Mohamed et Abdelkader Merah: l’espion qui a mal tourné et le coupable idéal ?

Posted on Mar 25, 2012 @ 17:55

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Entre cynisme et déni, la vague et la déferlante Mohamed Merah continue de faire parler. Une personne est très contente de ce fait. Peu importe les militaires tués ou les enfants, l’essentiel est que le sujet de la sécurité revienne sur le devant de la scène en cette période électorale. Pas besoin de vous faire un dessein, il s’agit de Tartempion. Balayant du revers de la main le fait que La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a été incompétente sur le dossier Merah selon les observateurs,  on comprend donc pourquoi on s’acharne de façon ridicule sur le frère de Mohamed, Abdelkader.

En réalité, Tartempion menace ceux qui s’en prennent au RAID ainsi qu’à la DCRI. Hélas, la fébrilité des journalistes institutionnels et leur couardise ont fait le reste. L’échec de la DCRI devrait apporter réflexion. Comment un homme qui devait être surveillé a-t-il pu commettre un tel carnage ? Pourquoi personne ne relève que ce garçon a eu plusieurs fois maille à partir avec des citoyens qui ont vu leur plainte classée sans suite auprès de la police ? Ah, et si Mohamed Merah était simplement un espion de la DCRI qui a mal tourné d’autant plus qu’il était en contact perpétuel avec eux ? Il ne faut surtout pas parler du manque d’effectif. Ah, qui est donc derrière la suppression des postes dans la police ? Chut, personne ne sait…

On comprend donc pourquoi, pour donner du pain à la horde des journalistes qui fait le pied de grue auprès de la police ou de la justice, on prend donc le frère. La maxime « si ce n’est pas toi, c’est ton frère » est alors, ici,  bien appliquée. Il est tellement facile de faire parler un mort, de lui faire dire tout et n’importe quoi. Des choses invérifiables, bien sûr… En plein dans le mille dans ce dossier. Attention, il ne s’agit nullement, ici, de soutenir un tueur ou son frère, mais simplement de montrer ou démontrer qu’on se moque de nous.

Alors, malgré les dénégations d’Abdelkader Merah, les policiers de la SDAT sont convaincus qu’il ne pouvait ignorer les projets de son frère. Convaincus, donc, ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent et le quidam n’a rien reconnu.  Il est utile, même pour les juristes, de bien relire le droit pour dire le droit. Il ne faut donc pas le triturer, interpréter à sa façon ou de manière politique. Il faut des preuves factuelles, et non un vol ou un dîner la veille du forfait du frère. Alors, de savoir qu’une information judiciaire pour complicité d’assassinats et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme a été ouverte à Paris à son encontre laisse perplexe. C’est beaucoup plus de l’enfumage car, rien n’a parlé, de son ordinateur en passant par les recherches à son domicile…Parler de sa double-vie est simplement ridicule.

19h03: Abdelkader Merah a été mis en examen.