ACHARNEMENT. France: préparation hypocrite d’une loi sans objet contre le voile à l’Université

Posted on Août 5, 2013 @ 23:02

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femme-voileeDiantre.

Quand nous usions nos pantalons à la fac, de l’Université de Sceaux en passant par la Sorbonne, les filles voilées n’avaient jamais posé le moindre problème. D’ailleurs, personnellement, je n’ai jamais été gêné par le voile, même s’il est intégral.  Finalement, de la gauche à la droite et de la droite vers la gauche, la même islamophobie, la même dynamique pour attaquer les musulmans.

Ils attendent toujours l’été pour faire passer en sourdine leur loi liberticide. Si les signes religieux ont été retirés de l’école, on peut le comprendre, parce que ce sont des mineurs qui sont en face de l' »ostentation ». En revanche, à la fac, monde adulte, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. C’est ce que le Haut Conseil à l’intégration (HCI) veut faire, en suscitant un nouveau débat qui va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Dans un rapport sur le respect de la neutralité religieuse, cet organisme accuse, en disant qu’il y a une montée du communautarisme.

Ce rapport officiel qui préconise l’interdiction du port du voile à l’Université est une provocation. Ces gens-là n’ont pas mieux à faire ? Que ferons alors les soeurs chrétiennes qui vont aussi à la fac avec leur voile ? Pourquoi ces interdictions ne concernent toujours que les mêmes ? Parmi les douze propositions de ce rapport dédié à «l’expression religieuse et la laïcité dans les établissements publics de l’enseignement supérieur», est effectivement suggérée l’adoption d’une loi interdisant «dans les salles de cours, lieu et situation d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse».

Je suis tout à fait d’accord avec Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman, qui y voit une «nouvelle stigmatisation de l’islam». «Nous avons suffisamment de lois», dit-il, avec raison. Si une loi est adoptée dans ce sens, ça va être un fait sans précédent, un bouleversement jamais observé à l’Université depuis des siècles. La liberté d’expression des professeurs comme des étudiants, en ce qui concerne leurs convictions religieuses à l’intérieur des universités est un fait. Où va la France ?

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