France – Favoritisme etc… laïcité sa mère !

Posted on Avr 14, 2011 @ 8:00

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Mille millions de mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest !

La capitaine Haddock est surpris, il pleure et s’esclaffe en même temps. Tel est pris qui croyait prendre ? Avant de donner des leçons ou de s’habiller d’oripeaux élogieux, il faut être irréprochable en balayant tout d’abord devant sa porte. Hélas, l’UMP-FN fait preuve d’une dichotomie qui va exacerber le communutarisme. En France, on a déjà assez disserté, longuement d’ailleurs, sur le fameux dîner du CRIF dit républicain. Maintenant, c’est Médiapart qui met les pieds dans le plat, pour dénoncer cette laïcité de pacotille ou à géométrie variable pour une dizaine d’étudiants…

« Les musulmans posent problème » n’est-il pas, dixit Claude Guéant le ministre de l’Intérieur français à la diarrhée verbale ubuesque ? Pour monter son débat bidon anti-Islam vite dénommé « débat sur la laïcité », l’UMP-FN bassina les médias avec des indignations à géométrie variable. Aujourd’hui, c’est la tête de l’Etat, l’Elysée, que Médiapart (article payant) épingle avec une violation flagrante de cette supposée laïcité. Dans un courrier adressé au ministère de l’enseignement supérieur, l’Elysée souhaite qu’une dérogation pascale soit faite lors de l’organisation des concours d’entrée aux grandes écoles d’ingénieurs (écoles des Mines, des Ponts, Centrale, Supélec) pour que les étudiants juifs ne soient pas pénalisés puisque la fête de la Pessah (Pâques juive), surpasse les lois de la République française…laïque. Plait-il ?

Le ridicule ne tuant pas, ces étudiants devaient nuitamment se rendre probablement àla Maison des Examens, RER B, station Laplace, dans la commune d’Arcueil (9-4) près de Paris pour ceux qui connaissent bien la capitale française. Les mauvaises langues n’ont pas hésité à dire que même les moins méritants pouvaient réussir ces concours, puisque leurs copies allaient probablement être séparées. Un favoritisme aussi abscons que ridicule, qui n’hésitera pas à faire monter l’antisémitisme. Comment l’Elysée peut-il devenir l’un des pompiers pyromanes du racisme au lieu de le combattre ? Un vrai paradoxe et un aveuglement qui frise le mépris vis-à-vis des autres communautés.

Pendant qu’on y est, pourquoi se plaindre des maris musulmans qui ne veulent pas que des médecins hommes voient la nudité de leurs épouses ? Demain, il ne faut donc pas être surpris que la surenchère communautariste voit, par mimétisme, un musulman demander que ses fêtes de Achoura (nouvel an), de Mawlid-ennabaou (naissance de Mahomet), ou de Laila Al-Bar’h (pardon) soient des jours fériés, chômés et payés. Pourquoi pas un hindou, exiger que ses fêtes de Thai Pongal (Fête du soleil) et de Maha Shivaratri (fête de Shiva) ou l’animiste avec sa fête de Massalata, le soient aussi ?

Cette histoire pascale cousue de fil blanc est grosse comme un camion, et ressemble étrangement aux agissements du CRIF, ce gouvernement bis français, ou un coup fourré d’un rabbin des « bois ». Mais, il ne s’agit pas de l’accuser sans preuve, puisque c’est possible que ce soit l’initiative personnelle du roitelet élyséen qui bafoue chaque jour davantage, les principes républicains. Avec Nicolas Sarkozy, la France semble marcher sur la tête. Le courrier en dessous du directeur de l’Ecole Centrale, après de vives contestations ici et là, est sans équivoque.