Côte d’Ivoire – de bonnes nouvelles enfin

Posted on Avr 18, 2011 @ 16:24

30


Soro, Gbagbo et Tagro à droite

Abidjan – Les mauvaises nouvelles qui arrivent/arrivaient de Côte d’Ivoire s’estompent et laissent peu à peu place aux bonnes. C’est vrai, ce n’est pas encore le Pérou mais enfin…Le peuple ivoirien, digne dans la souffrance, semble faire preuve désormais de bonnes intentions. A défaut de se réhabiliter entièrement, ce qui prendra du temps, il est entrain de prendre conscience de sa capacité et de sa valeur morale. On est désormais loin du blitzkrieg dont nous ont abreuvé durant de longs jours.  Les choses semblent se pacifier et, c’est tant mieux. Non seulement, avec les ralliements des caciques de l’ancien régime  au nouveau pouvoir, la paix est désormais le leitmotiv de tous…

Alors que la mort du secrétaire général de la président sous Gbagbo et ancien ministre de l’Intérieur Désiré Tagro faisait polémique, une source diplomatique au sein de l’Union africaine et plusieurs témoignages concordants, attestaient qu’il n’a pas supporté l’idée de se rendre aux Forces républicaines d’Alassane Ouattara. Ajoutant « Puis, après que Laurent Gbagbo s’est également extrait de sa cachette, Désiré Tagro se saisit de son pistolet et se tire une balle en pleine bouche. Il décédera ce mardi matin à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (Pisam) du quartier Cocody Canebière. » Info ou intox ? Nous n’en sommes plus là.

L’ancien ministre Tagro, natif d’Issia, petite ville du centre-ouest de la Côte d’Ivoire en plein pays bété, ethnie du président déchu, la rumeur se rependit telle une traînée de poudre, grâce à une source pro-gbagbiste affirmant que le quidam avait été tué « par la horde de rebelles Burkinabé de Ouattara » (sic). En fait, les Forces républicaines ivoiriennes (FRCI). Onde de choc. Une accusation mâtinée de xénophobie qui allait mettre le feu aux poudres. C’est ainsi que les populations s’engagèrent à se venger des… Burkinabè. Ces derniers, au courant, s’apprêtaient dans leur camp, à se défendre. Or, sur le terrain, avec une population d’environ 60 000 habitants, les burkinabè representeraient plus de 60% de la population locale, plus précisément dans la petite bourgade d’où était parti l’appel à la vengeance. C’est ainsi que les belliqueux du camp Gbagbo allaient se raviser, craignant qu’ils ne soient tous tués.

Des chefs traditionnels se réunirent donc à cet effet pour empêcher, encore une fois, un bain de sang. Ils recommandèrent aux populations de rentrer chez eux, et de ne pas faire usage de leurs armes. Issia est donc aujourd’hui un havre de paix, du moins, en apparence où les uns les autres ont bel et bien compris que la Côte d’Ivoire n’a pas besoin que ses fils s’entretuent pour rien. Il faut se donner la main pour la reconstruction du pays. Il y a déjà eu trop de morts en Côte d’Ivoire.

Enfin une bonne nouvelle !