont toujours pris en otage et d’autres, qui ont pu s’enfuir, ont reconnu leurs progénitures lors de la mise en scène macabre de l’attaque chimique. Ce fut la fin, le film qui est entrain de sonner le glas d’une soi-disant opposition en mal de sensation, falsificatrice et maîtresse de l’horreur en Syrie. Sachant qu’elle est protégée et soutenue, elle poursuit donc, sans discontinuer, son oeuvre macabre sur le sol syrien.

HRW, qui a compilé une liste de noms de ces victimes indique que ce jour-là, au moins 190 civils ont été tués, dont 57 femmes et 18 enfants. Parmi eux, au moins 67 ont été exécutés alors qu’ils n’étaient pas armés ou tentaient de fuir. HRW a rassemblé des éléments montrant qu’il s’agissait de civils non-combattants, n’ayant rien fait qui puisse menacer, ou laisser croire qu’ils menaçaient les assaillants. Ici, nous parlions de villageois, agriculteurs ou coupeur de bois, qui faisaient du charbon, pour la subsistance de leurs familles. Selon HRW, au moins 20 groupes ont participé à l’opération au cours de laquelle ils ont conquis ces dix villages, repris le 18 août par les troupes gouvernementales.

Visiblement, HRW est pris dans la tourmente. Obligé de dire la vérité car, refusant d’être comptable de la suite des évènements, lui qui, dès le début du conflit, avait pris fait et cause pour les rebelles. Dans son rapport, il précise: « Les cinq principaux «organisateurs» et «exécuteurs» de l’attaque du 4 août étaient des groupes jihadistes comme l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le Front Al-Nosra – tous deux affiliés à Al-Qaïda – et Jaich al Mouhajirine wal Ansar, mais aussi des groupes rebelles islamistes comme Ahrar al Cham et Souqour al-Izz. Mais Fabius, la haine jusqu’à la lie, continue de parler de « résistants ». Ce sont ces gens-là que nos impôts nourissent et arment, pour assassiner des innocents.

A la veille de Genève II, n’ayant plus de marge de manoeuvre, les « résistants » de Fabius sont dans la panade.

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