Affaire DSK – L’insondable déchéance de DSK

Posted on Juil 4, 2011 @ 22:13

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TRIBUNE LIBRE DE TERRY BANGA

Tristane Banon

Suivant les analyses de nos nobles éditorialistes du microcosme parisien et à considérer la joie par-ci, la satisfaction par-là des gens de gauche de la rue Solférino où siège le Parti socialiste, on vous l’avait bien dit depuis le début ! DSK était innocent. Son honneur est désormais lavé. Tout ce passe comme s’il ne s’était rien produit dans la suite 2806 du Sofitel de New York le 14 mai Kenneth Thompson l’avocat de la désormais pute, aurait promis des photos du vagin. Attendons pour voir…

En attendant, rendons donc hommage à ce twitteur anonyme qui a pensé comme il faut sur la toile, vite et bref : « dans l’affaire DSK, la seule véritable victime de l’affaire DSK, c’est Georges Tronc » !

Soit, mais grattons un peu. Admettons comme dirait Bigard à propos de la chauve-souris bien qu’il s’agisse ici du « petit chauve » : DSK est innocent. Innocent de quoi au juste ? De ce qui suit. On a successivement entendu dire que :

–  Nafissatou Diallo serait un laideron (dixit Benjamin Brafman qui comme chacun peut le voir est beau, grand et séduisant pour s’autoriser à émettre un tel avis). Les goûts valant les couleurs, tout est relatif. Mais admettons Nafissatou laide. On avouera dans ce cas que DSK n’était en rien obligé ;

–     Nafissatou Diallo, serait une prostituée qui aurait eu des rapports tarifés. C’est bien connu depuis Marie Madeleine, les Nafissatou, autrement dit les femmes, tant qu’on paye, si on les rémunère car ce n’est pas gagné, on peut leur pisser dessus à loisir et plus si affinités. Mais qui donc peut jurer n’avoir jamais traité son prochain de « sale fils de pute » ? Dans ce cas la moitié du ciel est peuplée de putains, et on avouera alors qu’une Nafissatou n’est jamais bien loin de chacun de nous. Mais admettons là encore que ceci suffit à innocenter DSK ;

–      Nafissatou Diallo serait une manipulatrice qui aurait fait tomber notre héros à la présidentielle dans un « attentat politique ». Admettons. Tout de même, voilà une vile manipulatrice qui se sachant sous protection de la police de New-York en pleine enquête a le goût de téléphoner à son taulard de petit ami qui croupit dans une prison d’un autre État pour lui dire qu’elle fera payer cher les assauts qu’elle impute à DSK. La salope ! Pourquoi elle n’a pas tendu l’autre trou comme l’éthique biblique nous recommande de tendre l’autre joue ? Et quelle femme à sa place peut jurer qu’elle agirait différemment ? Admettons cependant que ceci suffise à innocenter DSK ;

–    Nafissatou Diallo serait enfin impliquée dans les trafics de haschich. De l’argent (on parle de 100.000 dollars) de son taulard de petit ami aurait transité par ses comptes. Admettons et c’est tout à fait possible. Voila qui innocente DSK du viol présumé. Il paraît aussi selon un sondage que 13 millions de français avouent avoir touché au chichon. 13 millions de personnes qui ont donc eu le plaisir de compter parmi leurs relations quelqu’un de l’acabit du fiancé de Nafissatou. Avouons quand même pour la vile femme qu’on nous présente, que Nafissatou n’est pas très soucieuse de ses intérêts. Laisser circuler 100.000 dollars sur ses comptes et obliger de coucher entre deux ménages à l’hôtel pour survivre et élever sa fille. Quelle conne !

–     Ah oui ! J’ai failli oublier. Nafissatou Diallo aurait aussi été obligée de mentir pour bénéficier d’un logement pour personne défavorisée. Quelle horreur ! De mentir aussi pour bénéficier d’un titre de séjour régulier aux États-Unis. La diablesse ! Voilà qui achève d’innocenter DSK

Soit. Mais au-delà de cette affaire de sexe qui devient privée dès lors qu’il n’y aurait plus viol, une question se pose que ne pose aucun analyste : si tout cela est vrai, force est de constater que DSK se serait fait piéger par un laideron, une prostituée, gagne-petit, con, et de basse délinquance mêlée à des petits trafics. C’est donc un naïf de premier ordre.

Et c’est à ce naïf qu’on voulait confier les clefs de la France et responsabilité du feu nucléaire ? Décidément la leçon de cette affaire est politique. Or nul ne la tire.

La fiction a rattrapé la réalité. Plainte de Tristane Banon, la jeune journaliste et écrivain, traitée par le conseil français  de Dominique Strauss-Khan, Me Veil, sur BFMTV de « TRISTE ANNE » parce que sa mère se prénomme ANNE. Plainte de Dominique Strauss-Kahn pour dénonciation calomnieuse. Fichtre. DSK est finalement fragile, emporté par ses pulsions. Comment un homme de ce rang peut-il séduire une soubrette, jolie soit-elle ? Comment peut-il tenter de violer l’amie de sa fille (d’après Tristane Banon en photo UNE)