Sarkozy-Bettencourt : de l’Elysée à la Santé ? Enveloppes kraft, rendez-vous…

Posted on Avr 2, 2012 @ 18:56

35


…Et tutti quanti !

L’étau se resserre autour du champion de l’UMP, qui, plus que jamais, se battra pour bénéficier de son immunité présidentielle. Alors que tout indiquait depuis longtemps, que, l’actuel chef de l’Etat avait bénéficié d’avantages en nature via des enveloppes kraft pour sa campagne présidentielle de 2007, l’agenda de mamie « zinzin » Liliane Bettencourt mentionne un rendez-vous entre lui et son mari André, deux mois avant la présidentielle de 2007, le 24 février. L’Elysée conteste l’existence d’une telle rencontre. Comment en serait-il autrement ?

La « République irréprochable » tout comme le slogan creux « travailler plus pour gagner plus », ne sont nullement conformes à ce que, durant 5 ans, les Français ont vu. Dans le dossier Bettencourt, entre l’emprisonnement de Patrice de Maistre, ex homme de confiance de Liliane Bettencourt, les mis en examen pullulent. Excusez du peu: François-Marie Banier, son compagnon Martin d’Orgeval, Eric Woerth, le trésorier de sa campagne, Pascal Bonnefoy, ex majordome de Liliane Bettencourt, mis en examen pour atteinte à l’intimité de la vie privée (enregistrement des conversations), Franz Olivier Giesbert, patron de L’Express et Hervé Gattegno, journaliste à L’Express, sur les fadettes du journal Le Monde, Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI), le procureur Philippe Courroye etc

Dans l’affaire Bettencourt, deux retraits bancaires de 400 000 euros effectués en Suisse au premier semestre 2007 – dont le juge Gentil cherche à savoir s’ils ont pu servir, à l’époque, à un financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy – proviendraient d’une société domiciliée au Panama, un paradis fiscal. Ces sommes, ensuite rapatriées secrètement en France, auraient été prélevées sur un compte ouvert à la banque Hyposwiss au nom de la société Noblesse trading Inc. Or, cette société offshore a été enregistrée en mars 1999, sous le numéro 385621, au Panama, avant d’être dissoute en décembre 2009. Son directeur était Me René Merkt, qui fut pendant plus de trente ans l’avocat d’affaires en Suisse de la famille Bettencourt. Comme l’expliquait Boris Thiolay, reporter au service Enquêtes de L’Express:

Le transfert de l’argent en France ne se faisait pas par virement bancaire – ce qui aurait pu attirer l’attention du fisc – mais grâce à un système de « compensation ». Les sommes étaient créditées par la banque auprès du guichet genevois d’une société de transfert de fonds. Un montant équivalent était ensuite retiré en liquide, à un guichet parisien, via un mandataire désigné par Patrice de Maistre, alors gestionnaire de fortune des Bettencourt. 

L’histoire d’une magouille à haute échelle. Ces fortes sommes ne pouvaient que financer cette campagne. Si cet homme perd, vous pouvez déjà préparer des oranges pour sa cellule VIP de la prison de la Santé, à moins qu’il ne s’exile chez ses amis du Qatar. Hélas, dans une démocratie anglosaxonne, notre petit monarque aurait rendu son tablier, par le schème de l' »impeachment » et n’aurait même pas eu l’opportunité de se représenter….