Ce matin, profitant du beau temps qu’il fait en Île de France, je me suis octroyé une petite ballade matinale dans le 18e arrondissement de Paris. C’est l’un des quartiers les plus populaires de la capitale française, avec tout ce qu’il y a comme diversité. Cela faisait près d’un an que je n’avais pas été au Marché aux Puces de Paris, Porte de Clignancourt. Mais, en marge de ce marché officiel, il existe un autre, celui-là, parallèle, où se côtoient la misère, la galère, la débrouillardise et tout ce qui va avec, quelques mètres plus loin, Porte de Montmartre…Aidé de mon téléphone portable, j’ai réalisé quelques photos, empêché ensuite par la police de filmer…
J’ai pu observer des vendeurs à la sauvette d’un nouveau genre, les Roms. Auparavant, ici, il y avait des noirs, des arabes et des blancs. Ce fut donc une surprise de taille. En observant les étals, comme le dit la chanson, « il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées…Porte de Montmartre ». Une vraie caverne d’Ali Baba: ordinateurs portables, téléphones mobiles, pompes de grandes marques, jeans, bibelots en tous genres, etc. Tel fut aussi ma surprise en voyant des agents de la Mairie de Paris faire quelques emplettes, avant que la police n’arrive et ne commence à sévir.
Il me souvient, jeune étudiant désargenté, je venais souvent vendre, ici, quelques objets personnels, dans un flot, il est vrai, de marchandises « tombées du camion ». Un jour, j’étais entrain de vendre mon téléphone portable lorsqu’un policier en civil m’interpella. J’eus la « vie sauve » lorsqu’il me demanda de réciter plus ou moins mon répertoire, pour prouver que ce téléphone m’appartenait. Malgré mes réponses, il doutait. Il me demanda alors quel était la dernière personne à m’avoir passé un coup de fil. Justement, c’était celui d’une amie, la veille, à 23h. Ce milieu est celui de la débrouille plus qu’autre chose. On peut y faire de bonnes affaires comme des mauvaises. J’ai été une fois, victime d’une arnaque.
Verite bonne à dire
Août 7, 2012 @ 6:26
Si il y a bien une arnaque c’est celle de la République et de l’égalité des chances! Celle de la méritocratie alors que la France est le pays de la corruption et du piston!
Et dire que Flamby François vient de nous annoncer une aide aux mercenaires de Al Qaida en Syrie alors qu’ici les français et les européens ( les roms sont des européens ) crèvent et son obligé de mendier!
En tout cas ce n’est pas à Clignancourt qu’on trouve le plus de voleurs. Ils sont à la Bourse de Paris les gros voleurs et ils sont nombreux.
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la fistinière
Août 5, 2012 @ 19:59
je te trouve bon en ce moment grand manitou !! tu nous fais des tribunes sérieuses sur la syrie et là je dois dire que celle-ci d’ un sujet sociétal qu’ on veut cacher, est rafraichissante et décalée par rapport à ce que tu produit d’ habitude, c’ est frais et intéressant !!!!
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stare
Août 5, 2012 @ 14:19
Une chercheuse, spécialiste des cancers professionnels, refuse la Légion d’honneur décernée par la ministre du Logement Cécile Duflot pour dénoncer l' »indifférence » qui touche la santé au travail et l’impunité des « crimes industriels ».
Dans une lettre adressée à la ministre, rendue publique samedi, Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’Inserm, demande à la ministre d’intervenir pour « la remise en cause de l’impunité qui, jusqu’à ce jour, protège les responsables de crimes industriels ».
« Je ne fais pas ce geste contre Mme Duflot », précise à l’AFP la présidente de l’association Henri Pézerat (santé, travail, environnement) qui déplore que la crise économique occulte la santé des travailleurs et les questions environnementales.
« Ma démarche se veut un appel à la mobilisation citoyenne, mais aussi parlementaire et gouvernementale, pour le respect des droits fondamentaux à la vie, à la santé, à la dignité », écrit-elle en accompagnement de sa lettre à la ministre datée du 31 juillet.
« Nous voulons être pris au sérieux lorsque nous donnons à voir cette dégradation des conditions de travail (…), le drame des accidents du travail et maladies professionnelles, mais aussi l’accumulation des impasses environnementales, en matière d’amiante, de pesticides, de déchets nucléaires et chimiques… »
« Cessons les vraies fausses controverses sur les faibles doses. Des politiques publiques doivent devenir le rempart à la mise en danger délibérée d’autrui, y compris en matière pénale », dit-elle dans sa lettre à Mme Duflot.
Cette spécialiste, également porte-parole de Ban Asbestos France, évoque par ailleurs « la sous-traitance et le transfert des risques vers des populations très précarisées (maintenance, nettoyages, gestion des déchets) » .
La chercheuse dont la carrière a été « bloquée pendant dix ans », plaide pour qu’enfin la recherche sur l’exposition aux cancérogènes au travail soit dotée des moyens financiers publics nécessaires et que les jeunes chercheurs qui s’y adonnent cessent d’être maintenus dans un statut précaire.
Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’Inserm, le 6 mars 2011 à Ahmedabad en Inde
Il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Le proverbe s’applique bien à l’ouvrage d’Annie Thébaud-Mony. Avec son habillage de paquet de cigarette, on pourrait en effet penser avoir affaire à un de ces livres racoleurs qui se succèdent sur les étals « société » des grandes surfaces culturelles. Et pourtant, s’arrêter à cela, ce serait passer à côté d’un très grand livre de sociologie. Et à la démonstration qu’on peut allier rigueur scientifique et propos engagée.
Car, directrice de recherche à l’Inserm en santé du travail, Annie Thébaud-Mony est également porte-parole du réseau international Ban Asbestos qui lutte contre l’utilisation de l’amiante. Un engagement presque « naturel » serait-on tenté de dire, à force, pour la chercheuse, d’être confrontée aux conséquences sanitaires dramatiques de la (cynique) raison économique dans l’exercice de son métier.
L’ouvrage se structure en effet en sept chapitres qui constituent autant de démonstrations de l’impunité des « responsables » économiques au regard de différents articles du Code de procédure pénale que l’auteure place en exergue de chacun. Le premier d’entre eux est ainsi consacré aux homicides et blessures « involontaires » que l’auteure illustre par différents exemples : celui d’un jeune ouvrier intérimaire de 21 ans mort en réparant un toit sans avoir été formé pour ce type de tâche dangereuse, ou celui d’un autre jeune travaillant pour un sous-traitant de l’industrie nucléaire et qui, ne supportant pas de se retrouver au chômage du fait de son irradiation excessive, a fini par se donner la mort à seulement 32 ans. Revenant également sur l’explosion à Toulouse de l’usine AZF, filiale de Total, l’auteure montre bien les dangers physiques liés au développement et de la sous-traitance et du travail temporaire, notamment dans les industries dangereuses. Une sous-traitance qui permet notamment de déresponsabiliser les donneurs d’ordre dans la mesure où les éventuels « accidents » n’apparaissent plus dans leur bilan social. Annie Thébaud-Mony insiste également sur le « deux poids, deux mesures » d’une justice prompte, par exemple, à faire comparaître les militants du collectif des « sans fenêtre » qui, pour alerter l’opinion publique, ont tagué et démonté les fenêtres du château de Thierry Desmarets, mais pas à mettre en examen ce dernier, PDG, ou les autres responsables du groupe pétrolier Total pour la catastrophe d’AZF survenue il y a déjà plus de six ans. Pourtant, la banalisation des risques au travail qu’induit la législation française sur les accidents du travail n’est pas inéluctable, comme le montre l’adoption en mars 2004 au Québec de la loi C-21 qui reconnaît la responsabilité criminelle des personnes morales en matière d’accidents au travail.
Le deuxième chapitre est lui consacré à la mise en danger délibérée de la vie d’autrui, délit introduit en 1994 dans le Code de procédure pénale, mais qui ne semble pas être encore entré dans les moeurs professionnelles. En témoignent les résistances fortes de la part des industriels français (entre autres) à l’adoption du programme européen REACH tentant d’encadrer l’usage industriel des substances chimiques nocives, mais aussi les histoires édifiantes de la silicose et des cancers liés à l’amiante. Ce dernier matériau a été interdit seulement en 1997 en France -et reste utilisé dans un certain nombre de pays pauvres-, malgré l’existence de rapports dès 1906 le mettant en cause dans le développement de cancers de la plèvre. Un cas manifeste de cynisme de la part de dirigeants industriels qui ont non seulement cherché à prolonger au maximum l’exposition des travailleurs, de leurs familles mais aussi des populations environnant les usines, mais ont ensuite cherché à éviter toute poursuite pénale par l’indemnisation des victimes…
Rappelant ensuite que le marchandage de main-d’œuvre a été aboli en 1848, l’auteure remarque ensuite qu’il semble bel et bien perdurer « en toute légalité » sous la forme du travail temporaire. Elle consacre ainsi le chapitre suivant à la désorganisation du travail qu’induit le développement de cette forme de précarité et aux risques largement évitables qu’elle induit en développant l’exemple de l’industrie nucléaire où règne une « gestion de l’emploi par la dose ». Cela désigne la forte rotation des contrôleurs et autres « agents des servitudes » qui assurent l’entretien des centrales nucléaires, pour éviter que ces derniers ne dépassent le seuil d’irradiation autorisé. Une forme d’organisation désorganisé qui conduit non seulement à des conditions extrêmement précaires pour les hommes concernés (les femmes étant exclues de ce type d’emplois étant donné le risque qu’ils font peser pour leur éventuelle descendance – ce qui en dit déjà en soi beaucoup…), mais pose aussi un certain nombre de question quant aux risques que présente réellement l’industrie nucléaire, qui semble notamment loin d’être prémunie contre les erreurs humaines.
Des femmes, il en est cependant question dans le chapitre suivant, consacré aux atteintes à la dignité, que le Code de procédure pénale sanctionne jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 80 000 euros d’amendes en ses articles 225-13 et 225-14, et que l’auteure illustre à partir du cas d’une caissière, pardon « hôtesse de caisse » soumise aux injonctions contradictoires consistant à être aimable avec la clientèle tout en étant la plus « productive » possible, ainsi que celui d’une infirmière confrontée elle aussi à une forme de déshumanisation. Sauf qu’il s’agit ici de celle d’une institution hospitalière qui a rayé de ses missions l’accompagnement des personnes en fin de vie.
Le chapitre suivant est consacré à la non assistance à personne en danger. L’occasion pour Annie Thébaud-Mony de s’interroger sur les motifs de l’impunité des responsables économiques dont elle ne cesse de décrire l’ampleur tout au long de son ouvrage. Sans surprise, la clé réside dans les « impératifs économiques » face auxquels la prévention des risques sanitaires apparaît sinon comme secondaire, en tous cas comme contradictoire. Le diagnostic n’est donc pas neuf, mais l’auteure en fournit plusieurs illustrations éclairantes. Qu’il s’agisse des syndicats qui ont fini par se rallier au patronat contre les manifestant dans le cas des grèves de l’amiante au Québec de 1948 et 1975, ou de la trajectoire d’un chercheur comme Richard Doll, qui, toujours dans le cas de l’amiante, a largement retardé la mise en lumière des risques en apportant sa caution d’épidémiologiste renommé à la minimisation systématique des risques pratiquée par les industriels qui le rémunéraient grassement. Plus largement, comme le montre Annie Thébaud-Mony, la priorité même accordée par les responsables politiques à l’épidémiologie (c’est-à-dire la mise en lumière statistique et a posteriori des relations entre exposition aux risques et développement de pathologies) sur la toxicologie (l’étude chimique des substances pour détecter a priori leur nocivité) pour légiférer sur les risques industriels laisse une large place non seulement à l’arbitraire mais à la lenteur en termes de découverte de risques. On est ainsi bien loin du fameux principe de précaution, qui semble bien plus présent dans les discours que dans le monde du travail…
Annie Thébaud-Mony consacre enfin son dernier chapitre à une forme de délocalisation moins souvent décriée que son homonyme industrielle : celle de la mort au travail. Revenant sur l’histoire édifiante du récent désamiantage du Clémenceau, elle détaille le travail d’esclave à l’oeuvre dans des pays pauvres comme l’Inde et sa désormais fameuse plage d’Alang où pas moins de 40 000 personnes, femmes et adolescents compris, travaillent à démanteler des navires en fin de vie venus du monde entier. Ce faisant, s’ils ne sont pas victimes d’un des nombreux accidents quotidiens que connaît cet immense chantier à ciel ouvert, ceux-ci s’exposent d’une manière quasi-certaine à une maladie douloureuse et fatale -fibrose pleuro-pulmonaire ou cancer- auxquels les expose le maniement de sacs entier d’amiante qu’ils destinent à la revente.
Au terme de ce parcours ponctué de multiples récits d’histoires « vécues » qu’Annie Thébaud-Mony retranscrit avec une plume vivante, on ressort convaincu du constat que la santé au travail est bel et bien une affaire politique. Celle-ci résulte ainsi d’une certaine conception de la « raison économique » qui règne actuellement à l’échelle planétaire, et qui consiste notamment pour les dirigeants des entreprises comme des pays riches à externaliser les risques pour les rendre invisibles. On sort également convaincu du fait que l’indemnisation des accidents du travail ne suffit pas à leur prévention, mais aussi à la nécessité d’un réel (sous-entendu équilibré) dialogue social et à l’indépendance de la recherche en la matière. Car c’est sans doute moins le cynisme -bien réel cependant- de quelques décideurs, que le déséquilibre d’un système de décisions économico-politiques qui explique pourquoi la prévention des risques d’accident et de maladie ne paraît guère prioritaire au-delà des discours. Espérons donc, comme l’auteure, que ce type de recherches pourra contribuer à rééquilibrer le rapport de forces.
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faridas
Août 5, 2012 @ 14:03
Quand le marché informel se développe dans un pays cela signifie que la pauvreté dans ce pays progresse et que le chômage augmente.Cela dénote aussi l’absence des pouvoirs publics tout en créant une situation d’injustice dans la mesure où les commerçants honnêtes qui respectent les lois de la république payent leurs impôts alors que les commerçants à la sauvette ne payent rien à la société.
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Verite bonne à dire
Août 7, 2012 @ 6:32
C’est nous prendre pour des imbéciles que de faire croire qu’il existe des commerçants honnêtes! Ils sont les premiers à tricher en ne déclarant que la moitié de ce qu’ils gagnent. Le liquide (billets…) passe directement dans leur poche et ce n’est pas pour rien qu’à chaque contrôle des services des impôts et après vérification, ils sont toujours redressés.
Si c’est bien l’une des professions qui trichent en France pour ne pas payer d’impôt, c’est le commerçant.
Et en plus il passe son temps à se plaindre!!!!
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faridas
Août 9, 2012 @ 11:44
C’est bien l’État qui entretien et encourage ce comportement délictueux des commerçants par sa nonchalance dans l’application de la réglementation en matière de contrôle et de fiscalité.Laisser se propager la corruption c’est obtenir la paix sociale pense nos gouvernants.
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Rio
Août 5, 2012 @ 13:02
Bonjour.
Le billet termine par: une fois j’ai été victime d’une arnaque. Je ne sais pas si cela va vous consoler Allain mais, simple rappel, le peuple est arnaqué au quotidien:
http://lesmoutonsenrages.fr/2012/08/05/retour-sur-une-actu-les-notes-de-frais-de-jean-marc-pastor-empoisonnent-latmosphere-au-senat/
Bonne semaine à tous.
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Vénus
Août 5, 2012 @ 12:40
pour retrouver ses affaires.
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strym.
Août 5, 2012 @ 12:14
faut surtout dire que ce marché (porte montmatre) est composé à 95% de clandestins africains, maghrebins, rooumains, roms et asiatiques…
ce genre de marché aux pauvres clandestins proliferent ici et là en ile de france avant de s’etendre partout en france
strym.
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Vénus
Août 5, 2012 @ 12:39
Si ce sont des clandestins ils vendent donc ce qu’ils ont volés. Bonne astuce pour retrouver ces affaires vu que la police s’en fiche. J’aimerais bien avoir le vrai % des affaires de meurtres et vols élucidés çà doit être du plus que minime. Par contre la récolte sur la route est super bonne hier il y avait des flics à tous les rd point. Ils arrêtaient on se demande pourquoi. A toutes les entrées et sorties des villes de bord de mer. Comme on dit « Soyez la bienvenue » pour passer de bonnes vacances mais d’abord on va vous couper votre budget de minimum 90 euros. Vive les vacances ! Et après on s’étonne du grand amour des français pour la police.
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strym.
Août 5, 2012 @ 13:19
il est evident que des clandos pr survivre ils leur faut montrer les dents…cambriole et autres faisanderies
certains roms font les poubelles et revendent à des pauvres…
certains africains ou maghrebins font de la recup aussi pr revendre aux pauvres…
bien entendu, vue la proximité avec les puces, voleurs , escrocs et autres malfaisants se confondent ds les foules, de montreuil à st ouen via clignancourt, en passant par bes-bar, ornano, marcadet, chateau rouge ou ordener
strym.
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