Caroline Fourest: quand les Y’a Bon Awards épingle l’antiraciste autoproclamée.

Posted on Mar 24, 2012 @ 0:01

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Diantre !

« […]Des associations de femmes qui demandent des gymnases pour organiser des tournois de basket réservés aux femmes, voilées, pour en plus lever des fonds pour le Hamas » dixit dame Fourest à propos de la violation de la mixité (vidéo à partir de la 9′), lors d’un colloque organisé par le parti socialiste intitulé « Pour l’Egalité=réelle ». Et ceci, du haut de son piédestal médiatico-politique hypocrite anti-Islam, et, surtout diffamatoire. Quand on fait ce genre de déclaration-déclamation, il faut avoir au moins la preuve de ce que l’on avance…

Une fois épinglée par l’association antiraciste dont Rokhaya Diallo fut présidente, Les Indivisibles, c’est le drame dans notre petit landerneau médiatico-politique parisien. Le ciel est bas et menaçant. Cris d’orfraie, soutiens douteux mâtinés d’un brin de négrophobie (vous allez comprendre pourquoi); insinuations à l’emporte-pièce, indignation hypocrite; billet abscons de Caroline Fourest, déchaînements médiatiques. Ainsi va la douce France. L’icône féministe n’est pas contente et le fait savoir. Elle dit combattre le racisme en s’acharnant essentiellement sur l’Islam. Si le contraire était vrai, ça se saurait. Elle qui aime bien égratigner les autres ne conçoit pas qu’elle soit lauréate 2012 des Y’a Bon Awards.

Les Y’a Bon Awards ont osé toucher à la sacro-sainte « défenseure » de la laïcité… à géométrie variable. Alors, elle menace et pousse le toupet jusqu’à ester en justice. Au lieu de faire amende honorable face à ce prix humoristique, comme le fit notamment Eric Zemmour l’année dernière, ou même Brice Hortefeux, Caroline Fourest monte sur ses grands chevaux. N’arrivant pas à justifier sa phrase très controversée, elle tente, dans son blog, d’incriminer ceux qui l’accusent. Ainsi, elle se lance dans des explications et un lynchage ridicule, en tentant de faire passer Les Indivisibles comme d’obscures islamistes qui auraient des contacts avec…ô sacrilège !, Les Indigènes de la République. Rien que ça.

 

Habitué aux profondeurs du classement des blogs hébergés par WordPress, le blog de dame ou soeur Fourest c’est selon, cette docteur ès frappes chirurgicales, agrégée ès roulettes et chantre de la diabolisation et interdiction des autres, a fait un bond. Exponentiel celui-là, venant titiller des sites comme celui-ci, mais pas vraiment. En effet, sa charge contre les Y’a Bon Awards, avait bénéficié d’une publicité à nulle autre pareille. Hormis les grands médias, sur Twitter, l’article avait été retwetté au moins 460 fois. Même les grands sites n’atteignent pas ce score mirobolant avec un seul article.

Le droit à la parodie et à la caricature, plus la liberté d’expression, ne sont finalement pas les points forts de dame Fourest. Elle les réclame pour elle mais, pour les autres, une fois indexée, elle a tendance à intimider à défaut de tuer socialement les autres. C’est simplement triste. Tenez, nous avons revu, pour vous, le colloque « Pour l’Egalité=réelle », au moment où Rokhaya Diallo s’exprime (vidéo). Observez bien cette dame, elle est comme tétanisée, fait la moue et croise les doigts ou se ronge les ongles pour ne pas crier. Alors, à part son islamophobie inconsciente, parce qu’elle ne sait rien à l’islam, ajoute-t-elle de la négrophobie ? Son attitude est suspecte. A vous de juger. 

 

Pour finir, voire la pauvre porter plainte contre Les Indivisibles, c’est comme porter plainte contre les Césars ou les Oscars. Une hérésie. A trop vouloir tout interdire, elle qui, pourtant, se revendique de Charly Hebdo, il y a de quoi avoir de sérieux doutes. Pire, elle ajoute à cette charge, la bêtise. On va bien rigoler le jour du procès car, les votes sont secrets et par conséquent, le tribunal et elle s’en prendront à quel membre du jury ? Quand on s’autoproclame antiraciste, il faut contrôler son language, à moins que l’islamophobie teintée de charges sur des islamologues et des musulmanes, ne soit pas raciste…

Le jury : Gilles SOKOUDJOU (Indivisibles), Florence AUBENAS (journaliste), Jean BAUBEROT (sociologue), Abdelkrim BRANINE (journaliste), Sébastien FONTENELLE (journaliste), Faiza GUENE (romancière/réalisatrice), Nacira GUENIF (sociologue), Olivier LE COUR GRANDMAISON (historien), Jalil LESPERT (comédien/réalisateur), Alain MABANCKOU (romancier), Assa MAÏGA (comédienne), Frédéric MARTEL (journaliste/écrivain), MOKOBÉ (rappeur), Maboula SOUMAHORO (civilisationniste), YOUSSOUPHA (rappeur)”. 

Consultez le palmarès en PDF des Y’a Bon Awards