Afrique – Libye : Sarkozy et ses caniches africains.

Posted on Août 28, 2011 @ 8:35

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L’Afrique est malade de ses élites. De ses intellectuels aussi. Lorsque, jeune étudiant, j’obtiens mon 3e cycle en Relations internationales, je commençais mon premier emploi comme consultant à l’UNESCO, à Paris. J’eu la chance et le privilège, comme apprenti-diplomate, d’assister à une Conférence générale et je compris tout de go, vu la manière dont les diplomates américains, européens ou israéliens se battaient pour leurs pays respectifs, que l’Afrique ne pesait point. Je compris à ce moment-là, que, les Africains ne se préoccupaient nullement de l’intérêt de leurs pays mais de ceux des hommes, qui, au sein de l’UNESCO, qui, à la tête de leur pays faisaient tout pour eux uniquement, sans se soucier de leur continent.

Le 24 juin dernier, lors de mon passage à l’émission « Pile ou Face » sur Télésud, ici à Paris, j’avais annoncé que, si Mouammar Kadhafi, un digne fils d’Afrique, celui-là même qui voulait faire sortir ce continent du marasme et de la torpeur dans laquelle il était plongé depuis des décennies mourrait, ce sont les dirigeants africains qui allaient en premier décrocher leur téléphone pour féliciter l’Elysée. Ces prédictions ne relevaient pas de Nostradamus, mais d’une petite expérience, d’une observation assez avertie des relations nord-sud, faussées depuis des lustres.

Liée par des accords abscons, mensongers et ahurissants, aucun chef d’Etat africain ne se bat, en réalité, pour son pays, mais beaucoup plus pour son maintien au pouvoir. Aucun président africain n’éduque son peuple dans le sens où, il est floué, vidé de la quintessence même de son pouvoir. Ainsi, alors que l’Afrique est probablement le continent le plus riche de la planète, il se retrouve à mendier, notamment au sein des institutions de Bretton Woods. Est-ce acceptable ?

Comment comprendre aujourd’hui, après l’humiliation subie par l’Union africaine (UA) lors du début du conflit libyen qui avait mis sur pied une feuille de route pour que ce conflit sanglant soit résolu par des pourparlers de paix à savoir de manière politique ? On perd son latin, lorsqu’on voit des gens, qui acceptent sans dire un mot juste, à l’aide de communiqués bidons, le Conseil national de transition libyen ? Ces renégats, tueurs de noirs sans distinction aucune, accusés d’être des rebelles de Kadhafi ? Des meurtres atroces vus ici et là,  qui ne peuvent échapper à personne.

Malgré ma colère contenue, de savoir que ces gens représentent des millions de personnes, j’ai envie de leur dire qu’ils ne sont et ne resteront que des nègres de maison. Le premier d’entre eux, bien sûr, c’est Barack Obama, pseudo prix Nobel de la paix. Le pire dans cette affaire, aussi, c’est de voir certains pseudo opposants, panafricanistes de pacotille, surtout autoproclamés, qui, critiquaient vertement l’intervention française en Côte d’Ivoire, réclamer son soutien pour remplacer leur adversaire au pouvoir dans leurs pays rspectifs. Vous comprendrez donc pourquoi, ceux qu’on veut par tous les moyens remplacer, quitte à mettre leur pays à feu et à sang, ne gênent personne.

La perversion nihiliste des dirigeants africains est abyssale. Selon la formule singulièrement circonspecte de Nietzsche « je persiste à ne pas désespérer » de la faiblesse africaine. L’Afrique n’existe pas mais, elle existera. Hormis donc les inconsistants qui ont reconnu depuis le début de la crise libyenne le CNT, le Sénégal du sénile Abdoulaye Wade ou la Gambie du fantasque Yayah Jammeh, on peut ajouter le Maroc, vieux royaume décati, l’Egypte et la Tunisie, où, aucun changement n’est survenu après leurs pseudo révolutions. Voici la petite liste non-exhaustive de ces imbéciles qui font honte à l’Afrique, et violent leur peuple en l’humiliant à la face du monde:  

– Côte d’Ivoire: Alassane Dramane Ouattara. On peut comprendre le quidam, arrivé au pouvoir, certes par une élection mais qui, aidé par une rébellion, légitime, lui,  une autre, celle du CNT. Toute honte bue, il ne se rend même pas compte qu’il se discrédite de plus en plus aux yeux des Ivoiriens.

– Gabon: Ali Ben Bongo. Mal élu, il a expulsé les diplomates libyens sans vergogne, sous injonction de l’Elysée. Quelle crédibilité peut-il avoir, d’autant plus qu’on sait comment il est arrivé aux affaires ? 

– Niger: le nouveau pouvoir nigérien que je ne connais pas, avec à sa tête Mahamadou Issoufou, élu démocratiquement, et qui, à son tour reconnaît le CNT, une rébellion. Pourtant, ce pays où Aqmi est très actif, habitué aux coups de force, peut facilement basculer dans une rébellion.

– Tchad: Idriss Déby Itno. Arrivé au pouvoir par une rébellion, on peut le comprendre. Mais, le conflit libyen avec les armes qui circulent désormais dans cette zone l’épargneront-ils ? Peut-être compte-t-il sur le soutien éventuel de la France en cas d’attaque. Quelle ironie !

– Burkina Faso: Blaise Compaoré. Meurtrier de Thomas Sankara, digne fils d’Afrique, il est au pouvoir depuis 20 ans. Visiblement, il préfère être le caniche de Nicolas Sarkozy pour se maintenir au pouvoir avec des scores russes qui ne font pas frémir l’Elysée.

 * Je suis cet après-midi sur AFRICA N° 1  (clic)dès 15h10. Nous parlerons de la Libye.